France Télécom: les syndicats appellent à la mobilisation les 6 et 7 octobre L'intersyndicale
de France Télécom appelle les salariés du groupe, confronté à une vague
de suicides, à se mobiliser les 6 et 7 octobre "sous toutes les formes
y compris par la grève (...) pour que les choses changent en profondeur
et durablement" dans l'entreprise.
L'intersyndicale CGT, CFDT,
CFTC, FO, CGC et Sud rappelle dans un communiqué diffusé jeudi que la
prochaine réunion de négociation nationale sur le stress dans
l'entreprise se tiendra le 6 octobre. Elle appelle par ailleurs les
salariés à se mobiliser aussi le 7 octobre dans le cadre de la journée
nationale interprofessionnelle pour le travail décent.Les syndicats précisent avoir déposé des préavis de grève nationaux pour ces deux journées.
Les
syndicats avaient appelé un peu plus tôt les salariés à observer un
arrêt de travail et à se rassembler ce jeudi en milieu d'après-midi sur
les sites du groupe, au moment des obsèques de leur collègue d'Annecy
qui s'est suicidé lundi.La ministre de l'Economie Christine
Lagarde a reçu le PDG de France Télécom Didier Lombard jeudi matin.
Elle lui a "renouvelé (...) sa pleine et entière confiance pour faire
traverser à l'entreprise cette période difficile et douloureuse", selon
un communiqué de Bercy. La ministre a "souligné que l'enjeu était celui
d'une mobilisation totale de l'entreprise", autour du plan d'action
lancé en interne depuis le 15 septembre pour faire face à cette série
de suicides.
Depuis 18 mois, 24 salariés de France Télécom ont
mis fin à leurs jours, selon les syndicats qui exigent l'arrêt des
restructurations et une remise à plat complète de la stratégie de
l'entreprise et des méthodes de management interne.Jeudi matin
dans un communiqué, l'Association pour la défense de l'épargne et de
l'actionnariat des salariés de France Télécom-Orange (ADEAS), dont les
membres détiennent ensemble 4% du capital, a réclamé de la part de la
direction un "capitalisme à visage humain".
L'association, qui
fédère les salariés actionnaires, demande notamment à la direction "la
baisse immédiate du niveau des dividendes, qui saignent actuellement
l'entreprise, au détriment de l'investissement et du désendettement",
"l'arrêt de la distribution de stock-options, qui a dévoyé le
management de l'entreprise" et "l'arrêt d'une politique uniquement
basée sur la réduction des coûts, où les personnels ne sont plus
considérés que comme une charge". AP
La Tribune