Faut-il sauver la filière L par les maths ?

Un débat passionnant et passionné aujourd'hui, celui du sauvetage de la filière L. Vous le savez, cette filière générale est la moins prisée actuellement, ses effectifs sont en constante baisse. Des solutions apparaissent mais font polémiques, rajouter des maths jusqu'en terminale ou carrément supprimer les filières pour un tronc commun à options (entre autres).

Pour lancer la réflexion, je vous propose de lire cet article sous forme de lettre ouverte à R. Descoings, écrite par une écrivain.

Spoiler:

Citation :: Comment sauver la filière littéraire au lycée, par Anna Moï
LE MONDE | 27.07.09 | 13h43

Les épreuves du bac de français se sont achevées en ce début d'été, seul moment de l'année où brillent, à l'école, les faibles feux de la littérature. Le reste du temps, elle est l'affaire de quelques passionnés et de beaucoup de déshérités - ceux que les filières scientifiques avaient refoulés, ou bien les rêveurs, imperméables aux logiques mathématiciennes.

Dans son rapport sur la réforme du lycée commandée par le président de la République, M. Richard Descoing, directeur de l'Institut d'études politiques de Paris, constate cette déshérence de la filière L du baccalauréat. Il propose, pour la revaloriser, de réintroduire les mathématiques, dans une "série où la place de la culture scientifique est si faible". A ce raisonnement, il associe la notion "d'humanismes ou d'humanités".

Vous vous trompez, Monsieur Descoings. Relisez Rabelais. Le simple fait de lier "les sciences, les technologies, les lettres et les arts" ne produit pas d'humanisme. Ce mouvement intellectuel européen des XVe et XVIe siècles plaçait l'être humain au centre, en déplaçant, pour cela, ce qui était auparavant son pivot : l'Eglise. Les sciences, matière nouvelle basée sur l'observation et la logique, étaient un contre-pouvoir face à la théologie. Rabelais et Montaigne ont réfléchi sur leur époque, réfléchissons sur la nôtre et cessons de brandir les "humanités".

N'oublions pas, par ailleurs, que pour Rabelais les mathématiques ne se résumaient pas à la "science numerale". Il ne fallait pas oublier les "aultres sciences mathematicques, comme geometrie, astronomie et musicque". Un enseignement accru des mathématiques dans la filière L signifierait une plus grande coercition à l'encontre d'esprits rétifs à la logique. Une telle pratique pourrait s'assimiler à du lavage de cerveau. Pourtant, il n'y a pas lieu, de nos jours, de dévaloriser les logiques individuelles, sources de créativité. Il n'y a pas lieu de désavantager les rêveurs.

Pour créer, il faut beaucoup rêver. En filière L, "le nombre d'heures de cours par semaine est sensiblement moins élevé que dans les séries S et ES", constate M. Descoings. C'est que, voyez-vous, pour lire, il faut du temps. Tous les rêveurs ne deviendront pas des créateurs. Certains ont la grâce, d'autres pas. Mais pour que la grâce se révèle, on ne peut faire l'économie du temps et de la rêverie.

Steve Jobs, l'inventeur de l'ordinateur Apple et de l'iPhone, n'avait pas fait des études scientifiques mais de calligraphie, matière contemplative à laquelle il faut consacrer beaucoup de temps. Et si, comme M. Descoings le rappelle, "les progrès scientifiques et technologiques modifient profondément et rapidement nos sociétés", ce sont des inventeurs comme Steve Jobs qui font la différence. A côté des ingénieurs, il faut aussi des cancres, ceux qui refusent de lire les notices d'emploi emberlificotées et font confiance aux démarches intuitives.

Si la filière L est sinistrée, ce n'est pas par défaut de mathématiques, mais parce que la littérature, telle qu'elle est enseignée au lycée, est déconnectée de la réalité. A la différence des enseignements scientifiques et économiques aux applications évidentes, la littérature est réduite à sa vivisection. La structure même du baccalauréat de français dans la filière L force les professeurs à privilégier le commentaire de texte. Or, dans leur vie adulte, seul un nombre infime de ces lycéens répéteront l'exercice.

Certes, il est passionnant d'aller dénicher la source souterraine où vont s'abreuver les oeuvres. Mais l'analyse des mécanismes créatifs n'a de sens que si elle fait aboutir son analyste à sa propre apothéose. Or ce n'est pas le cas. La place consacrée à la création artistique est trop faible, et les professeurs peu formés à un enseignement qui suppose des ateliers pratiques.

Pour que les artistes et les poètes puissent exister sur le territoire français, je propose, non pas une filière L mâtinée de maths, mais au contraire, une filière sérieusement consacrée à la préparation au rêve.

On créerait des ateliers animés par des auteurs de slam, des écrivains, des comédiens, des dessinateurs de bandes dessinées, des architectes, des créateurs de site Web, des scénaristes, des humoristes, des pâtissiers.

S'il faut imiter Rabelais, allons vers les balivernes.
Anna Moï est écrivain.

>> http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/07/27/comment-sauver-la-filiere-litteraire-au-lycee-par-anna-moi_1223138_3232.html

Que vous soyez passé en L ou non, je vous invite à vous exprimer sur ce réel problème qui est le déséquilibre entre filières, causé par des préjugés plus ou moins compréhensibles.

