samedi 07 mars 2009
Accord sur le statut des enseignants-chercheurs
Un compromis a été trouvé, hier, entre la ministre
et quatre syndicats. Mais le contentieux sur la formation des maîtres
n'est pas réglé.
La ministre Valérie Pécresse et quatre syndicats ont franchi « une première étape », estime
Sup-Recherche Unsa. Après vingt-trois heures de négociations, un
compromis a été trouvé sur le statut d'enseignant-chercheur.
Ce projet de décret ¯ qui concerne 57 000 enseignants ¯ «
recrée les conditions de confiance. Il apporte les garanties et
protections nécessaires aux universitaires, dans le cadre de
l'autonomie des établissements », affirme la ministre.
Les horaires des professeurs seront modulés ¯ entre les cours, la recherche, les tâches administratives ¯ « avec l'accord de l'intéressé ». Les enseignants seront évalués tous les quatre ans, par leurs pairs du Conseil national des universités, « de manière transparente ». Les promotions se feront, pour partie, au niveau national (50 %) et au niveau local (50 %). Des salaires sont revalorisés.
« Au milieu du gué »
Le Sgen-CFDT, l'Unsa, AutonomeSup et FO sont plutôt « satisfaits ». Mais, constate Michel Piecuch (Sgen-CFDT), « il reste un contentieux important qui rend la sortie de crise difficile : c'est la réforme de la formation des enseignants ».
Jean-Louis Charlet (AutonomeSup) résume : « On est au milieu du gué, nous n'avons pas traversé la rivière. »
La Coordination nationale des universités a jugé « inacceptable » la réécriture du décret, et appelle à une « amplification du mouvement ». Le collectif Sauvons l'université, dont le SNESUP-FSU, dénonce le « coup de force » du ministère et la pseudo concertation. Il juge lui aussi la réécriture du décret « inacceptable ».
Les
organisations demandent la reprise des discussions avec les deux
ministres et le report d'un an de cette réforme. Réforme qui doit
entrer en vigueur en septembre 2009, comme l'ont confirmé Xavier Darcos
et Valérie Pécresse, dans une lettre adressée, mercredi, à la
conférence des présidents de l'Université. Une large intersyndicale
appelle les personnels de l'enseignement supérieur et les étudiants à
manifester mercredi.