Situation au 26 mars pour l'académie de Créteil

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La situation dans l'académie de Créteil :

mercredi 26 mars 2008, 11h14 | leparisien.fr

Les syndicats enseignants Snes-FSU, FO et SE-Unsa ont refusé hier de siéger au comité technique paritaire (CTPA), censé étudier les suppressions de postes prévues par le rectorat établissement par établissement. Ils annoncent une journée d'action jeudi devant le ministère. Dans l'académie de Créteil, 858 suppressions de postes, soit 637 équivalents temps plein dans les collèges et lycées, sont annoncées pour la rentrée.

Val-de-Marne

Cinq établissements ont connu des mobilisation hier dans le département, selon le rectorat.


De nombreux lycées ont organisé des assemblées générales pour préparer la journée de grève de jeudi, comme au lycée Jean-Macé à Vitry, bloqué toute la journée. Edouard-Branly à Créteil, Champlain à Chennevières, Fernand-Léger et Romain-Rolland à Ivry et Louise-Michel à Champigny ont également été bloqués ou concernés par des mouvements de grève d'après le Snes. Au collège de Lattre du Perreux-sur-Marne, les enseignants ont décidé hier de ne pas siéger aux conseils de classe ce trimestre. La fédération de parents d'élèves FCPE 94 organise une opération établissements déserts vendredi pour montrer son opposition aux suppressions de postes.

Dans les écoles, les mesures concernant les moyens supplémentaires attribués en zone d'éducation prioritaire (ZEP) ont été reportées d'un an.

Seine-et-Marne

Le blocus s'est poursuivi hier dans huit établissements sur 55 : Honoré-de-Balzac à Mitry-Mory, Jean-Vilar et Charles-Baudelaire à Meaux, Charles-de-Gaulle à Longperrier, René-Cassin à Noisiel, Martin-Luther-King à Bussy, Louis-Lumière à Chelles, Emily-Brontë à Lognes. De nombreux lycéens de Seine-et-Marne ont participé au rassemblement qui avait lieu devant le rectorat de Créteil. Après avoir voté le blocage de Martin-Luther-King, des élèves ont tenté de bloquer l'autoroute A 4, puis les voies du RER A à Bussy-Saint-Georges, mais en ont été empêchés par les forces de l'ordre. Ils ont finalement fait un sit-in devant la gare. A Lognes, les enseignants et les élèves d'Emily-Brontë ont mis en scène les suppressions de postes en s'allongeant sur le sol dans la cour de l'établissement le temps d'une photo.

En revanche, au lycée Bachelard à Chelles, les élèves ont regagné les salles de classe. Une réunion entre les professeurs en colère et les services du recteur est programmée aujourd'hui à 17 h 30, pour discuter des 16 suppressions de postes prévues.

Seine-Saint-Denis

Huit établissement étaient perturbés hier selon le rectorat. A Saint-Denis, au collège Elsa Triolet, les personnels enseignants ont tracté dans les boîtes aux lettres et sur le marché. Plus tôt dans la matinée, des parents d'élève de la FCPE avaient appelé à une réunion demain soir en vue d'une journée « collège désert » vendredi.

Fait nouveau, les lycéens rejoignent peu à peu le mouvement. Les élèves du lycée Flora-Tristan de Noisy-le-Grand ont bloqué leur établissement ce mardi. A Drancy, la mobilisation lycéenne a dégénéré : comme jeudi dernier, une cinquantaine de jeunes, venus des établissements voisins de Bobigny, ont pénétré dans l'enceinte du bâtiment et légèrement dégradé une salle de classe. La présence policière doit être renforcée aux abords de ces deux lycées.

Ce matin, la mobilisation se poursuit. A Saint-Denis, des élèves de tous les lycées organisent à partir de 9h une marche à travers la ville, suivie d'un grand meeting devant la mairie. Demain soir, les parents d'élèves des lycées Costes et Sabatier de Bobigny prévoient d'occuper les locaux de l'établissement Costes jusqu'au matin.

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