Articles - Le bras de fer contre la réforme du lycée "à la carte" s'engage

La réforme du lycée a fuité, sans doute volontairement, le WE dernier. Les annonces scandaleuses qui y étaient présentées ont persuidé la FSU de quitter les négociations. La fronde avant la révolte ?

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Darcos va poursuivre la réforme du lycée, sans le syndicat majoritaire

Il y a 1 heure

PARIS (AFP) — Le ministre de l'Education nationale a décidé jeudi de poursuivre les discussions sur la réforme du lycée, en dépit du départ du Snes-FSU, syndicat d'enseignants majoritaire dans le secondaire, et alors qu'un autre syndicat et la FCPE jugent le calendrier de la réforme trop serré.

Sitôt connue l'annonce du Snes, Xavier Darcos a "regretté", dans un communiqué, que ce syndicat "se soit mis hors du champ de la réforme qui doit donner naissance à un nouveau lycée" à un moment "où rien n'est arrêté".

Le ministre "entend poursuivre les discussions avec les autres organisations (...) ainsi qu'avec l'ensemble du monde enseignant, les parents et les lycéens pour mener à bien les évolutions souhaitées par l'ensemble de la communauté scolaire", a ajouté le communiqué.

Le Snes, qui représente 52% des professeurs du secondaire, s'est retiré en raison de "désaccords profonds" avec les hypothèses avancées à ce jour et parce qu'il n'est pas possible, selon lui, de discuter de propositions alternatives.

A ce stade, les hypothèses de travail sont une baisse de l'horaire hebdomadaire des élèves de seconde à 27 heures (contre 28 à 30,5 actuellement) et une distinction entre "enseignements généraux", "complémentaires" et "accompagnement éducatif".

En seconde, le "tronc commun" des enseignements généraux serait composé du français, des mathématiques, des langues vivantes, de l'histoire et du sport.

Enfin les enseignements seraient organisés par "modules" semestriels, à l'image du lycée finlandais pris comme exemple par M. Darcos.

Le but est de créer une nouvelle seconde à la rentrée 2009, une nouvelle première en 2010 et une nouvelle terminale en 2011. Les grands axes de la réforme seront présentés "entre le 15 octobre et la Toussaint", selon le ministère.

Le Snes est en "désaccord profond" sur la baisse des horaires (il prône de ne pas descendre sous 30 heures, accompagnement compris) et pense que certaines disciplines devraient être enseignées sur un an, d'autres sur un semestre.

Il juge en outre inapproprié de parler de la réforme du lycée sans la coupler avec les réflexions sur le bac et le nombre de postes d'enseignants, jugeant que la réforme aura des implications dans ces domaines.

La baisse des horaires et le caractère éventuellement facultatif de matières comme les sciences physiques ou les sciences de la vie et de la terre (SVT) pourraient déboucher sur des suppressions de postes, craint le Snes.

Le Sgen-CFDT, deuxième syndicat du secondaire, a réagi en disant poursuivre les discussions, estimant que l'annonce du Snes "se veut comme un élément de blocage".

Le Snalc-Csen, troisième syndicat, a lui demandé une "prolongation de la négociation", considérant que "la marche forcée ne peut que prendre un caractère anxiogène" pour les enseignants, en particulier ceux dont les disciplines ne seraient plus obligatoires.

Quant à la fédération de parents d'élèves FCPE, elle a "regretté", dans un communiqué, de ne pas être "associée à la réflexion" et a demandé "un report de la réforme à la rentrée 2010-2011".

Tout en faisant part de son accord sur certains points, Anne Kerkhove, la présidente de l'autre fédération, la Peep, a dit, lors d'une conférence de presse, "avoir l'impression que ça avance sans nous".

Le Snes a assuré qu'il pourrait revenir dans les discussions si M. Darcos déclarait que l'horaire de 27 heures en seconde n'était pas "un verrou".

Lors d'une visite dans un lycée grenoblois dont le proviseur avait été agressé mardi, M. Darcos a par ailleurs exprimé jeudi sa "détermination" vis à vis des problèmes de violence à l'école, soulignant que les violences étaient souvent le fait de personnes extérieures aux établissements.

>> http://afp.google.com/article/ALeqM5igCFLP15MY5f_0zpQo73CWVlh_8g

SUD Educ et lycéen ne participent pas, la CGT, FO et la FSU se retirent des discussions.
L'UNL et la FIDL vont bien finir par être obligés de se poser des questions?