Tõtõ Visiteur habitué
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| Sujet: Bac unique : encore flou Mer 30 Jan - 18:48 | |
| J'ai donc essayé de regrouper divers "documents" pour pouvoir commencer à essayer de se faire une idée sur ce qui pourrait se dessiner ... (ça peut dater de plusieurs mois mais autant en faire mention) Lettre aux enseignants : le projet éducatif de Nicolas Sarkozy - Citation :
- Nicolas Sarkozy a envoyé une lettre de 32 pages aux 850 000 enseignants. Son ambition est de "refonder l'éducation". C'est la première fois qu'un président de la République écrit directement un courrier aux enseignants pour exposer sa vision de l'Education nationale. Cette "lettre aux éducateurs" doit donner le coup d'envoi d'une grande réforme de l'Education nationale, pilotée dans un premier temps par la commission de Michel Rocard. Mais quelles sont les grandes lignes de la Réforme de Nicolas Sarkozy ?
Revue de presse du mercredi 05 septembre 2007
La presse revient sur cette lettre envoyée par Nicolas Sarkozy. Selon Le Figaro, "Nicolas Sarkozy veut réinventer l'école". Mais "Pour les syndicats, le discours de Sarkozy sur l'éducation est déconnecté des réalités" (Le Monde). En réponse à cette lettre, Libération publie les avis d'enseignants sur les différents points évoqués par Nicolas Sarkozy. Des références et des principes
La lettre de Nicolas Sarkozy foisonne de références historiques et de grands principes. "L’avenir est au métissage des savoirs, des cultures, des points de vue". "Donner à chacun de nos enfants, à chaque adolescent de notre pays l'estime de lui-même, telle est à mes yeux la philosophie qui doit sous-tendre la refondation du projet éducatif". Quatre auteurs ont participé à la rédaction de cette lettre : Henry Guaino (conseiller spécial), Dominique Antoine (conseiller éducation du président), Xavier Darcos (ministre de l'Education nationale) et Claude Guéant (secrétaire général de l'Elysée). L'Élysée ne cache pas s'être inspiré de la circulaire adressée aux instituteurs par Jules Ferry en 1883. Vision utilitaire de l'école, désormais centrée sur les compétences
Depuis plusieurs décennies, l'élève était mis au cœur des enseignements. C'était à l'élève de construire son propre savoir par le biais d'activités fournis par l'enseignant. Le président de la République souhaite qu'on remette les savoirs au centre du système en rappelant que "l'élève n'est pas l'égal du maître". On revient donc à une transmission verticale du savoir : le prof dispense un enseignement et l'élève le reçoit. Mais ce savoir enseigné doit avoir une utilité. "Ce qui nous incombe c’est de relever le défi de l’économie de la connaissance et de la révolution". Autrement dit, l'enseignement doit avoir comme finalité la préparation à un métier. Si l'élève doit acquérir une culture générale, il doit également se préparer à entrer dans la vie active. Nicolas Sarkozy prend donc position pour une école des savoirs au service de la culture et de l'économie. Une réforme qui répond d'abord à une logique comptable
Derrière ce discours de principe se cache en réalité une réforme plus simple : diminuer le coût pour l'Etat de l'Education nationale. Deuxième budget de l'Etat après le remboursement des intérêts de la dette, l'Education nationale coûterait trop chère. La réduction des dépenses passe donc par la diminution des effectifs de professeurs et la baisse du nombre d'heures de cours. Dans le même temps, les enseignants devront travailler davantage puisqu'ils seront moins nombreux. En travaillant plus, ils seront mieux rémunérés. Tel est le projet de Nicolas Sarkozy.
Curieusement, Nicolas Sarkozy prend donc le problème de l’Education nationale à l’envers : l’objectif est d’abord de réduire les dépenses et ensuite de réfléchir à une réforme de l’Education nationale, c’est-à-dire à un fonctionnement avec moins de moyens. Education : Xavier Darcos envisage le bac unique - Citation :
- Après une rentrée scolaire plutôt calme malgré l'annonce de la suppression de 11 000 postes en 2008, le ministre de l'Education Nationale, Xavier Darcos, mène une campagne de dénigrement contre la filière "Economique et Sociale" au lycée. Cette attitude peut étonner et va à l'encontre de la stratégie de séduction de Nicolas Sarkozy à l'égard du monde enseignant. En envoyant une lettre à tous les professeurs la semaine dernière, le président de la République souhaitait présenter sa vision de l'école tout en établissant un contact direct avec un corps enseignant incontournable pour une réforme de l'Education nationale. Au lieu de suivre les traces de Nicolas Sarkozy, Xavier Darcos s'en prend à la filière ES et envisage le bac unique, quitte à froisser les enseignants.
