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 Avec l'affaiblissement du mouvement, la répression administrative s'en donne à coeur-joie !

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Raphaël
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Raphaël


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MessageSujet: Avec l'affaiblissement du mouvement, la répression administrative s'en donne à coeur-joie !    Avec l'affaiblissement du mouvement, la répression administrative s'en donne à coeur-joie !  Icon_minitimeDim 14 Nov - 0:30

Citation :
Sanctions administratives après les blocages lycéens



Des lycéens bloqueurs exclus après avoir été filmés
Plusieurs exclusions d’élèves accusés de blocages, sur la base de vidéos, de photos ou d’échanges sur Facebook, créent la polémique.


Des photographies et des vidéos prises par le personnel administratif ainsi qu’un dossier constitué à partir de messages sur Facebook : voilà ce qui a valu quarante-huit heures d’exclusion à dix élèves du lycée Galilée de Combs-la-Ville (Seine-et-Marne), soupçonnés d’avoir bloqué leur établissement dans le cadre des manifestations contre la réforme des retraites.

Avec l'affaiblissement du mouvement, la répression administrative s'en donne à coeur-joie !  13966262Combs-la-Ville (Seine-et-Marne), hier. Marie-Claude, Corneille et Amaury
ont été exclus quarante-huit heures du lycée Galilée par la proviseure
qui les soupçonnait d’actions de blocage


Malgré les protestations de syndicats d’enseignants et de familles, ces adolescents ont été renvoyés «sur simple décision de la proviseur, sans passage par un conseil de discipline, ce qui aurait au moins permis de discuter les fameuses preuves», déplore Éric Sueur, secrétaire départemental de la FSU, le principal syndicat de la fonction publique.

«D’importants incidents ont eu lieu devant le lycée, justifie Jacques Marchal, l’inspecteur d’académie. Le proviseur doit utiliser tous les moyens en sa possession pour assurer la sécurité des élèves dans l’enceinte et aux abords de l’établissement.» «Le problème, c’est qu’un amalgame a été fait avec des gens extérieurs venus semer le trouble», réplique Jean-Claude Fagnen, de l’association de parents d’élèves FCPE.

L’administration veut malgré tout minimiser : «Les sanctions ont été très modérées, et elles disparaîtront du livret scolaire dès la fin de l’année.»

Avec l'affaiblissement du mouvement, la répression administrative s'en donne à coeur-joie !  18775408

Marie-Claude, une élève de 2de, juge tout de même la punition sévère : «La proviseure a sorti une photo de moi prise près de la grille par un agent d’entretien, et ça a suffi à ce que je sois renvoyée.» Un autre élève a, lui, été exclu parce qu’il appelait, sur un groupe Facebook, à barrer l’entrée avec des matériaux de construction.

«Cerise sur le gâteau de la provocation, poursuit Éric Sueur, ces élèves ont dû, avant de réintégrer (hier) le lycée, rédiger un devoir tendancieux sur la réforme des retraites, remis en main propre à la proviseur.»

Avec l'affaiblissement du mouvement, la répression administrative s'en donne à coeur-joie !  37285068

L’exclusion avait déjà été brandie comme menace ailleurs à la veille des vacances, par des chefs d’établissements. Ainsi à Saint-Maur (Val-de-Marne) où les parents de certains élèves, qui avaient rejoint le groupe constitué sur Facebook «pour bloquer d’Arsonval», ont reçu des coups de fil d’avertissement.

En Seine-Saint-Denis, le retour des vacances de la Toussaint rime déjà avec punition pour une vingtaine d’élèves, «piégés» par les caméras du lycée privé Jean-Baptiste-de-la-Salle. Deux d’entre eux ont été exclus définitivement, et plusieurs autres temporairement.
Leur presse (Le Parisien), 11 novembre 2010.
Des lycéens bloqueurs exclus et forcés de bûcher sur les retraites (Rue 89)

Dix exclusions pour un blocus

Dix élèves du lycée Galilée de Combs-la-Ville (Seine-et-Marne) ont été exclus deux jours pour avoir organisé le blocus de leur établissement lors du mouvement contre la réforme des retraites. Une dizaine d’organisations — parents d’élèves, enseignants, lycéens — de Seine-et-Marne ont dénoncé hier cette mesure. Ils reprochent aussi aux «personnels de direction d’avoir filmé et photographié les jeunes, d’avoir constitué un dossier à partir des échanges sur Facebook», et d’avoir pratiqué «un amalgame entre élèves engagés dans le blocage et éléments extérieurs auteurs d’incidents». Selon ces organisations, les élèves ont dû en plus faire «un devoir-questionnaire tendancieux sur les retraites» associant «implicitement espérance de vie et recul de l’âge de départ en retraite», l’argument-massue du gouvernement.
Leur presse (Libération), 11 novembre.



