L'Unef appelle les étudiants à se joindre aux manifestations lycéennes
Le syndicat étudiant Unef a appelé lundi les étudiants "à se joindre aux manifestations lycéennes", en particulier celles qui auront lieu jeudi à Paris et dans toute la France, "pour dénoncer les suppressions de postes" dans l'Education.
"L'Unef soutient la mobilisation des lycéens et appelle les étudiants à manifester auprès des lycéens, des enseignants et des parents d'élèves le 10 avril à Paris et dans toute la France pour dénoncer (les) suppressions de postes qui fragilisent le service public d'éducation", précise-t-elle dans un communiqué.
De manière générale, l'Unef "soutient la mobilisation", a précisé la première organisation étudiante à l'AFP.
Lycéens, professeurs et parents d'élèves sont à nouveau appelés à manifester mardi et jeudi par les syndicats lycéens UNL et Fidl et par des syndicats enseignants, notamment la FSU, pour protester contre les suppressions de postes dans l'Education prévues pour la rentrée.
11.200 postes seront supprimés à la rentrée, dont 8.830 dans l'enseignement public.
"Au vu des départs en retraite et de l'évolution des effectifs (augmentation dans le primaire se traduisant par une hausse dans le secondaire dans quelques années), continuer à baisser le nombre d'enseignants et de personnels relève de la faute politique", estime l'Unef.
L'Unef dénonce également les suppressions de poste dans la mesure où elles "ferment des débouchés" pour les étudiants voulant devenir enseignants. De ce fait, "la baisse des postes ouverts aux concours de l'enseignement cette année est particulièrement drastique (-9,2% par rapport à 2007 et -30,5% par rapport à 2005)".
"L'avenir des étudiants qui se sont engagés depuis plusieurs mois ou années dans une voie universitaire avec pour objectif l'enseignement apparaît bien sombre", regrette-t-il.
Ce lundi, des assemblées générales se sont tenues dans plusieurs établissements, dans l'attente de la manifestation de mardi.
Dans les Hauts-de-Seine, le lycée Léonard de Vinci à Levallois-Perret a été bloqué lundi matin et des mouvements ont pour la première fois gagné des collèges de la ville (collèges Danton et Jean Jaurès) où, selon l'Inspection académique, des "élèves de 3e et de 4e ont tenté de mettre en place des barrages filtrants".
Sept autres établissements étaient touchés par des barrages filtrants, selon l'Inspection académique.
A Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le lycée Charles-de-Gaulle était touché par un mouvement de grève contre les suppressions de postes.
http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_du_jour/depeches_de_l_educat/&key=20080407&key2=080407150215.whs0ywec.xml