Appel à la grève de la Confédération Nationale du Travail le jeudi 29 janvier 2009
Depuis septembre dernier « La Crise » est le mot d’ordre. Les licenciements, les fermetures d’entreprises, les restrictions budgétaires, tout trouve sa justification dans « La Crise ». L’offensive du gouvernement et du patronat n’a pas commencé là.
Combien de nos acquis sociaux sont partis en fumée depuis que Sarkozy est arrivé au pouvoir ? Combien de nos libertés ont été remises en causes ? Combien de services publics ont été grièvement blessés ? Combien de reculs ont été négociés par les centrales syndicales majoritaires ? Et combien encore de sacrifices nous attendent encore avec « La crise » actuelle ?
Face à une classe dirigeante politique et économique qui n’a d’autre vision que de sauver la face d’un système capitaliste en perdition, les organisations syndicales doivent aujourd’hui lancer une riposte à la hauteur de l’enjeu. Nous devons arrêter de céder du terrain aux organisations patronales et au gouvernement.
Arrêtons de subir la flexibilité et la précarité imposées par la rigidité patronale. Arrêtons de pleurer sur le sort des entreprises quand les profits et les rémunérations de leurs cadres dirigeants et actionnaires ne cessent d’augmenter et que ceux des travailleurs sont qualifiées de « coût » et rognés systématiquement.
Fini les grèves d’un jour chacun dans son coin, fini les pétitions, fini les rassemblements symboliques, fini les négociations-compromis au sommet. Tout cela ne mène qu’à accepter de perdre chaque fois un peu plus de postes d’enseignants, d’années de retraite, d’allocations chômage, de stabilité de l’emploi, de notre santé, de liberté d’expression, de temps libre… de nos vies tout simplement.
Aujourd’hui ce sont les MEDEF, CGPME, UMP et compagnie qui sont surs d’eux et de leur pouvoir, ce sont eux qui sont conscients de leurs intérêts de classe, ce sont eux qui dictent nos vies.
Et pourtant, c’est nous, travailleurs, qui produisons, c’est nous qui créons les richesses que s’accaparent nos dirigeants. Une entreprise sans patron peut fonctionner, un patron sans travailleurs ne peut pas faire grand-chose.
Gouvernement et patronat ne lâcheront rien sans un mouvement fort, interprofessionnel et prolongé. C’est ainsi que les grandes conquêtes sociales (congés payés, Smic, retraites,...) ont été obtenues. Aujourd’hui nous n’obtiendrons rien en un jour, ni l’arrêt des licenciements, ni d’augmentation de salaire, ni l’arrêt des suppressions de postes dans la fonction publique, ni la sauvegarde et la reconquête de nos libertés.
Aussi la CNT appelle tous les travailleurs, du privé, du public, ceux qui sont chômeurs ou retraités, à participer à la grève interprofessionnelle qui commencera le 29 janvier et à construire le rapport de force qui seul nous permettra d’imposer à nos dirigeants économiques et politiques une réelle redistribution des richesses.
Ce n’est qu’un début. Ne capitulons pas encore une fois, construisons une grève interprofessionnelle reconductible.
http://www.cnt-f.org/