Bilan du 12 octobre - 3,5 M de manifestants et reconduction

Il est temps de faire un point sur cette journée de mobilisation historique. Les syndicats pointent à environ 3,5 millions le nombre de manifestants, la police à 1,230 millions. Soit une hausse de 20% de manifestants dans tous les cas. Autre fait important, la reconduction dans les transports et les rafineries se précise. Enfin, les jeunes se sont pressés en masse dans les cortèges.

Spoiler:

Faites nous parvenir vos chiffres et vos impressions

Commençons le tour de France avec la Bretagne de la France. Confrontation des chiffres des syndicats, police, des journaux Ouest France et le Télégramme.

Côtes d’Armor

St Brieuc : Entre 12.000 et 40.000 manifestants (OF : 18 000)
Lannion : Entre 8.000 et 10.000 manifestants à Lannion (OF : 10 000)
Dinan : Entre 4.500 et 5.500 manifestants. La mairie a été envahie (OF : 5 000)
Rostrenen : 200 lycéens manifestent au centre-ville
Loudéac : Le mouvement de grève fléchit, perturbations aux pompes à essence

Ille-et-Vilaine

Rennes. 21.520 manifestants (OF : 40 000)


Finistère

Brest : Environ 20.000 manifestants. Mobilisation en hausse, Barrage filtrant à l'entrée de la ville (OF : 12 500)
Morlaix : 7.000 manifestants en ville, autant que le 23 septembre, moins que le 2 octobre (OF : 7 000)
Quimper : 12.500 manifestants, soit 500 de plus que le 2 octobre et 1.000 de plus que le 23 septembre (OF : 13 000)
Quimperlé (4 000)
Carhaix. 2.000 manifestants et un comptage innovant

Morbihan

Vannes : Les lycéens se joignent au cortège : 11.000 manifestants (OF : 10 000)
Lorient : Quelque 20.000 manifestants dans les rues . Barrages routiers aux entrées de la ville (OF : 20 000)
Pontivy : 4.500 manifestants, contre 3.000 le 2 octobre (OF : 5 000)


On sortant la calculette, on arrive à un chiffre dépassant allégrement les 150 000 manifestants rien qu'en région Bretagne !

BRETAGNE +


PLOERMEL: 1200

Guingamp 4500


Rennes 55000
Fougères 2000
Redon 3500
St Malo 5000
Vitré 2200[center]

Nantes : 95 000 manifestants. Autour de 130 000 en Loire Atlantique !

25 000 manifestant a la roche sur yon. 4 000 a fontenay le comte. Enormement de lyceen(ne) et etudiant(e) dans les corteges greve recondutibles voter pour les lyceen de la roche sur yon blocus des lycee pour une duree indeterminer.

Maine et Loire

Angers --> 13 000 (police) soit 1000 de plus que le 2 octobre
Cholet --> 4000 (police) en hausse également
Segré --> 700 (police) 400 selon la police le 2 octobre.

A Besançon, plus de 15 000 personnes, dont 4000 lycéens, sont descendus dans la rue. Battant ainsi un record de prés de 15 ans! La grêve reconductible, notamment dans les transports, a été votée en AG interpro. Vivement samedi...

pour info voici différents tracts appelant a des AG interprofessionel ou rassenblement qu'a mis en ligne le CCI sur son site. Comme il est dit dans l'introduction faite circuler et si vous êtes dans les villes ou se tiennent ces AG, allaient y!

voici le lien: http://fr.internationalism.org/forum/312/tibo/4365/prenons-nos-luttes-main

Rubion

Limoges : 50 000 manifestants !

Caen : entre 40 et 50 000 manifestants.

Cherbourg : 25 000 manifestants.

A Saint-Lô : 7 000 manifestants.

Lisieux : 2 000 manifestants.

