Guillaume Membre hyper-actif
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| Sujet: Nouvelle étape de la contestation générale en IDF Mar 18 Mar - 17:38 | |
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| | | Grève des enseignants, nouvelle étape de la contestation générale en IDF
La grève nationale des enseignants de mardi s'inscrit dans un mouvement général de protestation commencé il y a plusieurs semaines en Ile-de-France contre la réduction des moyens annoncée pour la rentrée 2008.
Collèges-morts, grève du zèle, occupation nocturnes d'établissements: diverses actions menées conjointement avec les élèves et les parents se sont multipliées depuis février après que les établissements ont appris le nombre de postes dont ils devraient se passer à la rentrée prochaine.
En tout, 8.830 postes doivent disparaître dont 1.400 d'enseignants du secondaire dans les académies de Paris, Créteil et de Versailles (637 postes pour la zone Créteil et 578 autres pour Versailles). Les syndicats dénoncent aussi la suppression de 122 emplois administratifs et de 32 emplois de surveillants.
"Chaque année, il existe des contestations autour des nouvelles attributions du nombre de postes par établissement", tempère un porte-parole du rectorat de Versailles, la plus grande académie de France avec 1 million d'élèves.
"Mais il est vrai que cette année, elle semble plus importante qu'en 2006 où le débat présidentiel occupait le devant de la scène", nuance-t-il.
L'ampleur record des suppressions s'est traduite par exemple par un nombre important d'établissements bloqués par des professeurs, des parents ou des élèves.
Après l'occupation nocturne pendant une semaine du collège Paul Cézanne à Mantes-la-Jolie (Yvelines), le lycée de la Vaucouleurs à Mantes-la-Ville (Yvelines) a repris le flambeau jeudi alors que les cours n'avaient pas repris depuis la rentrée. A Nanterre (Hauts-de-Seine), au lycée Joliot-Curie (classé ZEP), les bureaux de la direction, la loge et l'intendance ont été occupés lundi par des professeurs. Prof de mathématiques dans ce lycée, Gaël Vollat résume son sentiment par "une totale déprime: je ne me sens pas enseignant mais à 80% éducateur social. Avec cinq pions dont deux à mi-temps pour 1.300 élèves, on ne peut pas faire cours. On fait du maintien de l'ordre, et on voit nos meilleurs élèves partir dans le privé".
En Seine-et-Marne, où la mobilisation est intense depuis la semaine précédant les vacances de février, neuf lycées ont été bloqués dès la rentrée et plusieurs établissements comme Jean-Vilar à Meaux et Van-Dongen à Lagny comptent maintenir leur action. Les parents d'élèves du collège Louise-Michel de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ont de leur côté organisé mardi une journée collège désert.
Les contestataires multiplient les actions symboliques comme l'occupation de routes dans l'Essonne, des opérations de distribution de tracts tous azimuts ou encore de macabres mises en scènes comme à Champigny (Val-de-Marne) où 150 manifestants ont jeté dans la Marne, un cercueil représentant "l'enterrement de la filière générale" dans les lycées de la ville.
Au collège de la Mauldre, à Maule (Yvelines), les professeurs boycottent les conseils de classe et ont placardé des banderoles sur le trajet du collège pour "flécher la mort de l'Education nationale". A Saint-Exupéry à Mantes-la-Jolie (Yvelines), les lycéens ont manifesté mardi en noir pour "porter le deuil des postes supprimés". "La manifestation de mardi fait partie d'un tout", a analysé Bruno Mer, cosecrétaire général du Snes-FSU Versailles, même "s'il n'y a pas eu de mobilisation homogène dans l'Ile-de-France". |
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