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Nombre de messages : 9064 Age : 33 Ville : Grand Ouest Date d'inscription : 17/05/2007
| Sujet: Dossier : réforme bac pro (documents) Jeu 7 Fév - 21:24 | |
| Un petit dossier pour comprendre ce qu'il se passe, les acteurs, les enjeux... et nous forger une opinion : - Citation :
- Signature d'un protocole de discussion avec quatre syndicats pour la réforme du baccalauréat professionnel en trois ans
Communiqué de presse - Xavier Darcos 18/12/2007
La rénovation de la voie professionnelle, engagée par Xavier Darcos, ministre de l'Éducation nationale, a pour objet d'élever le niveau de qualification des élèves de la voie professionnelle et de faire de cette dernière une filière d'excellence au même titre que la voie générale ou technologique.
La réforme du bac professionnel en trois ans constitue un élément central de cette rénovation.
Elle vise à porter un plus grand nombre d'élèves au niveau IV de formation (baccalauréat) et consacre l'égale dignité de la voie professionnelle par rapport à la voie générale et à la voie technologique. Elle permettra également de mieux répondre au besoin du monde économique.
C'est dans cette perspective que le ministre de l'Education nationale et quatre syndicats de l'enseignement professionnel : le SNETAA-EIL, le SGEN-C.F.D.T, le SEUNSA et le SNALC-CSEN viennent de signer un protocole de discussion portant sur les modalités de mise en oeuvre de la réforme du baccalauréat professionnel en trois ans.
Ce protocole inscrit la discussion dans la perspective d'une valorisation de la voie professionnelle. Il prévoit la mise en oeuvre de cette réforme pour la rentrée 2009 et précise également les modalités de la poursuite de l'expérimentation en 2008.
Ce protocole est naturellement ouvert à l'ensemble des organisations syndicales représentatives de l'enseignement professionnel.
Mise à jour : décembre 2007 >> ICI - Citation :
- BEP, les damnés du système scolaire
Samuel Johsua professeur en sciences de l’éducation, université de Provence. QUOTIDIEN : jeudi 20 décembre 2007
Encore une marque de l’exception française, en principe la scolarité y fait «système». Et, cas rare en Europe, la formation initiale professionnelle fait partie intégrante de la scolarité d’Etat. Particularité que d’année en année les libéraux de droite et de gauche n’ont de cesse de vouloir éliminer. Dernier coup de boutoir en date venu de Xavier Darcos, la décision supprimer les BEP (préparés en deux ans) au profit des bacs professionnels (prévus en trois ans d’études). Après une diminution drastique dès l’an prochain, leur sort est scellé : dans une note du 20 octobre transmise aux proviseurs, le ministre indique clairement : «L’année 2008 sera mise à profit pour préparer la généralisation des baccalauréats professionnels en trois ans.» Comme nombre de mesures du gouvernement Sarkozy, celle-ci relève de ces décisions qui tombent comme un couperet. Aucune information, pas de concertation, masquage hypocrite des objectifs véritables de la réforme. Ceux-ci sont liés à une pure visée d’économie.
En effet, une proportion élevée de 46 % de titulaires du BEP, dont le niveau à la sortie du collège ne permettait pas d’imaginer d’emblée un bac pro, poursuit ensuite vers ce diplôme. En pratique, cela signifie qu’ils l’obtiennent alors en quatre ans ; la réforme vise donc à les priver d’une année d’études. Et le recul récent du ministre, acceptant que formellement un diplôme au nom de BEP puisse être délivré au cours de ces trois ans, n’y changera rien. Une année sera perdue. Par ailleurs, une forte proportion de ceux qui s’engageaient hier en BEP sera demain découragée d’entreprendre un bac pro. Ces élèves seront alors dirigés hors du système d’Etat, vers des structures de formation à l’apprentissage relevant du privé ou des collectivités territoriales. Nouveau bénéfice pour le budget national, nouveau coup porté au système public. Quant à ceux, nombreux, qui n’ont pas atteint 16 ans à l’issue du collège, mais dont le niveau ne permettra pas de s’engager vers le bac pro, ils sont bons pour un redoublement de la troisième, en pure perte la plupart du temps. Où l’on voit que la recherche effrénée d’économies budgétaires à un niveau peut se payer de frais inutiles à un autre niveau, tout en renforçant les difficultés du collège à faire face à ses obligations.
