J'aimerais réagir sur un point qui ne concerne pas directement le plan de "réforme du lycée".Ce
sont les jeunes très investis dans la lutte contre les suppressions de
postes, la LRU, le bac pro en 3 ans... qui huent le gouvernement
pendant des heures, consacrent beaucoup de temps et d'énergie à la
lutte et qui à l'annonce de la réforme du lycée et en particulier du
bac, n'y voient rien d'inquiétant.
Mince, restez cohérents.Je reprends : - Citation :
- "Il nous faut, ensemble, imaginer un lycée beaucoup plus souple, qui dépasserait les impasses d'un cloisonnement trop rigide en filières. [...] Cette liberté plus grande donnée au lycéen le préparerait mieux à l'enseignement supérieur", a expliqué Nicolas Sarkozy.
Tout est là ou presque. Le
bac unique à options, la
suppression des filières, l'
autonomie des lycées pour faire comme dans les universités (souvenez-vous de la LRU).
Ayez plus de mémoire que vos ainés !Avec une telle réforme, ils pourront supprimer plus de postes et faire
des économies. Ca ne vous dérange plus ? Le libéralisme arrive avec la
mise en concurrence des lycées et la suppression de la carte scolaire.
Bientôt les entreprises pourront les financer, ce n'est pas de la
science-fiction !
Comment peut on croire qu'un tel gouvernement, qui
revient sur la mixité,
réforme les programmes du primaire (retour 50 ans en arrière),
supprime des dizaines de milliers de postes,
ne fasse pas de concertation, etc... puisse faire une réforme des lycées qui nous satisfasse ?
La politique est globale.Evidemment, tout est bien emballé. Les articles sont objectifs, ce ne
sont pas des tracts. Les discours sont faits pour convaincre. Mais
faut-il pour autant tomber dans le panneau ?
On va m'accuser,
moi et ceux qui pensent que toute la politique actuelle est à combattre
en bloc, que nous sommes dans la recherche de la critiques
systématiques. Mais je réponds, soyez cohérents et allez au bout de vos
idées. Du jour au lendemain, Sarkozy ne va pas faire dans le social.
Si nous nous endormons maintenant avec des fausses promesses et des mirages dans la tête, la lutte est perdue.Si nous réfléchissons au "pourquoi veulent ils faire ça ?", si nous
analysons leur tactique et leur propositions, si nous apportons nos
connaissances et nos idées en direct du terrain, alors nous gagnerons
et nous améliorerons le lycée. Ne nous faisons pas manipuler par ces
beaux-parleurs, capables de vous vendre du foie de veau de cochon dans
une foire agricole.
A bientôt,
Sylvain.