Je suis le premier à dire que les sindicats sont utiles dans ce genre de situation, cependant j'ai déjà trouvé du travail et est emménagé dans mon propre logement.
La raison pour laquelle j'ai été "viré" est plus complexe que cela. Mes absences étaient excusée au motif des grèves, certes, mais "officiellement", c'est uniquement dûe à mon manque d'assiduité invoqué par le proviseur de mon ancien lycée, Jean Marie Mercadal (qui est également un élu à la mairie de "gauche" de la ville).
Celui ci s'est copieusement foutu de notre gueule durant le mouvement.
Nous avions fait voter L'INTEGRALITE des élèves de notre lycée, qui plus est en dehors de l'établissement, pour être certain de ne pas être une minorité à vouloir se mettre en grève. Ce vote n'ayant pas pour but d'avoir une valeur "légale" aux yeux de l'administration, juste une certitude de notre part. (le scrutin était d'environ "800 pour le blocage vs 400 contre"
Pour être réglo jusqu'au bout, nous avons discuté avec le proviseur, négocié, et nous en sommes arrivés à accepter de laisser un des portails extérieurs ouverts, pour des raisons de sécurité (incendies, évacuation du personnel, etc.)
Le lendemain matin, il a exigé des élèves qu'ils rentrent par la dite entrée, au mépris de la nuit blanche passée à bloquer tous les lycées de la ville par une cinquantaine d'entre nous.
Malgré cela, nous avons persisté à négocier le jour même, et à en arriver à un nouvel accord, bloquer le lycée intégralement pour deux heures, le temps de manifester, ainsi, aucune absence recensée. Nous débloquerions ensuite. Le lendemain, les flics étaient au rendez vous.
Bien heureusement, ce charmant personnage avait porté plainte contre eux pour une broutille ce qui n'a pas joué en sa faveur: aucune intervention.
Je te passe le meilleur afin de ne pas participer au goncourt du message le plus long,
y compris l'intermède ou les affaires des meneurs ont disparu durant une occupation nocturne, mais le tableau fut relativement compliqué.
Au final, après 1 mois d'intense mobilisation pour une si petite ville, je me suis fait virer provisoirement, pour avoir invoqué une nouvelle manifestation en passant dans les couloirs. Technique qui nous avait étaient autorisée par le même dirlo.
Cet homme charitable m'a alors fait clairement comprendre qu'il me virerait définitivement quand je reviendrai.
Afin d'éviter toute "tâche" de ce type sur mon dossier, j'ai préféré arrêter là, pour conserver la possiblité de reprendre plus tard mes études.
Pour ce qui est du CVL dissous, nous avions organisé une réunion, non pas d'embrigadement, mais d'information et de mise au point d'un site internet permettant de rattrapper les cours manqués durant la mobilisation.
L'administration, vexée, s'est nantis de fausses certitudes, et de mensonges purs et simples concernant le but de la réunion, ce qui a conduit à une interdiction d'organiser des réunions et à nous interdire toute forme de droits dûs à ce conseil. Bref, nous étions toujours un CVL, mais seulement dans les termes.
Si tu as lu ce message jusqu'au bout, tu es sacrément vaillant. Mais tu comprendras certainement mieux ma colère vis à vis des syndicats qui ont provoqué la perte de crédibilité de notre mouvement, et ont permis aux administrations de convaincre les parents de retirer leurs enfants d'un mouvement à la limite du totalitarisme.
Jep
ps:Aucunes dégradations en 1 mois de manifs et contestations diverses. Même lorsque les lycées n'étaient pas bloqués, les élèves sont sortis pour manifester en très grand nombre, dans tous les établissements.