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Dépêches de l'Education du Samedi 18 juillet 2009
Le lycéen bloqueur pourra se réinscrire "sans condition" selon son comité de soutien
Le lycéen "bloqueur" pourra finalement se réinscrire normalement au lycée parisien Maurice-Ravel (XXe arrondissement), le chef d'établissement ayant finalement renoncé à introduire comme condition qu'il prenne l'engagement de ne plus bloquer l'établissement, selon le comité de soutien du jeune homme.
Celui-ci a fait savoir samedi dans un communiqué qu'à la suite d'une entrevue avec les parents de Tristan Sadeghi, 17 ans, le proviseur s'était "engagé à le réinscrire sans condition, en terminale ES". Celui-ci n'a pu être joint par l'AFP.
Le comité, qui fait état du "soulagement" du jeune homme et de sa famille, juge que "cet aboutissement favorable n'aurait pas été possible sans le soutien actif et solidaire", dix jours durant, dont l'élève a bénéficié dans son "refus" d'une "mesure injuste et discriminatoire".
L'élève, qui avait refusé une mesure à ses yeux injuste et discriminatoire, avait été soutenu dans son action par de nombreuses organisations, parmi lesquelles le PG, le PC, le NPA, les Verts, le PS, l'Unef, l'UNL, la FIDL et la FSU, ainsi que par les élus PG et PS qui étaient intervenus auprès du proviseur et du rectorat.
Plusieurs manifestations de soutien avaient eu lieu et des milliers de signatures recueillies en faveur de Tristan Sadeghi.
Le 7 juillet, le proviseur du lycée Ravel avait conditionné l'admission en terminale du lycéen à un engagement écrit de sa part qu'il ne bloquerait plus le lycée l'an prochain: Tristan Sadeghi, élève de première ES, avait été l'un des principaux organisateurs des mouvements de blocage ayant perturbé l'établissement ces deux dernières années.
"Je ne signerai pas. C'est inacceptable de faire pression sur moi pour que je signe ce papier", avait déclaré à l'AFP Tristan Sadeghi, parlant d'une "criminalisation de la contestation sociale". Ayant "organisé les blocages avec d'autres, il se retrouvait "seul sanctionné", avec "l'impression de servir d'exemple".
"Comme tous, Tristan a le droit de s'exprimer ou manifester, mais pas d'empêcher les autres d'étudier. Je ne demande pas qu'il renonce à ses actions militantes, mais aux actions de blocage du lycée, qui sont illégales et coûtent cher à la société", avait rétorqué le proviseur Philippe Guittet.
Le ministre de l'Education Nationale, Luc Chatel, avait jugé "légitime" la "démarche" du proviseur.