Baisse catastrophique du revenu agricole :
travailler de plus en plus pour gagner de moins en moins !
La Commission des comptes de l’agriculture de la Nation vient, comme c’est le cas chaque année, de rendre sa copie estivale sur les revenus agricoles.
Les chiffres annoncés ne font hélas que confirmer le ressenti de la plupart des agriculteurs : toutes les productions sont touchées et la baisse vertigineuse annoncée de 20,3 % du revenu des agriculteurs n’est qu’une moyenne, qui cache des situations individuelles dramatiques.
Les mesures du bilan de santé de la PAC aggraveront la situation des uns et ne seront qu’un saupoudrage bien insuffisant pour les autres. Comme le répète la CR depuis sa création et comme le montre de manière particulièrement aiguë la crise du lait, la solution est ailleurs.
Elle passe par une PAC rénovée en profondeur, qui garantisse aux consommateurs une production de qualité et adaptée aux besoins. Quant aux agriculteurs, ils doivent bénéficier d’un revenu correct et stable assis sur des prix rémunérateurs et conformes à la réalité économique des exploitations.
Ce n’est hélas pas la direction qui a été prise avec le catastrophique bilan de santé. Il est donc facile de prévoir que les prochains comptes-rendus de la Commission des comptes de l’agriculture de la Nation seront tout aussi riches en mauvaises nouvelles.
La CR tient à souligner que le revenu moyen des agriculteurs calculé pour 2008 est revenu à son niveau de 1994 (soit un recul de 15 ans !) alors que près de 300 000 agriculteurs ont disparu sur cette même période.
On ne peut que le déplorer et espérer un retour au bon sens avec l’arrivée du nouveau ministre Bruno Le Maire.
Coordination Rurale
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Revenu agricole 2008 :
" Le grand bond en arrière "
En 2008, l'agriculture n'aura pas été épargnée par la crise économique et financière. Les chiffres de la Commission des comptes de l'agriculture de la Nation sont sans appel : le revenu agricole moyen chute de 20 %.
La situation qui se dessine en 2009 ne fait hélas que confirmer cette tendance : des baisses de revenu structurelles et récurrentes dans certains secteurs qui mettent en cause des fermes et des vies ; d'autre part, des retournements de conjonctures liés au yoyo des prix, résultat inéluctable des politiques de dérégulation.
L'Agriculture française souffre, ses trésoreries sont exsangues et pourtant elle a de nombreux atouts. Il faut libérer les énergies, trouver des solutions à une hausse des charges de plus de 12 %, et plus que jamais obtenir la vérité sur la formation des prix et des marges.
D'ores et déjà, la FNSEA demande au Gouvernement et au nouveau ministre Bruno Le Maire de prendre ses responsabilités et de prévoir, comme en 2008, un rendez-vous sur le revenu agricole à l'automne afin de mettre toutes les cartes sur la table et dégager les moyens pour une agriculture que producteurs et consommateurs veulent compétitive et durable.
FNSEA
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Nous voulons des prix pour vivre
L’engagement du ministre de l’Agriculture sur le contrôle des marges au travers de l’observatoire mis en place fin 2008 ne règlera pas le problème de fond du niveau des prix agricoles qui, pour l’heure, est inférieur aux coûts de production non seulement en lait mais également sur la plupart des productions.
En dénonçant l’illégalité des accords sur le prix du lait en 2008 au regard de la concurrence libre et non faussée, en donnant tout pouvoir à la grande distribution par la loi LME, en refusant la mise en application des coefficients multiplicateurs, le gouvernement avec l’aval de la FNSEA a choisi son camp.
Les agriculteurs qui ont cru que la guerre de la concurrence et du libre marché allait les sauver se sont faits avoir sur toute la ligne. Aujourd’hui ils demandent des comptes à leurs dirigeants et se sentent trahis.
Le MODEF se félicite de la clairvoyance de ceux qui continuent le combat afin d’obtenir des prix rémunérateurs sur le lait, le porc, la viande bovine, ovine, les fruits et légumes et le vin.
Le MODEF appelle les exploitants familiaux à poursuivre la lutte avec ceux qui sont sur le terrain et qui souffrent.