Bonjour a tous, Bonne nuit pour être exact!
Voila plusieurs mois que je n'ai pas posté il va falloir que je rattrape le temps perdu!

J'ai voté non. Car la série Littéraire n'est pas une série Scientifique, non, c'est une série Littéraire loin (parfois très loin) des sciences cartésiennes apprises en séries Scientifiques! Comme dit dans l'article du Monde c'est du rêve qu'il y a en L c'est l'imagination qui prime souvent l'expression de soi-même dans les options artistiques comme le théâtre ou la danse! Et, même s'il est vrai que le niveau scientifique (notamment Mathématique) enseigné en
Littéraire est ,selon moi, bien trop faible, pour être véritablement un "enseignement" la série L doit rester ce qui la caractérise : LI-TE-RAIRE!

Et pour la redorer ce n'est pas au programme qu'il faut s'attaquer mais a la composition même de cette série.

Je suis au lycée Jean Baptiste Dumas a Alès (Gard [30]) et nous avons
l'option Théâtre ; Cinéma Audiovisuel (CIAV) (appelée a Disparaitre) et
Danse (dont c'était la dernière année l'an passée)!

Si l'on veut que les filière L ne soit plus désertées il faut développer les moyens dans
ces options et fournir dans tout les lycées ou tout au moins dans toute
les villes l'ensemble des options Littéraire, j'entends par là :

-Arts Plastiques : Avec une véritable diversité dans les contenus (Dessin Sculpture peinture etc... une préparation aux beaux arts au
final!)
-Musique
-Danse
-CIAV
-Théâtre
Désolé si j'en oublie!

Il est vrai que tout ceci coute cher et qu'il est plus simple de booster les programmes avec des matières scientifiques mais a ce moment là on met en difficultés les élèves qui,dans ces matières, ont des difficultés. De plus faire ceci dénaturerai la Filière L car le but est de la rendre attrayante pas de faire une filière S secondaire avec des programmes allégés...

J'avais lu un débat sur un forum du Monde où les profs expliquaient qu'avant, la filière L proposait des maths jusqu'en term. Depuis que la filière a été amputée de cette matière, elle s'est considérablement dévalorisée aux yeux du plus grand nombre, si bien qu'aujourd'hui elle est menacée de disparaître.

Bien sûr, tous les profs ne doivent pas être du même avis, mais aux yeux de certains, cette amputation signe la mort de cette filière à moyen terme.

Donc j'ai voté oui.

Personnellement, je pense que la fillière L A vraiment un manque scientifique. Pour avoir été dans une classe L-ES j'ai pas mal discuter avec eux. Et ce qui ressort c'est qu'en maths et surtout en sciences on les prend parfois pour des cons... Les programmes sont parfois simplifiés à l'extrème...
Après il ne faut que la L, devienne trop scientifique mais gonfler un peu les programmes ne ferait de mal à personne je pense.
Donc je suis pour mettre un peu plus en avan les maths en fillièe L mais églement la SVT et la science physique...

Je suis d'accord avec toi, quand je vois que le Bac de Math des première L se portait sur les Moyennes (chose faîte en 5eme...) c'est vrai que c'est vraiment limite voir même dégradant pour certain!
Bien sur mettre le Bac de Math jusqu'en Terminale ainsi que les science il le faut (en tant que S pour moi sa sert) mais il faut vraiment que sa soit utile! car les science quand vous êtes le "profil Littéraire" c'est pas le plus intéressant ^^

Mais AVANT d'ajouter des mathématiques de la chimie ou tout autre apport scientifique au programme littéraire il faut plus de moyen et augmenter les choix des Options de série L! c'est comme si on ajouter des heure de français au lieu de rénover des labo de Chimie pour des séries Scientifiques

Je sais si ya besoin de pousser les maths jusqu'au cycle de terminal...C'est une fillière littéraire, donc ya non plus besoin d'avoir trop matière scientifique. Mais juste gonfler les programmes ça serait un plus, sans augmenter le nombre d'heure par semaine...

A quoi sert les Maths, qu'en on veut travailler dans un domaine Literraire...???

Déjà en S y a des chapitres de Maths, qui serviront à personne ou qui seront oubliés dès le BAC passé, alors pourquoi aller faire chier les L !

Evil or Very Mad

Les math sa sert dans la vie de tout les jours! pour faire ses comptes etc...

Alors Augmenter le programme de Math au moins en première, sans parler de poursuivre la matière jusqu'en Terminale, est une idée défendable!

Mais le sujet est "Faut-il sauver la filière L par les Math?". Je considère que la Filière L, si elle est en Danger c'est en grande partie non pas a cause du niveau en matières scientifique qui est bas mais car le choix et les moyens mis et investi dans les Option Littéraire sont beaucoup trop bas!
Mettre des moyens la dedans augmenterai la fréquentation des classes littéraire!
De plus la politique d'information entreprise pour la filière L est quasi-nulle! Il faut développer les perspective qu'offre un tel Bac auprès des Lycéens! Car le Bac L ouvre des portes! mais a moins de s'y intéresser fortement on ne sait pas lesquelles!

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