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Nombre de messages : 9064 Age : 33 Ville : Grand Ouest Date d'inscription : 17/05/2007
| Sujet: Darcos commence à faire pression sur les blocages Ven 19 Déc - 21:09 | |
| Le ministre s'est exprimé pour l'une des premières fois depuis le début du mouvement sur la situation des blocages. Evidemment, le discours de la droite est bel et bien présent, autant sur la "liberté d'étudier" et la "manipulation politique". Mais est-ce vraiment une bonne initiative alors qu'on sait que tout propos du ministre rajoute de l'huile sur le feu ? En tout cas, il est dépassé et ne sait plus, ni Sarkozy, quoi faire pour calmer les jeunes. Alors que nous, nous savons comment faire pour les jeter dehors ! - Citation :
- Xavier Darcos appelle à la fin des blocages de lycées
AP | 19.12.2008 | 15:31
"Il faudra (...) que nous veillions au mois de janvier à ce que ces blocages ne se produisent pas et que les lycéens qui veulent travailler puissent travailler", a déclaré vendredi Xavier Darcos, contraint d'annoncer cette semaine une reprise "à zéro" de sa réforme des lycées face à un mouvement qui perdure. Le ministre de l'Education nationale a par ailleurs accusé l'extrême gauche d'avoir "débordé" le mouvement, et le Parti socialiste de "manipulation".
"Tant que (Xavier Darcos) n'annoncera pas le retrait de cette réforme et qu'il continuera à parler d'instrumentalisation par le PS ou à délégitimer les syndicats et les jeunes, tout cela ne fera qu'attiser la défiance et les passions contre le gouvernement", a répondu le secrétaire national à l'Education du PS Bruno Julliard, ancien leader du mouvement anti-CPE.
"Je le répète, on remet tout à plat, on repart à zéro", a affirmé vendredi sur LCI Xavier Darcos, qui souhaite convoquer des Etats généraux du Lycée afin notamment d'expliquer sa démarche.
"Jamais le dialogue n'a été rompu", a assuré le ministre de l'Education nationale, même si "évidemment lorsque nous avons des mouvements aussi brutaux que ceux que nous avons vus hier, c'est très difficile de se parler en passant au-dessus de la tête des casseurs et des gens agités de toute nature qui perturbent et caricaturent le mouvement lycéen".
Jeudi, entre 127.000 et 150.000 lycéens ont à nouveau défilé dans toute la France, sans incident sauf à Lyon où 38 personnes ont été interpellées. Vendredi, M. Darcos a affirmé que "bien entendu" l'extrême gauche avait "débordé les manifestants": "ce mouvement lycéen a pris un tour très violent (...) pour des enjeux qui sont quand même modestes".
"On voit bien qu'il y a une manipulation et que le Parti socialiste hier (jeudi) a voulu s'en faire le récupérateur principal. Je lui conseille la prudence parce que les boutefeux, les gens qui soufflent sur les braises de ce genre de manifestations, très souvent il y a des retours de flamme qui leur reviennent à la figure", a-t-il ajouté.
"Je pense que la réforme des lycées a été le détonateur d'un malaise plus large", lui a répondu Bruno Julliard, interrogé vendredi par l'Associated Press. "Xavier Darcos ne s'y prend pas bien. Il ne faut pas annoncer un report mais un retrait pur et simple".
"Il faut aussi qu'il revienne sur l'annonce des suppressions de postes car les lycéens ont compris que l'objectif des réformes de Darcos, de toutes ses réformes, c'était les économies et les suppressions de postes", a ajouté l'ancien président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF). "Tant qu'il n'annoncera pas le retrait et qu'il continuera à parler d'instrumentalisation par le PS ou à délégitimer les syndicats et les jeunes, tout cela ne fera qu'attiser la défiance et les passions contre le gouvernement".
Depuis le mouvement contre le Contrat première embauche, début 2006, "la situation s'est aggravée", a estimé M. Julliard. "Les raisons du malaise d'une génération qui expliquaient des mouvements comme le CPE, sont toujours présentes, et probablement même avec plus d'acuité".
"Je pense à la crise économique et sociale dont les premiers effets se font sentir sur les familles", et aux "effets de la politique éducative du gouvernement qui dégrade les conditions d'études avec les suppressions de postes. Il y a une vraie crainte du chômage, d'une régression sociale par rapport aux parents, d'une dévalorisation des diplômes". AP >> http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20081219.FAP4498/xavier_darcos_appelle_a_la_fin_des_blocages_de_lycees.html | |
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