Revue de presse du vendredi 14 septembre 2007
La presse revient aujourd'hui sur ce projet de réforme. "Xavier Darcos envisage un bac commun avec options" titre Le NouvelObs. "Xavier Darcos relance le chantier du bac" annonce Libération. Mais ces remarques sont mal prises par les enseignants comme le confirme Le Monde : "Les propos de Xavier Darcos sur le bac ES irritent les enseignants de la filière". Déséquilibre des filières S, ES et L
Le ministre de l’éducation national, Xavier Darcos, voudrait, en janvier prochain, poser le problème du déséquilibre entre les filières du baccalauréat. En effet, selon lui, tandis que le bac S (scientifique) serait trop élitiste, le bac SES (sciences économique et social) ne le serait pas assez. Les meilleurs littéraires, au lieu de se diriger vers la filière L, filière dévalorisée depuis quelques années, préfèreraient s’inscrire en S au point que les prépas littéraires ou commerciales, sélectionnent majoritairement des élèves issus de S. La filière ES menacée
Par ailleurs, Xavier Darcos estime que le bac SES n’offre aucun découché clair. Ses attaques ont, bien sûr, provoqué la colère des syndicats et des professeurs qui souhaitent qu’au lieu de remettre en cause le bac SES, le ministre demande des comptes aux prépas qui déconsidèrent cette filière. Pour régler dans un premier temps ce déséquilibre, il souhaite ouvrir le débat en janvier 2008 et écouter les différentes propositions pour qu’un meilleur équilibre se fasse entre les différentes filières et que les élèves choisissant la voie S décident de poursuivre des études scientifiques. Vers la fusion des baccalauréats ?
Dans un second temps, mais avec prudence, Xavier Darcos envisage de réformer en profondeur le baccalauréat en fondant les différentes filières en un tronc commun unique avec des options en mathématiques, en langues, etc. Le ministre sait qu’il doit proposer sa réforme en douceur car ses différents prédécesseurs ont tous essuyé des échecs dès qu’ils abordaient la question de la réforme du baccalauréat. Le dernier fut François Fillon, en 2005, qui proposa que les résultats des élèves en terminale, comptent en partie, dans l’obtention du bac. Ce projet se solda par un tolet des syndicats comme des élèves et l’idée fut abandonnée. Xavier Darcos doit donc avancer des propositions convaincantes, avec diplomatie. Vers un bac unique avec options ? - Citation :
- Aujourd’hui une question très polémique : comment réformer le lycée et le bac ?
Les principaux points de la chronique :
Polémique relancée jeudi dans Le Figaro par Xavier Darcos, le ministre de l’Education nationale…
Le constat d’abord, c’est celui d’un double déséquilibre. Pédagogique, notamment dans les bacs généraux (S, ES et L) : terminales S : 160,200 élèves terminales ES : 100,500 élèves terminales L : 59,900 élèves Clairement : la filière L se meurt.
Déséquilibre financier ensuite : le lycée coûte cher en France. Deux explications : - la multiplication des options (si on veut les offrir partout, il faut des professeurs) - la carte de l’enseignement professionnel – le lycée pro coûte cher.
Deux lectures des intentions de Xavier Darcos. - A minima : il fait le constat de ce double déséquilibre. « La sophistication de notre dispositif est beaucoup trop lourde ». Et il ouvre une piste : « il faut que nous regardions ce que font nos voisins, chez qui le lycée s’organise la plupart du temps autour d’un tronc commun avec de grandes options ». - Ce faisant il trace tout de même une piste. Elle sera forcément examinée car elle présente l’intérêt de rééquilibrer des deux côtés : on atténue le poids de S et on évite d’enterrer L. mais aussi on rationalise le jeu des options…
Au passage on peut aussi diminuer les horaires : les lycéens français font 200 heures de plus par an que leurs homologues européens.