Je les plaint fortement pour les devoirs xD ! Mais que font les syndicats ?? L'UNL en est resté à la mobilisation du 19 octobre, la FIDL à celle du 28 et le SGL est plutôt passé en mode éléction CAVL. Bref, courage les amis..
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Citation :
Manifestants sous contrôle judiciaire



Joachim et Noé, deux jours en garde à vue et interdits de manif
Arrêtés en octobre, ces deux jeunes contestent leur singulier contrôle judiciaire.


Avec l'affaiblissement du mouvement, la répression administrative s'en donne à coeur-joie !  28937722

«C’est une affaire originale, amorce le président du tribunal. Et d’une actualité brûlante…» Devant lui, deux hommes de 20 ans, un peu impressionnés. Noé et Joachim sont accusés d’avoir jeté des bouteilles sur des policiers à l’issue d’une manifestation contre la réforme des retraites. Ils le contestent. Ils seront jugés le 16 décembre. Jusqu’au procès, ils ont été soumis à un contrôle judiciaire peu commun, qui leur interdit de participer à une manifestation. «J’ai défendu beaucoup de manifestants, je n’avais encore jamais vu cela», témoigne Me Irène Terrel, leur avocate. Hier, au Palais de justice de Paris, ils faisaient appel de cet imaginatif contrôle judiciaire.

Noé Chambon est paysagiste à Paris. Joachim Devillers, étudiant en musicologie à la Sorbonne. Le 16 octobre, ils ont défilé contre le projet du gouvernement sur les retraites. La manifestation dispersée, ils s’attardent place de la Nation. Des jeunes (que Noé et Joachim assurent ne pas connaître) jettent des bouteilles sur les forces de l’ordre qui encerclent progressivement le groupe. «On a fini par rentrer dans une bouche de métro, raconte Joachim. Arrivé sur le quai, j’entends derrière moi quelqu’un qui crie : “Ils arrivent !” Je me retourne, je vois un militant CGT qui court, du coup je cours aussi. Et je me retrouve par terre, menotté dans le dos : le militant était en fait un policier avec un autocollant CGT.» Contactée hier, la préfecture de police de Paris n’a ni infirmé ni confirmé cette information.

Noé et Joachim sont emmenés en garde à vue au commissariat du XIe arrondissement. Ils en sortiront une cinquantaine d’heures plus tard, pour gagner les cellules du dépôt du Palais de justice, où ils passent encore près de dix heures. Convocation chez le procureur, puis direction le juge des libertés et de la détention (JLD), qui leur notifie le contrôle judiciaire : obligation de pointer chaque semaine au commissariat et interdiction de paraître dans une manifestation. Noé et Joachim retrouvent leur famille trois jours après leur interpellation.

«Démesurée». Hier, les voilà devant les magistrats. À leur côté, leur avocate : «Un contrôle judiciaire peut interdire de se livrer à certaines “activités de nature professionnelle ou sociale”. Aller au cinéma est une activité sociale, mais la manifestation n’en est pas une ! Manifester, c’est l’exercice d’un droit politique reconnu et protégé par la Constitution ! On a voulu faire un exemple, intimider. Je vous demande un contre-exemple pour ces jeunes qui commencent leur vie citoyenne.» Pour Irène Terrel, le contrôle judiciaire «ne peut être ordonné qu’à titre de sûreté». Pour éviter, notamment, que les prévenus prennent la fuite avant la date de leur procès. Mais Joachim et Noé sont «parfaitement insérés», répète-t-elle, vivent chez leurs parents. «Cette mesure est inadaptée, démesurée.»

