Récit d'une marche funèbre réussie,
Pour faire original, je vais essayer de commencer ce « récit » d'une manière différente des deux autres précédemment écrit.
En début de semaine, lundi, le cal a décidé d'une marche funèbre vendredi 30 au soir pour montrer une éducation en deuil. Le lendemain, à la suite d'une réunion intersyndicale, on a parlé des différentes actions symboliques possibles, et on a ainsi officialisé la marche funèbre pour vendredi !
La semaine précédente, une première marche funèbre avait eu lieu, samedi 24 réunissant un petit groupe de personne.
Le principe était simple, rendez-vous fixé à 22h devant les halles, vêtu de préférence d'une tenue sombre. Pour une marche funèbre, c'est pas compliqué, des habits sombres, une bougie dans la main, des gens à la queue leu leu, peu de bruit, et le tour est joué !
A 22h, on arrive à 4 devant les halles. Des gens commencent à arriver, des jeunes, des moins jeunes. Tous avec un accoutrement noir ou sombre. Au final, on sera une bonne trentaine, à se préparer dont deux élus de la ville ; l'adjointe à l'éducation et deux conseillers municipaux.
On part donc vers 22h30, on fait ainsi notre petit tour dans le vieil Angoulême, dans les rues de tous les bars et restaurant. Un groupe de jeunes – ayant sans doute trop abusé d'un breuvage magique, plus communément appelé bière – essai tant bien que mal de souffler sur les bougies. Le souci, c'est qu'ils ne comprenaient pas qu'à 2 mètres, leur souffle – alcoolisé – ne suffisait pas.
Mine de rien, à une trentaine, à la file indienne, ça fait une bonne longueur ! On peut vraiment sortir les gens de leur train-train quotidien, toujours les mêmes entrains de boire une chope au bar, ou entrain de manger une pizza en tête à tête.
Au fur et à mesure des déambulations, l'intrigue se creuse, les gens se questionnent, se demandent le pourquoi de ce défilé. Cette fois ci, trois banderoles notifiées d'éducation en deuil étaient présentes. Une au début, une à la fin, et une au milieu ! L'information était censée passée, et pourtant, on nous posait toujours les questions « vous faites quoi ? », « c'est pour quoi ? ». Au moins, si on remet ça et qu'on les recroise, ils le sauront.
Un parcours initial avait été prévu, mais au vu d'une très grosse concentration de population devant un bar à vin, on décide de refaire un tour, en se frayant un chemin à travers eux. Le message a du passer, malgré leur taux d'alcool assez fort.
Après notre petite déambulation dans le vieil Angoulême, après des applaudissements, après du foutage de gueule, on se dirige comme prévu vers l'inspection académique. Passage obligé par LA rue piétonne, la rue RG (Hergé pardon). On s'aperçoit qu'il y a plus de gens que le samedi soir, pas d'événement palpitant dans cette rue.
On arrive donc dans la rue de l'inspection académique. On passe comme toujours, devant le Mars Attack, bar concert d'Angoulême, avec des gens nous soutenant pour la plupart, et devant nous, l'inspection académique !
Comme prévu, on dépose les bougies sur le mur, on les fixe tant bien que mal avec de la cire fondue, et le tour est joué. On accroche les trois banderoles en haut des grilles, et on se recule enfin pour se recueillir. Une minute de silence est effectuée pour la mort de l'éducation.
Dispersion d'une bonne partie des gens à ce moment là.
Moins de choses à dire que la semaine dernière, mais ça reste une action symbolique vraiment facile à mettre en œuvre, pas besoin d'être beaucoup qui plus est !
Le Cal va continuer la lutte sous forme d'actions symboliques durant le mois de juin et les vacances scolaires.