Suppression de postes: près d'un millier de lycéens ont manifesté à Grenoble
Près d'un millier de lycéens, selon les manifestants, 760 selon la police, ont manifesté mardi à Grenoble contre les suppressions de postes d'enseignants prévues à la rentrée, a constaté une journaliste de l'AFP.
Cette manifestation non déclarée en préfecture, à l'instar de toutes les autres depuis plusieurs semaines à Grenoble, s'est déroulée dans un calme relatif, cinq jours après un rassemblement beaucoup plus tendu entre manifestants et forces de l'ordre, lors de la journée d'action nationale du 15 mai.
Aux cris de "nous sommes les lycéens en guerre contre Sarko!" ou "le temps est pourri, le gouvernement aussi", les manifestants ont défilé entre la gare et la préfecture.
Ils sont ensuite revenus vers la gare de façon désordonnée tentant d'interrompre la circulation et se retrouvant parfois confrontés à des barrages de gendarmes mobiles, qui n'ont pas fait usage de gaz lacrymogène, les manifestants gardant leurs distances, selon la police.
Un mineur a été interpellé pour jet de projectile. Trois autres mineures ont également été interpellées pour vol avec violence, après avoir tenté de s'emparer des téléphones portables de manifestantes.
Dans une interview au Dauphiné libéré publiée mardi, le directeur départemental de la sécurité publique de l'Isère, Jean-Claude Borel-Garin a mis en garde les lycéens contre les risques encourus lors de ces rassemblements illégaux.
"Les jeunes qui considèrent les affrontements avec les forces de l'ordre comme un jeu doivent savoir que c'est potentiellement dangereux et que, dès lors que les sommations sont faites, le plus prudent est encore de quitter la manif", a-t-il déclaré.
AFP