Guadeloupe : le LKP menace d'appeler à la grève générale Créé le 08/01/10
- Dernière mise à jour
le 09/01/10
à 0h48
Pour
protester notamment contre la hausse de l’essence, Elie Domota menace
d'appeler les Guadeloupéens à cesser le travail à partir du 20 janvier.
Reuters
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Un an après, jour pour jour, après le déclenchement du conflittrès dur qui a paralysé la Guadeloupe pendant plusieurs semaines l’an
dernier, l’île pourrait replonger dans la crise. Le LKP, le "mouvement
contre la profitation" qui avait animé la contestation en 2009, a
déposé vendredi un préavis de grève générale illimitée à partir du 20
janvier, par la voix de son leader charismatique Elie Domota.
En exclusivité pour Europe 1, Elie Domotaa précisé ses revendications au micro d'Emmanuel Faux. Le leader du LKP
confirme sa détermination et détaille les raisons du malaise en
Guadeloupe. Le LKP reste mobilisé, mais prudent pour la suite des
évènements. Concernant l'appel à la grève, il affirme que ses propos
ont été déformés :
Comme au début de l’année 2009, c’est
donc d’abord le prix de l’essence qui ravive les tensions. Après une
première hausse en septembre, l’Etat a discrètement décidé le 1er
janvier d’augmenter sensiblement le prix des carburants (+4 centimes
pour le gazole et le Sans plomb 95 par exemple). "Cette décision est
non concertée et illégale", estime Elie Domota, qui indique que son
mouvement a déposé des recours en référé devant le tribunal
administratif, sans effet jusqu’alors.
Aux Antilles, le mécontentement grandit,comme a pu le constater Emmanuel Renard, qui a interrogé des clients à
la sortie d'un supermarché et a tenté d'en savoir plus sur les raisons
de la vie chère. Un constat s'impose, les prix n'ont pas baissé et les
supermarchés ne font rien pour arranger la situation :
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Autre sujet de mécontentement, la hausse de 200 eurosdes salaires accordés en mars lors de la signature de l’accord Bino.
Selon Elie Domota, "sur les 50.000 bénéficiaires prévus, 30.000
risquent d’être exclus de l’accord", notamment parce que "l’Etat a
modifié le calcul" de l’augmentation. Bref, "au niveau des prix
alimentaires, de l’essence et des salaires, l’Etat est en train de
faire marche arrière et de revenir à la profitation", résume Elie
Domota, qui prévient : "on ne se laissera pas faire."
Le LKP a déjà reçu le soutien d'Olivier Besancenot.
Le leader du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), sera présent samedi à
une première manifestation du collectif à Pointe-à-Pitre, pour
"soutenir l'action et les revendications de ce rassemblement unitaire".
"Comme en 2009, 2010 sera une année de luttes justifiées par le
non-respect des engagements inscrits dans des accords Bino, qui avaient
mis fin à 44 jours de grève générale", affirme vendredi le NPA dans un
communiqué. "Ceux qui ont lutté en 2009 sont toujours debout et
n'entendent pas voir annihiler le résultat de la grève générale",
ajoute le parti d'extrême-gauche.
Les Guadeloupéens doivent donc se préparerà l’éventualité de vivre à nouveau des jours difficiles. Au grand dam
du patronat et des responsables du tourisme sur l’île. "La Guadeloupe
est épuisée, on va s’écraser contre le mur", peste Willy Angèle,
président du Medef local.
http://www.europe1.fr/Info/Actualite-France/Societe/Guadeloupe-le-LKP-menace-d-appeler-a-la-greve-generale/%28gid%29/262141