Réforme du lycée puis réforme du bac

On l'avait prédit depuis plus de 6 mois, le bac unique arrive !

Le dossier sur le Bac Unique :

>> https://lecrc.forumactif.fr/repertoire-des-documents-f70/dossier-sur-le-bac-unique-t3283.htm

Un article pour faire le point sur la réforme du lycée annoncée et celle du bac qui en découle :

Citation :

Dimanche 8 juin 2008

Vers un nouveau lycée, d'où devrait découler un nouveau bac en 2012

A quoi ressemblera le bac en 2012 ? Prudent, le gouvernement se garde bien pour le moment de le préciser, jugeant que la priorité est de réformer, d'ici à 2011, les trois années du lycée général et technologique.

En 2012, "le baccalauréat sera la conséquence de la réforme du lycée et pas l'inverse", martèle le ministre de l'Education Xavier Darcos, insistant sur la réforme du bac n'est pas le point de départ.

Le gouvernement vient de lancer les discussions visant à réformer le lycée, l'objectif étant d'installer une nouvelle classe de seconde à la rentrée 2009, une nouvelle première en 2010 et une nouvelle terminale en 2011.

Le recteur d'Aix-Marseille, Jean-Paul de Gaudemar, est chargé de définir son contenu, en lien avec les syndicats d'enseignants, de lycéens et les parents d'élèves d'ici fin 2008.

A l'issue de la réforme, "l'organisation globale" du bac ne sera pas "très différente" de celle d'aujourd'hui, a affirmé le ministre mardi lors de la présentation de la session 2008.

La veille, Nicolas Sarkozy, devant les cadres de l'Education, n'avait pas prononcé les mots "bac nouvelle formule", figurant dans son discours écrit, préférant la formule de "nouveau lycée (...) transformé à l'horizon 2012".

Le sujet est-il tabou ? La prudence est en tout cas de mise alors que le mouvement lycéen et enseignant du printemps contre les suppressions de postes à la rentrée dans l'Education est à peine tari et promet de reprendre à la rentrée.

Il est vrai que le bac, pilier du système éducatif français, est un dossier hautement sensible et épineux, sur lequel François Fillon, alors en charge de l'Education, avait reculé en 2005 face aux lycéens opposés à l'injection d'une dose de contrôle continu.

Pour autant, la méthode adoptée - réformer d'abord le lycée - est jugée "habile" et "cohérente" par la plupart des syndicats, qui de fait n'expriment pas à ce stade d'inquiétudes sur l'avenir du bac.

"Le bac a évolué de multiples fois. Immanquablement, on ne comprendrait pas qu'une modification du cursus ne débouche pas sur une modification du bac", a déclaré à l'AFP Thierry Cadart (Sgen-CFDT, deuxième en collèges-lycées).

"Le ministre a réaffirmé qu'il y aurait un examen terminal, donc nous n'avons pas de problème majeur là-dessus", a assuré Claudie Martens du Snes-FSU (majoritaire), syndicat qui vient de souscrire à une déclaration préalable aux discussions, avec le ministère.

L'UNL (premier syndicat de lycéen) se dit "ouvert" sur le sujet, proposant même d'instaurer d'autres examens en cours d'années de première et terminale, à l'instar des partiels à l'université.

Le lycée rénové donnera une plus grande autonomie aux élèves, permettra des parcours plus souples et personnalisés, proposera des cours magistraux d'un côté et des temps de travail personnel (recherche, soutien) accompagné de l'autre. Il renforcera l'orientation en vue de faire baisser l'échec à l'université et proposera des méthodes préparant mieux aux études supérieures.

Il devra aussi mettre fin au paradoxe actuel faisant qu'une majorité d'élèves choisissent la filière "S" (scientifique), vue comme la voie "royale" et la plus généraliste, alors qu'ils ne suivent pas forcément d'études scientifiques par la suite.

Les programmes seront aussi réexaminés, a affirmé M. Darcos.

Le bac général a été réformé pour la dernière fois en 1994, avec l'instauration des filières S, L (littéraire) et ES (économique et social).