Sur ce point, la représentante du parquet à l’audience lui apporte son soutien — et contredit ses confrères parquetiers et JLD : «C’est vrai, nous assistons à une évolution des contrôles judiciaires qui sont autant d’atteintes à la liberté, plutôt que l’alternative à la détention qu’ils devraient être. Pour ces deux jeunes, l’obligation de pointer au commissariat ne doit pas être maintenue.» Quant à l’interdiction de paraître dans une manifestation, la procureur tourne autour du pot, fait une brève leçon de morale aux jeunes : «Vous dites que vous n’avez pas jeté vos canettes sur les policiers, mais on ne balance pas non plus ses canettes de bière par terre !» Et déclare : «Les conclusions écrites du parquet demandent le maintien de cette décision. Quant à moi, je m’en remets à la sagesse de la cour.» Traduction de Me Terrel : «Elle s’est désolidarisée du parquet, ce qui n’est pas si courant… Visiblement, le parquet est très mal à l’aise. Je m’en réjouis.»

«Sévérité». Dans les prochaines semaines, l’avocate assistera une quinzaine de personnes interpellées lors des dernières manifestations, pour jets de projectile ou outrage. «La grande majorité démentent, et des témoins peuvent confirmer qu’ils n’ont rien fait, assure-t-elle. Tous ont été envoyés chez le procureur alors qu’un officier de police judiciaire peut très bien donner lui-même une convocation à un procès. La plupart ont eu un contrôle judiciaire, quand ils n’ont pas été envoyés en comparution immédiate.»

L’un d’entre eux, âgé de 30 ans et vivant à Paris, a eu pour obligation d’habiter chez sa mère, en banlieue, et de ne pas retourner dans la capitale avant son procès. «Il s’agit surtout de l’empêcher de participer au mouvement social, estime Irène Terrel. Lors des manifestations contre le CPE, il y a également eu beaucoup de poursuites, mais on ne rencontrait pas une telle sévérité du parquet ni ces contrôles judiciaires quasi systématiques. Les débordements avaient pourtant été beaucoup plus fréquents.» Sollicité par Libération, le parquet de Paris n’avait pas commenté cette analyse hier soir.

Il y a aussi l’histoire de Franck Breuil, 47 ans. Scénographe et décorateur télé, il a été interpellé «sur les marches de l’opéra de la Bastille», pour jet de bouteille. Lui aussi conteste. Après une vingtaine d’heures de garde à vue, il a été convoqué par le procureur et transféré au dépôt. «Là, vous n’êtes plus rien», dit-il. Il a dénoncé les conditions de sa détention dans une lettre à la presse et à plusieurs parlementaires : séropositif, il n’a pu obtenir de médicaments lors de son séjour au dépôt. «C’est toujours la même chose : “jet de bouteille”, prétendus “rébellions ou outrages”. En réalité, on attrape ceux qui courent moins vite que les autres», conclut Irène Terrel.

Noé et Joachim sauront le 24 novembre, lorsque la cour d’appel rendra sa décision, s’ils peuvent cesser de se rendre chaque semaine au commissariat et à nouveau manifester.
Leur presse (Sonya Faure,
Libération), 11 novembre 2010.
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Citation :
5 12 /11 /2010 09:17 Lyon : 8 mois ferme pour un "casseur" - 10 novembre



Émeutier, casseur et étudiant en Sciences politiques
Il avait fracassé cinq voitures et blessé un policier lors des émeutes d'octobre. Un étudiant de 22 ans a écopé hier de six mois de prison ferme.


Fabien P. fait partie de ces manifestants qui sont descendus battre le pavé lyonnais pour dire non à la réforme des retraites. Son bonnet péruvien sur la tête, il a rejoint le cortège des collégiens, le 15 octobre rue Saint-Hélène (2e). Mais voilà, l'étudiant en Sciences politiques de 22 ans, en plus de ses convictions, a aussi emmené avec lui un engin sophistiqué en ferraille qu'il fait tournoyer à proximité des vitres de voitures dans l'objectif de les briser. Interpellé sur les lieux, il se débat, donne des coups, en prend. Et fracture l'auriculaire droit d'un commandant de la Bac.