Lyon 45.000 manifestant et une ambiance de feu a la fin avec des grève générale ou paralysie du pays c'est maintenant !

le plus de "signature" sur cette page facebook "pas d'accord avec la reforme" plus de personne aimeron cette page mieux l elysée fera attention cliqué nombreux
cliquer ici

Ceux qui sont dans le coin sont les bienvenus pour participer à cette réunion:


Des militants du CCI, de Tumulto, de la CNT-AIT et d'autres révolutionnaires vous invitent à venir discuter, le Jeudi 14 octobre 2010 à 20h30, sur:

- Comment comprendre les luttes aujourd’hui
- Quel mode d’organisation, d’action, d'agitation
- Utilité de la propagande et laquelle

Salle Saint-Jean à Toulouse,

au 2 Rue Saint- Jean, métro Carmes

Rubion

Solidarité contre répression policière

Manif 12 octobre 2010, à Toulouse. Vers le milieu de la manif, boulevard d’Arcole, à l’angle d’une ruelle menant vers S-Sernin. Une jeune fille est en train de tagger un slogan sur le mur, au passage de la manif. Un jeune homme s’approche d’elle, peut-être pour l’aider.
A ce moment-là, comme des éclairs sortant du cortège, 4 ou 5 individus jeunes du genre petit malfrat, coiffure gominée et mal rasés, se précipitent sur le jeune homme, le mettent à terre, en le frappant.
L’un essaie de lui tordre les bras, l’autre lui tient les jambes, un troisième lui tient la tête collée au sol avec le genou. Un autre donne l’impression de téléphoner. La jeune fille appelle au secours. Après un instant de flottement, des personnes sortent du cortège de la manif pour leur venir en aide. Cette réaction immédiate n’a été guidée que par le choc provoqué par une telle violence brutale.
Une soixantaine de personnes est sortie de la manif, en criant : « Arrêtez !! », « Laissez-le » et ont entouré le groupe. Tous les présents ont vite compris que les individus en question appartenaient à la police, ne serait-ce en voyant les menottes qu’ils essayent de mettre au gars par terre, et, surtout au moment où l’un de ces individus, debout, a brandi, menaçant, sa plaque.
La soixantaine de personnes ont entouré le groupe de ceux qui paraissaient être des policiers, mais, abstraction faite de la carte et des menottes, auraient pu être des provocateurs.
Les gens ont exigé que le jeune qui était par terre soit libéré. « D’accord, ils ont fait un graffiti, c’est des choses des jeunes, mais ce n’est pas si grave ». Des gens disaient des vrais-faux policiers : « Vous êtes des provocateurs », « Ce sont des flics de la BAC », « Oui, mais des provocateurs ». « Laissez-le partir » : refus de la part de ceux qui se sont donc identifiés (un seul) comme appartenant à la police.
Le ton monte. Les gens n’acceptent pas que ce soient la victime d’une agression violente et menée à plusieurs qui soit embarquée. Les policiers veulent menotter et amener le jeune homme à terre. Les gens le leur en empêchent. Les policiers essayent même de le trainer par terre vers la ruelle qui va vers Saint-Sernin. Deux qui sont debout sortent une espèce de matraque fine, menacent tout le monde et frappent. Le ton monte encore d’un cran, les cris, les accrochages se multiplient. Il est clair, maintenant, qu’on ne laissera pas que ces individus amènent le jeune homme. Face à la fermeté de la foule, les policiers déguisés en provocateurs sont obligés de se replier vers la direction de Saint-Sernin sans amener personne.
Cet événement soudain et rapide en marge de la manifestation contre la loi sur les retraites a montré le sens de la solidarité des personnes qui luttent contre les conséquences d’un monde régi par des lois de plus en plus inhumaines, et qui n’ont pas pu supporter que des jeunes gens soient traités de la sorte par les suppôts déguisé de cette inhumanité, parce qu’ils étaient en train d’écrire un graffiti sur un mur.

Un manifestant du 12 octobre