Chaque contre-réforme éducative est conduite depuis plus d’un quart de siècle au nom des élèves en forte difficulté. Au final, ce sont pourtant eux qui à chaque fois payent un prix de plus en plus lourd. Véritable deuxième chance donnée à des dizaines de milliers d’entre eux, la préparation d’un BEP dans un lycée professionnel public (et pour certains, ensuite, celle d’un bac pro) était de trop. Certes, l’entrée dans la vie active est devenue un chemin de croix pour toute une génération, promise à la précarité. Mais pour ceux dont les origines sociales sont modestes, c’est encore plus dur. Des damnés du système scolaire. Sarkozy nous a expliqué que les événements de Villiers-le-Bel n’étaient en rien liés à une crise sociale. Dans les quartiers populaires, celle-ci est pourtant permanente et multiforme. Elle est préparée par les politiques libérales entièrement favorables aux classes privilégiées, et qui se déclinent par une multitude de mesures dont la logique semble échapper à la gauche institutionnelle. Quand la jeunesse se soulèvera de nouveau dans les banlieues, combien se souviendront des mesures Darcos contre les BEP ? >> http://www.liberation.fr/rebonds/299181.FR.php - Citation :
- Bac pro : Une réforme qui passe mal
F. Jarraud
Le passage du bac pro en 4 ans au bac pro en 3 ans se fera plus lentement que prévu. Le ministre a demandé aux recteurs de consulter davantage et de freiner l'application de la réforme.
Le ministre demande aux recteurs "d'approfondir la concertation"
Dans une nouvelle note adressée aux recteurs, que vous trouverez ci-dessous, Xavier Darcos leur demande de dialoguer avec les enseignants et les professionnels. Reconnaissant des "inquiétudes" sur le terrain, le ministre déclare que "pour dépasser des difficultés, il est indispensable d'approfondir la concertation, non seulement sur les perspectives 2009 mais aussi sur les modalités de la rentrée 2008, avec les partenaires sociaux, les acteurs du monde économique et les conseils régionaux… L'année 2008 sera mise à profit pour engager une vaste consultation sur les modalités d'application de la réforme". On est donc loin du texte sec d'octobre dernier qui demandait aux recteurs des suppressions de filières bac pro en 4 ans dès la rentrée 2008.
Parallèlement, le ministre signait un "protocole de discussion" sur la réforme du bac pro avec le Snetaa-eil, le Sgen Cfdt, le Se-Unsa et le Snalc. Il prévoit la mise en œuvre de la réforme à la rentrée 2009.
On se rappelle que la décision de supprimer un quart des bacs pros en 4 an avait mobilisé des enseignants et des lycéens et entraîné de vives réactions chez certains conseils régionaux
Communiqué
http://www.education.gouv.fr/cid20684/bacca[...]
La note envoyée aux recteurs (en pdf)
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Documents/docsjoint[...]
Le Snpden intervient dans le débat
Dans le cadre de l’admission de bacheliers de la voie professionnelle en section de techniciens supérieurs, en cohérence avec le baccalauréat préparé, le SNPDEN demande le financement de modules d’accompagnement en enseignement général et en enseignement technologique, pendant la première année, afin de favoriser la réussite de ces étudiants". Le Snpden, syndicat des chefs d'établissement, signe le protocole de discussion sur le bac pro déjà ratifié par 4 syndicats. Le syndicat estime que " Les formations de niveau V doivent être maintenues y compris le BEP lorsque le CAP n’existe pas et ne devront pas être exclues du schéma de poursuite d’études".
Darcos contre la jeunesse populaire ?
" Quand la jeunesse se soulèvera de nouveau dans les banlieues, combien se souviendront des mesures Darcos contre les BEP ?" interroge Samuel Joshua dans Libération. "Chaque contre-réforme éducative est conduite depuis plus d’un quart de siècle au nom des élèves en forte difficulté. Au final, ce sont pourtant eux qui à chaque fois payent un prix de plus en plus lourd. Véritable deuxième chance donnée à des dizaines de milliers d’entre eux, la préparation d’un BEP dans un lycée professionnel public (et pour certains, ensuite, celle d’un bac pro) était de trop". >> ici Apportez vos documents, faites des recherches, répondez... réagissez ! | |
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