Droit de réponse de Benoît Fleury
V.S.
http://www.liberation.fr/actualite/societe/313249.FR.php
QUOTIDIEN : lundi 3 mars 2008
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Après la publication, le 23 février, de notre
article intitulé «L’ex-chef du GUD, agrégé de droit, trouble
l’université», nous avons reçu ce droit de réponse de Benoît Fleury :
«La publication de votre article, consécutive à mon admission au
concours de l’agrégation d’histoire du droit et aux réactions qu’elle a
suscitées, ne pouvait pas rester sans réponse de ma part. Je ne peux
pas nier mon activité passée de militant nationaliste. Mais je peux
assurer qu’il s’agit là d’engagements qui, à mes yeux, relèvent
définitivement du passé. Depuis bientôt dix ans, je ne revendique plus
aucune appartenance politique. Aussi, les réactions des sites d’extrême
droite concernant mon succès à l’agrégation n’engagent-elles
qu’eux-mêmes, sans m’apporter, je tiens à le souligner, la moindre
satisfaction. Aujourd’hui, je ne peux au contraire qu’être d’accord
avec la déclaration collective citée dans votre article, et que j’ai
par ailleurs signée, en condamnant sans ambigüités
«les actes et discours racistes, antisémites et négationnistes».Si la vertu de votre article aura été d’avoir suscité cette mise au
point, il est regrettable qu’il fasse état de condamnations amnistiées,
ce qui est interdit par la loi. Il est tout aussi regrettable d’évoquer
un entretien paru en 1999 dans
l’Echo des Savanes, sans
préciser que les propos méprisables, fascistes et antisémites qui
m’étaient attribués dans cet article ont donné lieu à un procès à
l’issue duquel j’ai été relaxé. La preuve ayant été apportée que je
n’avais pas tenu de tels propos. Sur ces deux points, je me réserve
bien entendu la possibilité d’agir en justice. Je suis enfin très
surpris de l’affirmation selon laquelle vous auriez cherché à me
joindre. Si une telle tentative avait eu lieu, j’aurais souhaité
qu’elle aboutisse car j’aurais volontiers répondu à vos questions. Dans
la situation actuelle, il m’importe en effet d’expliquer les choses
clairement et de faire prévaloir le dialogue. Ainsi, loin de me
réfugier dans le silence, comme vous l’écrivez, ma première réaction a
été, la semaine dernière, de proposer aux instances dirigeantes de
l’université et de la faculté de droit de Poitiers de venir m’expliquer
sur les reproches qui me sont adressés et répondre aux interrogations
des étudiants de Poitiers dont vous vous faites l’écho. Je profite ici
de cette occasion, pour renouveler cette proposition.»
«J’ai bien sûr cherché à joindre Benoît Fleury. Son téléphone ne
répondant pas à l’université Montpellier-I où il est maître de
conférences, je lui ai laissé un mail. Je me félicite par ailleurs que
ce droit de réponse soit pour lui l’occasion de préciser ses positions.»