>> http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_du_jour/depeches_de_l_educat/&key=20080608&key2=080607064602.kxan1psj.xml

pouah mais moi je propose de réformer les méthode pédagogiques, de donner un meilleur suivis, des classes moins chargés, un lycée proposant pluss d'activités =) et puis par contre je suis d'accord que y en a marre de cette voie S ^^
Bref, mon programme vous plait ?

Citation :

je suis d'accord que y en a marre de cette voie S ^^

qu'est-ce que tu as contre les S toi? t'as un problème?

gd am thrawn a écrit:

Citation :

je suis d'accord que y en a marre de cette voie S ^^

qu'est-ce que tu as contre les S toi? t'as un problème?

Oui j'ai un problèmeuh xD ! J'y suis et je comprend rien aux maths et à la physique chimie même l'SVT sa veviennt croo dure

Citation :

Voilà le bac à la carte.

La réforme de Nicolas Sarkozy va briser les filières actuelles (Lettres, sciences etc.) pour permettre à chaque élève de construire son bac autour d'un tronc commun d'apprentissages. Une nouvelle seconde sera mise en place en 2009 qui débouchera en 2012 sur ce baccalauréat «nouvelle formule». qui était un thème fort de sa campagne. Hier, devant les 30 recteurs, les 300 inspecteurs généraux et les 80 présidents d'université réunis à l'Elysée pour le bicentenaire de la création des recteurs, le chef de l'Etat a donné sa feuille de route à l'ancien recteur de Toulouse Jean-Paul de Gaudemar, nommé à la tête de la mission sur la réforme des lycées. Selon Nicolas Sarkozy , «ce lycée beaucoup plus souple dépassera les impasses du cloisonnement trop rigide en filières. Un lycée en quelque sorte «à la carte», où la seule règle serait la diversité des voies proposées». Pour parvenir à cette individualisation des parcours scolaires, le président de la République sonne le glas du «système des filières dominé et même écrasé par la section scientifique, un système déséquilibré et qui ne remplit pleinement aucun des objectifs recherchés». Chaque élève pourra construire au lycée son propre parcours d'excellence et se préparer efficacement à intégrer l'enseignement supérieur. Cela passe, pour Nicolas Sarkozy par un rééquilibrage des cours magistraux et du travail personnel mais aussi par une orientation correspondant à chaque adolescent. Pour cela, la classe de seconde doit retrouver «sa vocation à orienter les élèves». Elle préfigurera le bac que choisira l'élève. Il a également rappelé la généralisation dès septembre 2009 du «bac pro» en trois ans, qui doit permettre à de nombreux jeunes de ne pas s'arrêter au BEP .
«Une orientation plus facile»

Florence, parent d'élève, 44 ans. Cette réforme permettrait aux enfants de retarder leurs choix, et de se concentrer sur leurs centres d'intérêts. Car quand on entre au lycée à 15 ans, il est difficile de savoir ce qu'on veut faire de sa vie. L'accent doit être mis sur la qualité de l'orientation car aujourd'hui, trop d'élèves choisissent leur filière pour de mauvaises raisons.

Frédéric Audouy, professeur d'économie et de gestion, 33 ans. Si le nouveau bac, facilite l'insertion professionnelle des élèves, alors je dis oui ! Un baccalauréat pour tous permettrait d'éviter les distinctions et les déséquilibres créés par les séries. Les profils seraient ainsi plus variés pour un même niveau général. On doit se focaliser sur les options : il faut faire en sorte qu'elles ne soient pas une source d'inégalités.

Elsa, Première ES, 17 ans. J'ai eu beaucoup de mal à choisir une filière lors de mon entrée en Première. Donc je suis plutôt favorable à l'idée d'un bac qui simplifierait les choix d'orientation pour les élèves. Car à l'heure actuelle, les jeunes doivent se spécialiser dès l'entrée en Seconde en choisissant des options alors qu'ils sont plutôt mal informés au collège. Avec un bac unique, les élèves n'auraient pas à se soucier des débouchés qui suivent leur formation. Ils pourraient donc choisir des options par simple goût.
« On risque d'appauvrir le niveau »

Adil, Terminale L, 18 ans. Je suis totalement opposé au principe du bac à tronc commun avec options. Pour le moment, les séries permettent à chacun de se spécialiser en fonction de ses préférences. Leur suppression déboucherait forcément sur un formatage de l'enseignement et des élèves. De plus, rendre le bac unique et accessible pour tous aboutirait certainement à un appauvrissement de la culture générale des élèves. Pour améliorer le bac, il faudrait diversifier encore plus les séries disponibles. Ainsi, chacun pourrait étudier ce qu'il veut.

