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| Sujet: Articles - une semaine de mobilisation lycéenne Mar 18 Nov - 9:46 | |
| Cette semaine pas de doute, ça commence ! - Citation :
- Réforme de l'éducation : les lycées dans la tourmente
Syndicats et élèves appellent à la mobilisation.
Les lycéens veulent se mobiliser dès aujourd'hui mais les manifestations de masse sont prévues jeudi.Photo
Xavier Darcos vit des jours difficiles. Le ministre de l'éducation qui s'est fait chahuter samedi par une assemblée de lycéens qu'il avait réunie pour lui expliquer sa réforme du secondaire fait maintenant face à une journée nationale de grève. Cette semaine en effet, la quasi-totalité des organisations du secteur éducatif, dont les principaux syndicats d'enseignants, appelle à la mobilisation générale partout en France. Le temps fort sera la grève de jeudi qui vise à protester contre la politique du gouvernement à l'Éducation. Lycéens remontés
Les lycéens semblent quant à eux plus pressés. L'Union nationale lycéenne (UNL) appelle les lycéens à se mobiliser dès aujourd'hui en organisant un rassemblement notamment à Paris. A Toulouse, la mobilisation a en fait débuté dès la rentrée de septembre avec des distributions de tracts dans quinze lycées de l'agglomération afin d'informer sur les réformes de Xavier Darcos. « La suppression des 11 000 postes parle à tout le monde mais les élèves ont peu d'infos sur la réforme Darcos qui répond à une pure logique de réduction financière » explique Florian Gely, élève de Terminale au lycée Bellevue et porte-parole de la Coordination des lycées toulousains (CLT). Conscient qu'il sera difficile de mobiliser dès ce premier rendez-vous social, le représentant compte bien faire monter la pression dans les prochaines semaines : « Je suis persuadé qu'il y aura une mobilisation lycéenne de grande ampleur cette année » pronostique-t-il. La mesure de la colère se jaugera jeudi sur le pavé. Le 19 octobre dernier la première manifestation de mécontentement avait rassemblé entre 32 000 et 80 000 personnes selon les sources.
Le soir même, inflexible, le ministre de l'Éducation nationale avait indiqué que le gouvernement ne changerait pas le budget décidé pour 2009. « La décision de lancer cette semaine d'action est le résultat de l'absence de réaction du ministre », a déclaré le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU) Gérard Aschieri. Les syndicats reprochent la réduction du temps d'enseignement de deux heures, les « propos provocateurs » de Xavier Darcos sur la scolarisation à deux ans et la suppression de 5 500 postes dans le premier degré en 2009.ça fait beaucoup. La colère gronde aussi au primaire
Le feu couve aussi dans les petites classes. Hier, les deux premiers syndicats du primaire, le SNUipp-FSU et le SE-Unsa, ont déploré le manque de dialogue social du ministre de l'Education Xavier Darcos, et lui reprochent son «attitude». Ils préviennennt qu'une large majorité des enseignants des écoles élémentaires et maternelles feront grève jeudi «pour exiger que cesse le temps du mépris vis-à-vis des enseignants des écoles qui tous les jours s'investissent au service des élèves». Par ailleurs, alors que la loi sur le droit d'accueil en primaire prévoit un volet dialogue social lorsqu'un préavis de grève est déposé, le SE-Unsa signale «qu'aucune invitation ne lui est parvenue pour engager le dialogue». « Il faut retirer ce projet ! »
Au lycée Saint-Sernin, à Toulouse, les élèves sont plutôt perplexes face à la réforme de Xavier Darcos. Entre militants du retrait, indécis et ceux qui trouvent que ce n'est pas si mal, les avis sont partagés. Pour Mathieu, lycéen de 18 ans en Terminale, la réforme n'est pas envisageable, « il faut la retirer », s'exclame-t-il. Le jeune homme estime que le gouvernement se moque des élèves et ne pense qu'à l'argent.
« Avec cette réforme, il y aura moins de cours, donc moins de profs, cela leur coûtera moins cher ». Même s'il est en Terminale et que pour lui, « l'année prochaine, le lycée c'est fini », il veut quand même se mobiliser car « il faut penser aux autres, à ceux qui vont arriver ». Alors qu'il appelle à venir manifester, une jeune fille intervient. Il s'agit de Lucie, 16 ans, qui vient de rentrer en Seconde. Elle se pose des questions quant à ce mouvement de révolte. Elle avoue « ne pas trop savoir, en détail, ce qui se passe ». Cependant, elle s'est renseignée et comprend maintenant que « le lycée pourrait être en danger ». Pour elle, « on dirait qu'il y a des bonnes choses dans cette réforme, comme par exemple, le fait de pouvoir choisir ses cours ».
Si certains semblent se poser des questions, d'autres ont un avis plus tranché. C'est le cas de Marie, 17 ans, en Première. Pour elle, les modifications semblent « intéressantes ». Elle souligne que certains cours, en Seconde, ne lui « plaisaient pas » et qu'elle « aurait bien aimé pouvoir choisir ». Elle pense également que passer de trois trimestres à deux semestres est une « bonne façon de se projeter vers la faculté ». >> |
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