UNL - Une première réponse très insuffisante

C’est dans un climat de forte mobilisation qu’a une nouvelle fois été reçue l’UNL par le ministre Xavier Darcos. Hier encore 50 000 lycéens ont manifesté pour protester contre les suppressions de postes, la réforme du bac pro et exiger d’autres conditions d’études au lycée.
L’UNL avait présenté au Ministre les revendications des lycéens vendredi et attendait que ce nouveau rendez-vous permette de juger de la volonté de dialogue du ministère. Si le Ministre a répondu aux exigences de l’UNL sur le bac professionnel, l’absence de réponse sur la revendication principale des lycéens, les moyens, fait que l’on est encore bien loin du compte.


En effet, Xavier Darcos s’est engagé auprès de l’UNL à apporter une garantie écrite du maintien du BEP dans toutes les filières et à intégrer les lycéens dans les concertations sur la réforme du bac professionnel. Si l’UNL est très satisfaite de cette annonce qui répond à l’inquiétude de la communauté éducative, elle regrette que le Ministre n’ait pas manifesté la même volonté de dialogue sur les autres sujets. Le Ministre a refusé de répondre aux demandes de l’UNL sur les postes, et s’est entêté à nier les problèmes posés par la suppression de 8830 postes à la rentrée 2008 et par celle de 85 000 postes d’ici à 2012 (en appliquant le principe de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux).
L’UNL rappelle ses exigences : le ministre doit faire un geste pour que la rentrée 2008 soit assurée dans de bonnes conditions et doit annoncer une sanctuarisation des crédits de l’éducation nationale pour les 3 prochaines années, garantissant qu’ils ne soient pas touchés par le principe de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Enfin, les lycéens attendent que la réforme du lycée permette de prendre en compte les revendications des lycéens pour faire du lycée le temps de l’émancipation et de l’autonomie.
Alors que la mobilisation lycéenne ne cesse de s’amplifier, l’UNL dénonce la tentative du ministre de jouer la montre et d’instrumentaliser le calendrier pour ne pas répondre aux revendications des lycéens. Contrairement à ce que laisse entendre le Ministre, en qualifiant les manifestations de « monômes », les lycéens ne manifestent pas pour s’amuser, ils attendent des réponses à leurs revendications pour pouvoir enfin reprendre les cours.

L’UNL appelle donc solennellement le Ministre à ouvrir un dialogue pragmatique avec les lycéens sur la question des moyens. L’UNL appelle les lycéens à manifester une nouvelle fois pour montrer leur détermination jeudi 17 avril à ,14h, Place de la République.

Florian Lecoultre
Président de l'UNL