Alors que dès la rentrée 2007, les syndicats SUD Lycéen et SUD Education rejoints par les autres forces du mouvement social ont informé sur les 11 200 suppressions de postes de la rentrée 2008 avant de mobiliser massivement contre celles-ci, M. Darcos a osé dans une déclaration à Libération annoncer la suppression de 13 500 postes pour la rentrée 2009. M. Darcos , usant de l’habituelle technique laisant entrevoir 20 000 suppressions de postes avant de ramener le chiffre à 13 500 a de plus laissé entendre que les détachements étaient autant de postes inutilisés. Nous lui demandons de clarifier sa position vis-à-vis des décharges syndicales, leur remise en cause serait en effet une remise en cause du droit syndical et de la possibilité de faire fonctionner ces outils indispensables à la défense des travailleurs. Si messieurs Darcos et Sarkozy profitent de la trêve estivale pour fanfaronner, ils doivent s’attendre à un brutal retour à la réalité à la rentrée. En effet, les lycéens loin d’être satisfaits des résultats de la mobilisation du printemps dernier entendaient bien obtenir une victoire définitive, cette annonce ne fait que renforcer leur détermination et leur conviction que cette lutte pour un service public d’éducation est légitime. Les syndicats SUD Lycéen travaillent dès à présent à établir des convergences au niveau local dans l’attente de l’inter-syndicale de la fin Août. En l’absence de réaction forte et unitaire des organisations syndicales, les syndicats SUD Lycéen seront contraints de prendre leurs responsabilités.