La Confédération paysanne demande la libération immédiate des six syndicalistes de l'Union syndicale des travailleurs kanaks et exploités (USTKE) incarcérés à la prison de Camp-Est près de Nouméa. Elle dénonce la justice coloniale et la répression antisyndicale après la condamnation et l'emprisonnement immédiat de ces militants.
Elle rappelle qu'ils n'ont fait qu'exercer leurs droits dans un conflit entre des travailleurs en grève et leur employeur, Air Calédonie, qui refusait toute négociation : l'appel à la grève générale de soutien le 28 mai et l'action syndicale d'occupation de l'aérodrome de Magenta le même jour ne peuvent être poursuivis : c'est au contraire la violente intervention des forces de police mettant fin à la manifestation qui doit être condamnée.
La Confédération paysanne apporte son soutien à l'ensemble des vingt-huit militants de l'USTKE condamnés suite à leur action du 28 mai. Elle exprime particulièrement sa solidarité à Gérard Jodar, le président du syndicat, conduit en prison sous mandat de dépôt. La Confédération paysanne dénonce ce nouveau signe de la politique d'intimidation et de répression conduite par le gouvernement français dans ses rapports sociaux avec les travailleurs et leurs représentants syndicaux, en Kanaky comme en France.