La Ville de Montpellier s’est mise en contact avec les autorités académiques, afin de « procéder à un nouvel examen des modalités d’application de la loi du 20 août 2008 », relative au « droit d’accueil » dans les écoles, conformément à une ordonnance du Tribunal administratif, notifiée le 2 décembre 2008. Des échanges sont en cours à ce sujet.
Mais à ce jour, les questions posées par la faisabilité d’un tel dispositif, en termes de nombre d’encadrants et de sécurité des élèves à accueillir, restent entières. Plus un mouvement social est dense et répandu dans les diverses fonctions publiques (d’Etat et territoriale), moins les effectifs nécessaires pour assurer un accueil simplement convenable, sur le plan de la sécurité des élèves, peuvent être réunis.
L’ordonnance du TA de Montpellier, qui donne un délai pour envisager de telles modalités, et le courrier de l’Inspecteur d’Académie qui, sollicitant sur cette base la Ville de Montpellier, se dit « conscient de la difficulté de la mise en place de ce service, consécutive au nombre important d’élèves dans [la] commune », reconnaissent ainsi le poids réel de ces difficultés.
S’agissant du mouvement programmé ce jeudi 29 janvier par les organisations syndicales, le nombre d’enseignants en grève devrait être massif. Difficulté supplémentaire : les communes ne seront avisées par les autorités académiques du chiffre prévisionnel des grévistes que 24 à 48 heures avant le 29 janvier, au mieux. Ce délai est très insuffisant pour prétendre mobiliser des effectifs d’encadrement adéquats, devant dépasser largement, à Montpellier, le millier d’unités !
Aussi, soucieuse avant toutes choses de la sécurité des élèves et en l’attente d’indications de l’Etat pouvant être de nature à garantir cette sécurité dans de telles conditions, la Ville de Montpellier est dans l’incapacité d’organiser un service d’accueil sécurisé lors du mouvement de ce jeudi 29 janvier.
Ces impasses techniques, dénoncées depuis des mois par de très nombreux maires de toutes sensibilités, attestent que cette loi, mal réfléchie et non concertée, obéit à d’autres intentions que celles officiellement affichées. Après que le gouvernement en a, de fait, dispensé d’application les petites municipalités, nous demandons qu’elle soit rapportée pour toutes les communes du pays.
http://www.montpellier.fr/172-espace-presse-ville-montpellier.htm