À l'entrée dans la salle d'audience, où il était jugé, hier, en comparution immédiate, après avoir demandé un délai pour préparer sa défense, Fabien P., détenu, a les yeux rougis. Il sait pourquoi il est là. «J'ai commis des erreurs, mais on ne peut pas m'imputer d'avoir cassé à moi tout seul toute la rue. J'accepte de réparer le tort que j'ai causé mais pas comme ça, ma place n'est pas en prison.» Il reconnaît les vitres brisées de cinq voitures, est prêt à indemniser leurs propriétaires, dont un seul s'est constitué partie civile. Mais avoir déposé un fumigène dans l'un des véhicules, ça non : «J'ai vu quelqu'un le faire, ce n'était pas moi.» La besace retrouvée par les policiers, à l'intérieur de laquelle se trouvait un outil similaire à celui qu'il utilisait pour casser les vitres des véhicules ? Toujours pas lui, selon ses propres mots. Et la fausse identité qu'il donna aux forces de l'ordre lors de sa garde à vue ? «Je ne voulais pas inquiéter ma mère qui venait de subir un deuil douloureux.» Le jeune originaire d'Annemasse craque. Il ne dit plus un mot. C'est un peu plus tard, dans un face-à-face avec le commandant de police, défendu par Me Versini, venu témoigner à la barre en tenue officielle, la main droite bandée, que le procès s'est joué : «C'est un agneau que je vois là, mais c'était un loup le 15 octobre qui était en face de moi, qui m'a regardé droit dans les yeux avant de me donner un coup de pied à la main.» Avec pour conséquence plus de 10 jours d'ITT.

Le procureur Aurélien Buffart, s'est attardé sur l'appartenance présumée à la mouvance d'extrême-gauche du prévenu, qui avait un casque de Trojan, symbole des skinheads de gauche, tatoué sur le torse, et qui distribuait des tracts, parfaits modes d'emploi du manifestant activiste. Il a requis un an de prison dont quatre mois avec sursis, assorti d'un mandat de dépôt. «Ce gamin a voulu défendre des idées, il ne doit pas moisir en prison pour ça», a plaidé David Metaxas.

Fabien P. a été condamné à 12 mois dont six avec sursis, mais sans mandat de dépôt. De quoi lui laisser le temps d'aménager sa peine avec un régime de semi-liberté. Il a également écopé de deux mois ferme pour avoir refusé de se soumettre à des prélèvements ADN.
Des suites judiciaires pour 166 personnes
Entre le 18 et 26 octobre, période de violences urbaines en marge des manifestations contre la réforme des retraites, 249 personnes ont été interpellées et placées en garde à vue : 73 majeurs et 176 mineurs. Chez les jeunes adultes, des suites judiciaires ont été décidées pour 48 d'entre eux. Une majorité écrasante est passée en comparutions immédiates (34). À l'issue des audiences, six ont été condamnés à des peines de prison ferme avec mandat de dépôt. Le parquet, estimant que certaines peines prononcées n'étaient «pas assez importantes, pas assez dissuasives» pour 19 dossiers, a choisi de faire appel. Les procès s'échelonneront du 30 novembre au 13 janvier.
Concernant les mineurs, sur les 176 placés en garde à vue, 118 sont concernés par des suites judiciaires. Parmi eux, 42 ont été déférés devant le tribunal. Le mandat de dépôt a été ordonné pour six d'entre eux.

Leur presse (Johanna Nezri,
Le Progrès), 11 novembre 2010.



Lyon : 8 mois ferme pour un casseur

Le tribunal de Lyon a condamné aujourd'hui à huit mois de prison ferme un étudiant qui avait participé aux violences en marge des manifestations lycéennes de la mi-octobre. Le tribunal a condamné Fabien P., 22 ans, à 12 mois de prison dont six avec sursis pour «rébellion».


Il a également été condamné à deux mois de prison ferme supplémentaires pour avoir refusé de se soumettre à des tests ADN. Le tribunal a également prononcé une peine de deux ans de privation de ses droits civiques, civiles et de famille ainsi que 3.500 euros de dommages et intérêts.

L'étudiant avait le 15 octobre cassé le doigt d'un policier qui venait de l'interpeller après qu'il avait brisé les vitres de cinq voitures.

Le tribunal a accordé au jeune homme, qui vient de passer un mois en détention préventive à la prison de Corbas, un régime de semi-liberté. Il lui permet de reprendre ses activités, mais l'oblige à rentrer chaque soir au centre de détention. Cette condamnation est la plus importante de toutes celles prononcées pour les violences constatées en marge des manifestations étudiantes.
Leur presse (Le Figaro), 10 novembre.
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