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| Sujet: Un enfant de 8 ans auditionné à la gendarmerie pour s'être battu à l'école. Dim 31 Mai - 20:48 | |
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- Un enfant de 8 ans auditionné à la gendarmerie pour s'être battu à l'école
Un enfant de 8 ans a été auditionné samedi, avec son père, à la gendarmerie de Courdimanche (Val-d'Oise), à la suite d'une plainte portant sur une bagarre à l'école avec un autre garçon, a-t-on appris dimanche auprès de la gendarmerie.
Cette procédure est la conséquence logique d'un dépôt de plainte de la mère de l'enfant ayant reçu des coups, a-t-on précisé de même source, confirmant une information du Parisien.
Lors de son audition, qui a duré 20 mn, l'écolier a reconnu s'être battu avec l'un de ses camarades de classe, expliquant avoir agi ainsi parce que ce dernier "cherchait à (le) manipuler". Selon la même source, les deux enfants ne seraient déjà plus brouillés.
Le père de l'enfant a déploré auprès du Parisien la tournure prise par les événements : "C'est une histoire qui n'aurait même pas dû sortir de l'école. Elle aurait dû se régler entre adultes, au lieu de dramatiser à ce point".
"Les faits se sont déroulés fin mars, début avril. Il y a eu une bagarre entre deux enfants dans une cour d'école avec un coup plus violent qu'un autre qui a entraîné une ITT d'un jour pour le garçon dont la mère a porté plainte", a précisé à l'AFP le lieutenant-colonel Emmanuel Josse, commandant en second du groupement de la gendarmerie du Val-d'Oise.
Selon lui, avant de porter plainte, la mère de l'écolier avait contacté le père de l'enfant qui s'est battu avec son fils "sans parvenir à régler le problème". "Après la plainte, nous avons envoyé une première convocation le 3 avril, mais les parents de l'enfant n'y ont pas répondu. C'est seulement au bout de la deuxième convocation qu'ils se sont déplacés", a-t-il expliqué.
D'après le gendarme, l'audition s'est passée "sereinement". "Le déchaînement médiatique autour de cette affaire me paraît surprenant", a-t-il estimé.
"Cela reste des violences. Qu'elles aient lieu dans une cour d'école ou au pied d'un immeuble, il faut les endiguer", a-t-il ajouté tout en concédant que "les parents ont intérêt à régler un maximum de problèmes à leur niveau".
La secrétaire générale de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) Christiane Allain a estimé que "cela s'inscrit dans le contexte actuel : à force de dire qu'il faut légiférer, fouiller les enfants, ça entraîne des réactions outrancières des parents". "Deux gosses de 8 ans qui se battent, il y en a toujours eu, mais le fait que la mère ait porté plaine, c'est la conséquence directe du discours sécuritaire du gouvernement", a-t-elle dit, estimant que "la gendarmerie a eu la réponse adaptée d'entendre l'enfant avec son père".
François Bayrou a dénoncé la création "d'un climat qui entraîne un certain nombre de dérives". "On a déjà vu des enfants de six ans arrêtés la semaine dernière. J'ai peine à croire que les fonctionnaires de police soient responsables de cela, c'est un climat qu'on est en train de créer qui entraîne un certain nombre de dérives et c'est ce climat là qui est responsable", a jugé le président du MoDem au Forum Radio J, faisant référence à l'interpellation le 19 mai à la sortie d'une école de Floirac (Gironde) de deux cousins, de 6 et 10 ans, soupçonnés de vol de vélos.
"Cela ne me choque pas" que des policiers et des gendarmes entendent un enfant "s'ils ont le sentiment qu'il y a un problème" pour "faire de la prévention", a enfin déclaré le ministre de l'Immigration Eric Besson sur iTele/France Inter/Le Monde. http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_du_jour/depeches_de_l_educat/&key=20090531&key2=090531174308.egu6n6mq.xml "Encore!", me direz-vous ? Et bien oui, encore... Encore deux gosses qui se retrouvent à la gendarmerie pour s'être battu (comme n'importe quel enfant de cet âge l'a fait), comme s'ils étaient des délincants en puissance qu'il faudrait déjà mettre sous les verrous en prévention. J'exagère, d'après l'article ce n'est pas la gendarmerie qui est fautive cette fois mais... Les parents ! Apparemment le climat de peur généralisé qui se développe depuis quelques années est en train de prendre des proportions qui devraient satisfaire "nos" dirigeants pour les prochaines élections. |
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