Christine, parent d'élève, 50 ans. Cette réforme m'inquiète vraiment car les modalités d'application restent très floues ! J'ai l'impression qu'on cherche à réduire l'enseignement au minimum, en laissant chacun à la dérive pour se singulariser. Ainsi, de véritables matières vont devenir des options, ou vont être carrément supprimées. Enfin, je vois mal comment on peut améliorer la réussite des élèves en amoindrissant les programmes et les possibilités de chacun.

Sylvie, professeure d'anglais, 44 ans. Le système de bac à la carte recèle des dangers manifestes. Par exemple, un programme fait pour tous ne pourraitpas préparer les lycéens qui veulent faire médecine dans d'aussi bonnes conditions qu'un bac S. La charge de travail qui leur est demandée en fac est énorme ! Tandis que le rythme d'un bac adapté à tous serait bien moindre. Difficile donc, de coordonner un bac «à la carte» avec les exigences du système universitaire.
Enseignants
Tous les profs à bac +5

«Rien ne pourra se faire sans les enseignants» a déclaré le chef de l'Etat qui propose une meilleure formation . Voici les principaux points:

Les concours qui mènent au professorat des écoles, au CAPES et à l'agrégation vont être intégrés au cursus universitaire et ouverts à tout titulaire ou futur titulaire d'un «master 2» (Bac+5). Ces nouveaux concours seront mis en place dès la session 2010.

Carrières. En échange de cette année d'études supplémentaire d'études, lesdébuts de carrières seront revalorisés.

Une réflexion devrait s'engager sur la formation continue des enseignants, sur la mobilité et sur les fins de carrière

Affectations. Tout le système devrait être revu à moyen terme et des efforts seront faits pour «mettre la bonne personne à la bonne place» afin d'améliorer la gestion des ressources humaines de l'Education nationale.

Salaires. La moitié des économies produites par les économies d'emplois sera redistribuée aux professeurs via des heures sup ou des revalorisations.
réactions

Politiques. Le PS, par la voix de Bruno le Roux, dénonce «la liquidation de la formation professionnelle des enseignants» alors que Jean-Michel Baylet (PRG) rappelle «l'attachement aux concours qui garantissent l'égalité pour le recrutement des professeurs». Pour les communistes, «sans les IUFM, les enseignants seront formés sur le tas».

Syndicats. Gérard Aschieri (FSU) estime que «ce système à la carte ne va pas dans le sens de la réussite et que la fin des IUFM est très inquiétante».
Chronologie

1808 Le 17 mars, un décret de Napoléon Ier crée le baccalauréat. L'examen ne comportait que des épreuves orales, sur des auteurs grecs et latins, sur la rhétorique, l'histoire, la géographie et la philosophie.

1891 Réforme instituant un bac en deux parties à une année d'intervalle, avec deux sessions (juillet et septembre), un écrit et un oral, 3 matières possibles (philosophie, mathématiques et sciences) et 3 sujets différents pour l'écrit.

1968 Création du bac technologique et de nouvelles séries pour le bac général : Série A (Philosophie-lettres), série B (Economique et social), série C (Mathématiques et sciences physiques), série D (Mathématiques et sciences de la nature), série E (Mathématiques et technique).

1985 Apparition des bacs professionnels. Leur objectif est l'entrée dans la vie active, même s'ils permettent dans certains cas la poursuite d'études.

1993 Création des nouvelles séries ES (économique et social), L (littéraire), et S (scientifique) ainsi que STI, STL, SMS et STT.

Publié le 03 juin 2008 à 09h22 | Auteur : Françoise Caries

>> http://www.ladepeche.fr/article/2008/06/03/457473-Bac-Sarkozy-revoit-la-copie.html