Union de toutes les luttes !!

Cinq fédérations de l'enseignement secondaire, FSU, Unsa-Education, Sgen-CFDT, Ferc-CGT et Sud-Education, ont appelé jeudi à la grève le 15 mai pour protester contre la politique budgétaire et éducative du gouvernement. Dans un communiqué, les cinq fédérations, qui représentent plus de 70% de la profession enseignante, ont estimé que "les transformations de l'Ecole impliquent une tout autre dynamique pour le système éducatif et pour les métiers de l'Education". Elles souhaitent "des budgets ambitieux qui permettent une transformation de l'Ecole" et la mise en oeuvre "d'une autre politique éducative visant la réussite de tous les élèves".

Cet appel intervient au lendemain d'un premier appel à la grève le 15 mai lancé mercredi par les trois principaux syndicats du primaire, FSU, Unsa-Education et Sgen-CFDT. Selon eux, le budget 2008 qui sera appliqué à la prochaine rentrée "ne permettra pas de faire face à la hausse démographique dans le premier degré". Au total, dix-huit organisations, dont les deux principaux syndicats de lycéens et l'Unef, veulent faire de cette journée du 15 mai un temps fort de la contestation contre la politique éducative du gouvernement.

"Des classes surchargées"

Tous protestent notamment contre la suppression de quelque 11.200 emplois à la rentrée prochaine dans l'Education nationale, dont environ 8800 postes d'enseignants du second degré. Sur ces 8800 postes supprimés, environ 5000 seront remplacés par des heures supplémentaires effectuées par d'autres professeurs. Selon les syndicats, ces suppressions "entraîneront des classes surchargées, rendant impossible le suivi individuel des élèves".

Les lycéens protestent aussi depuis plusieurs semaines contre ces suppressions de postes. Jeudi, ils ont à nouveau défilé dans plusieurs grandes villes de France. Selon la Fédération indépendante démocratique et lycéenne, ils étaient entre 2500 et 3000 à Strasbourg, 2500 à Rouen, 650 à Lille et 500 à Marseille. Aucun défilé n'était prévu à Paris où les lycéens sont en vacances. Jeudi également, l'ancien ministre socialiste de l'Education nationale Jack Lang a écrit au président Nicolas Sarkozy pour lui demander de renoncer à ces suppressions de postes. "Soyez le président de l'avenir. Soyez le protecteur de l'école de la République et à ce titre, sanctuarisez son budget", a-t-il demandé.

(D'après agence)