Lettre aux médias (sur le mouvement)

Une lettre adressée aux médias est actuellement envoyée par certains établissements.

Citation :

" A l’attention des différents médias de la presse écrite, de la radio et de la télévision.

Nous sommes nombreux aujourd’hui, parents, élèves et professeurs à trouver anormal que les différents mouvements de mécontentement qui ont commencé dans les lycées et les collèges depuis le 15 février, soient si peu relayés dans les journaux télévisés, dans la presse écrite et à la radio. Ces mouvements ont pris une forte ampleur ces derniers jours, à la mesure de notre inquiétude. Certes certains journaux locaux ou régionaux ont pu consacrer un ou deux sujets portants sur les différentes actions menées par un établissement, sans pour autant qu’il soit fait état de la situation des autres établissements qui dans toute la France réagissent avec colère aux suppressions de postes.
A chaque fois il semble que vous n’ayez pas compris la dimension nationale de ce mécontentement.
A traiter l’information comme un cas particulier qui ne serait au fond qu’un petit problème de gestion locale des moyens des établissements, vous ne semblez pas avoir mesuré les enjeux réels de la politique nationale qui s’applique aujourd’hui à l’Education.
Par ailleurs, plusieurs malentendus sont à dissiper dans les rares sujets que vous nous consacrez :
_ Les enseignants ne mènent pas un combat corporatiste : ils refusent d’accepter les heures supplémentaires qui correspondent à la suppression des postes, parce que la surcharge de travail ou la surcharge des effectifs entraînerait une dégradation réelle de l’enseignement qu’ils ont le devoir d’assurer auprès des élèves.
Nous vous rappelons que les élèves ne sont pas des machines, du matériel interchangeable, mais des personnes charmantes et intéressantes, même lorsqu’elles sont parfois indisciplinées, qui réclament une attention de chaque instant et une écoute réelle.
C’est pourquoi, le premier mouvement des enseignants consiste, dans ces conditions, à refuser de gagner plus d’argent ( trois ou quatre heures supplémentaires représentent près de 400 euros).
Cela peut paraître étonnant, mais nous vous affirmons ici, que la plus grande partie des enseignants veulent gagner leur vie honnêtement, c'est-à-dire sans nuire à leurs élèves.
_L es suppressions de postes correspondent pour une part seulement à des départs en retraite. De jeunes professeurs nouvellement arrivés sur leur poste voient celui-ci supprimé. Par ailleurs, chaque départ en retraite non remplacé peut entraîner la suppression d’une classe, le regroupement des élèves dans des classes surchargées c'est-à-dire à plus de 36 élèves).
La suppression de 80 000 postes d’ici 2012, programmée sur le papier, ne signifie cependant pas nécessairement qu’il y aura effectivement 80 000 enseignants en moins (puisque les besoins d’enseignement existent toujours et que les bébés de l’an 2000 ne tarderont pas à entrer au collège), mais ils seront de plus en plus précarisés (recours massif à des vacataires, à des contractuels) ou bien affectation des enseignants titulaires sur deux ou trois établissements. Là encore en dégradant la stabilité des équipes, on détruit plutôt qu’on ne construit des pédagogies cohérentes pour les élèves.

Il est donc question, avant tout autre considération, de faire des économies dans le plus gros budget de l’Etat, celui de l’Education. Ces économies sont présentées par le Ministre comme le résultat d’une simple réorganisation des affectations d’enseignants. Or il ne s’agit pas réorganiser mais de supprimer ce qui existait déjà : des classes, des contenus d’enseignement, des options mais pas seulement : il est donc probable que derrière cette « réorganisation » se profile, dans le cadre d’une réforme des filières dévoilée seulement en mai, un appauvrissement du nombre des matières à enseigner (Livre Blanc du Ministre de L’Education).
_ Les postes supprimés ne correspondent pas nécessairement à une diminution conséquente des effectifs. Pour 10 élèves en moins dans un lycée, toutes sections et tous niveaux confondus, on a pu voir plusieurs classes supprimées.
Les Rectorats font des moyennes surprenantes qui transgressent les règles fondamentales enseignées en CP / CE1 à savoir qu’on ne peut pas additionner les pommes et les poires. On voit ainsi d’étranges calculs se faire : « si on additionne tous les élèves de Secondes, de Premières, de Terminales et qu’on divise par le nombre de profs alors il y a 25 élèves pour un professeur, et donc tout va bien ».
_ Enfin, il y a bien quelque chose qui s’appelle « qualité de l’enseignement » et les élèves et les professeurs sont tout autant concernés par cette « chose ». Cette qualité de l’enseignement n’est jamais définie par les intervenants des rectorats ou du ministère que vous interviewez, mais elle est affirmée comme étant toujours réalisable même dans des classes surchargées. Nous désirons savoir ce qui justifie une telle affirmation.

Veuillez recevoir cette lettre, comme l’expression cordiale d’une demande légitime et urgente. Elle témoignera, nous l’espérons, de l’ampleur de notre mobilisation et du nombre de personnes qui s’étonnent depuis un moment de votre silence.

NOM Prénom Qualité Etablissement

Trouvé ici >> http://www.cetace.org/forums/viewtopic.php?t=5424

bravo !

je voulais moi même m'émouvoir de ce silence dans les medias, y compris sur France Inter

il faut que les lycéens s'en mêlent et donnent de la voix pour qu'enfin on en parle (un peu) plus.

bonne continuation

citoyenne et mère d'élève énervée

il faut ausi leur dire de parler de la mobilisation internationale contre ce système
=> itali espagne grece..etc