Le 1er juillet à 15 heures, Allée Paul RIQUET, Béziers (34), le MODEF organise un rassemblement de viticulteurs pour exiger des prix rémunérateurs, un encadrement des marges des GMS, des aides au revenu.
D’autres actions sont en préparation notamment sur l’élevage et les fruits et légumes.
Président du MODEF National, Jean MOUZAT.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
La Confédération paysanne et la Coordination Européenne Via Campesina (ECVC) appellent à manifester le 14 juillet à Strasbourg, jour de la première session du Nouveau Parlement Européen. L’objet est clairement de dénoncer la politique de dérégulation des marchés et l’élimination des outils de gestion, pilotées par les instances européennes, et de demander une autre politique agricole. Cette action proposée par la Confédération Paysanne veut rassembler tous les producteurs voire organisations qui se reconnaissent dans les mots d’ordre de :
maîtrise publique de la production et de régulation des marchés ;
opposition à la contractualisation (intégration) qui fera supporter le coût des surplus aux producteurs ;
diminution de la production européenne pour adapter l’offre à la demande ;
lutte contre le libéralisme des marchés.
Dans cet objectif, la Confédération Paysanne organise 3 caravanes relais qui vont parcourir la France à partir du 6 juillet, pour arriver à Strasbourg le 14 juillet. Ces caravanes partiront de la Manche, du Finistère et de la Haute-Loire. Chaque jour, aux points d’arrivée, se déroulera un débat et une conférence de presse.
Les producteurs de lait sont en plein désarroi et beaucoup s’inquiètent, quant à savoir s’ils seront encore paysans en fin d’année. Les pouvoirs publics français et européens n’ont pas pris la réelle mesure du désespoir des campagnes.
Ces caravanes et la manifestation de Strasbourg doivent amener aux prises de décisions urgentes qui s’imposent pour que le prix du lait redevienne rémunérateur de façon durable.
L’appel s’adresse à tous les paysans, les citoyens qui n’acceptent pas cet état de fait imposé à de nombreux paysans et particulièrement aux producteurs de lait.
Confédération Paysanne
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Quand les agriculteurs pourront-ils enfin vivre du prix de leurs produits ?
Pire que les prévisions les plus pessimistes : publié par la Commission des comptes de l’agriculture de la Nation, le revenu moyen agricole français baisse de 20% au lieu des 15 % annoncés. Suite à la chute des prix à la production et à la hausse des charges, l’arboriculture, la viticulture, les grandes cultures et les bovins viande sont les filières les plus touchées.
Jeunes Agriculteurs rappelle que des solutions existent !
« D’année en année, et dans un contexte de volatilité des prix, nous subissons les effets du démantèlement des outils de régulation des marché. » commente William Villeneuve, président de Jeunes Agriculteurs. « Pour arrêter cette spirale à la baisse des revenus agricoles, il ne faut pas tout attendre d’une embellie ou d’éventuelles aides supplémentaires. Il vaut mieux organiser nos filières, contractualiser pour stabiliser nos revenus sur le long terme ! »
Cette volonté de ne plus subir mais d’agir résume le projet des Jeunes Agriculteurs, davantage fragilisés par le manque de visibilité à long terme. En amont : limiter l’impact des hausses de charges (alimentation animale, intrants) par la contractualisation pour sécuriser au maximum les approvisionnements. En aval : se battre avec les consommateurs pour un juste prix des produits agricoles et une transparence des marges.
Face à cette dégringolade des revenus, Jeunes Agriculteurs demande qu’une politique volontariste et responsable soit mise en œuvre. Pour qu’enfin les agriculteurs vivent du prix de leurs produits, et pour qu’en 2009 (une année annoncée comme très dure notamment pour la filière lait) il soit encore possible de maintenir les perspectives de renouvellement des générations en agriculture.
Jeunes Agriculteurs
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Certains diront qu'ils touchent des subventions de l'état et de strasbourg, oui, mais comme beaucoup d'agriculteurs, éleveurs, producteurs de fruits et légumes, de lait, le disent, les subventions nous servent juse à survivre. Ils préfèreraient ne pas en toucher et vivre du prix de leur produit.
Après l'éducation, l'industrie, le service publique, l'agriculture en france est entrain de disparaitre et est fortement exploiter par des grands groupes....