10 000 selon les syndicats, 8 000 selon la police. Répondant à l'appel de plusieurs organisations, ils ont participé à cette manifestation nationale dans les rues de Paris.
Au milieu des banderoles et des ballons se trouvait un chameau, «pour montrer que l’école est au pain sec et que la réussite des élèves n’est pas un mirage», a expliqué à l’AFP Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat des professeurs des écoles.
L’animal, stoïque malgré la fanfare jouant à sa suite, devait accompagner les manifestants dans leur parcours en direction de la station de métro Sèvres-Babylone (VIIe arrondissement).
«Le fait qu’il y ait des milliers de personnes venues de toute la France montre qu’il y a un problème persistant et une volonté militante de rassembler», a estimé le secrétaire générale de la FSU, Gérard Aschieri.
Les raisons de la colère
Suppressions de postes. Les syndicats entendent protester «contre le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite et la suppression systématique de dizaines de milliers de postes», selon le texte d’appel de la FSU. 50.000 postes ont été supprimés dans l’Education depuis 2007.
La formation des maîtres. Est aussi réclamé «l’abandon» de la réforme de la formation et du recrutement des futurs enseignants (écoles, collèges, lycées) «et la négociation d’une toute autre réforme».
Le manque de formation pédagogique et pratique (devant élèves) au regard des aspects disciplinaires et la place du concours pendant l’année de Master 2, qui va surcharger les étudiants, entre autres, sont fortement critiqués.
La réforme du lycée. Les syndicats du second degré et la FIDL demandent par ailleurs de revenir sur la réforme du lycée qui doit s’appliquer à la rentrée 2010 pour la classe de seconde. Les textes de cette réforme ont été publiés jeudi au journal officiel.
Les opposants dénoncent les diminutions horaires de certaines disciplines et estiment que cette réforme a été faite pour supprimer des postes.
Les programmes de SES. Les professeurs de l’APSES protesteront en particulier contre les projets de nouveaux programmes d’économie de seconde pour la rentrée 2010, qui «gomment systématiquement les enjeux économiques et sociaux contemporains», en particulier sur la question du chômage.
http://www.liberation.fr/societe/0101616577-les-profs-appeles-a-descendre-dans-la-rue-samedi-a-paris