Le groupe de pneumatiques Michelin, basé à Clermont-Ferrand, s'apprête à supprimer 1.500 emplois en France, selon le quotidien Le Monde qui ne cite pas sa source, dans son édition datée de mercredi.
La direction de Michelin a indiqué que "les chiffres et les sites visés par Le Monde sont inexacts", assurant vouloir attendre une rencontre avec les syndicats mercredi, avant un comité central d'entreprise (CCE) prévu le 24 juin.
Selon Le Monde, deux sites de production seraient plus particulièrement visés par ces suppressions d'empoi: La Roche-sur-Yon en Vendée (camionnette, poids lourd) et Roanne dans la Loire (haut de gamme).
Un délégué CFDT, Alain Couderc, a déclaré à l'AFP mardi matin que "plusieurs rumeurs circulent, certaines allant jusqu'à 3.000 suppressions d'emploi, mais que rien n'est confirmé".
e gouvernement va "voir" avec Michelin les postes et territoires touchés par les suppressions d'emplois et "comment surtout on peut travailler au reclassement" des salariés, a déclaré mardi le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez, sans confirmer de chiffre.
Interrogé par la presse sur des suppressions d'emplois massives attendues chez Michelin, le secrétaire d'Etat a déclaré : "on vient d'apprendre la nouvelle". "Donc on va essayer de regarder ça, de voir clairement avec les équipes de Michelin les postes auxquels ils ont pensé, les territoires qui sont touchés et comment surtout on peut travailler au reclassement", a-t-il ajouté (AFP).
Les contours d'un plan de suppressions de postes se précise chez Michelin.
Comme « L'Usine Nouvelle » l'avait déjà annoncé en avant-première en mars dernier, des négociations sont en cours pour préparer une refonte des effectifs du groupe en France.
Selon les informations fournies à L'Usine Nouvelle, un millier de personnes pourraient être concernées par ces départs qui se feraient uniquement sur la base du volontariat.
Pour l'heure, les sites touchés par ce plan ne sont pas encore connus. « Ceux annoncés par le journal Le Monde sont erronés », selon la direction de Michelin, qui refuse toujours de parler de plan social ou de licenciements secs.
En réalité, sur la quinzaine d'usines que compte le groupe en France, un grand nombre d'entre elles sont touchées par la moyenne d'âge élevée de ses employés. D'ailleurs, le groupe Michelin ne renouvelle plus depuis longtemps qu'un seul départ à la retraite sur deux.
Selon un représentant syndical FO de Clermont-Ferrand, « l'inquiétude est grande concernant la filiale de Michelin Sodemeca, dans le Nord, spécialisée dans le pneu haut de gamme, car il serait déjà en sureffectif de 30 %. ».
Les Bibs devraient en savoir plus demain matin puisque la direction a convoqué à 10 heures les représentants du comité central d'entreprise afin de leur remettre l'ordre du jour du prochain CCE programmé le 24 juin.
Michelin leader mondial du pneumatique a vu son chiffre d'affaires baisser de 14 % au premier trimestre, avec une baisse de volume de 25 %.
http://www.usinenouvelle.com/article/1-000-suppressions-de-postes-chez-michelin.166630