C’est une petite musique qu’on a déjà entendu par le passé : lutter contre la suprématie du bac S, varier les filières… Et ça n’avait pas marché. N’est-ce pas voué à l’échec ? - Vrai : réforme Bayrou il y a 15 ans (passage de A B C à L ES S) affichait le même objectif. Grand gagnant a été ES, contre toute attente d’ailleurs. En fait que ce soit au collège ou au lycée les réformes qui visaient à égaliser l’offre de formation ont échoué, vous avez raison, parce que l’on a toujours préservé des niches d’excellence : les familles les repèrent très vite, ne serait-ce que parce que les enseignants les repèrent et les investissent avec leurs enfants. Au-delà de la question de savoir si la future réforme sera avant tout guidée par des intentions pédagogiques qui se traduiront, bénéfice collatéral par des économies, ou bien si elle sera guidé par un souci d’économie habillé par des raisons pédagogiques, au-delà donc de ce débat qui ne sera jamais tranché, le vrai enjeu est bien là : comment éviter que des stratégies de contournement ne reproduisent éternellement ces déséquilibres… Si vous avez d'autres infos n'hésitez pas. Bien que nous n'ayons pas le fond de la réforme on peut déjà voir que l'objectif principal n'est pas une amélioration du fonctionnement de l'éducation nationale mais une baisse du coût de fonctionnement, est-ce acceptable ?... | |
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Animateur Administrateur
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| Sujet: Re: Bac unique : encore flou Jeu 31 Jan - 20:39 | |
| Merci pour la recherche Mais on n'avance pas... Par contre il serait temps de réfléchir par nous-même et de trouver des alternatives. Voici le problème : Les filières des lycées : S, ES, L connaissent un désiquilibre. S est considéré comme la filière des bons élèves et dans l'ordre ES et L sont un peu délaissés. C'est un fait ! Par exemple dans mon lycée il n'y a plus qu'une classe de L pour les terminales. Quelle solution proposez-vous ? Comment rendre la filière L attractive et offrant des débouchées ? Le débat est ouvert. | |
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Tõtõ Visiteur habitué
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| Sujet: Re: Bac unique : encore flou Ven 1 Fév - 11:34 | |
| Pourquoi penser qu'un déséquilibre est mauvais en lui même ? (surtout vu le peu de débouchés actuel que parait avoir la section L ...) En ne touchant pas aux objectifs de chaque fillière pour ne pas tomber dans un aplanissement des différences (sinon on arriverait presque à un bac général unique ). Peut être que de meilleurs informations sur l'orientation au cours de la scolarité suffirait pour permettre à chacun d'y réfléchir un peu plus, choisir sa fillière non pas par goût mais par défaut n'est sans doute pas la meilleur chose qui puisse arriver pour le suite... Le système n'est pas parfait mais je pense aussi qu'on ne peut revoir le système scolaire en le divisant pour le réformer (primaire/collège/lycée/université...), et non pas avec des projets destructeurs pour une majorité mais un projet ambitieux et approfondi pour tous ... | |
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Animateur Administrateur
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| Sujet: Re: Bac unique : encore flou Sam 2 Fév - 18:35 | |
| - Citation :
- Pourquoi penser qu'un déséquilibre est mauvais en lui même ?
Il y a trop de monde en S, pour plusieurs raisons. L n'a pas assez de débouché (info ou intox ? à étudier). L c'est pour les moins bons (d'après la rumeur). Donc énormément de personnes vont en S, même des littéraires. Il y a sans doute des vérités là-dedans ! Une chose est sûre, L n'attire plus. Par contre je ne vois pas de solution pour changer la solution, pour l'instant... La solution se joue en primaire et au collège pour l'orientation. Après il faut peut être revoir le choix des matières, des programmes... Par exemple moi je propose des cours d'SES pour les scientifiques et les littéraires pour l'ouverture sur le monde ! Au moins 1 heure 30 par semaine ! Ca me semble très important. A+ | |
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Tõtõ Visiteur habitué
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| Sujet: Re: Bac unique : encore flou Sam 2 Fév - 19:15 | |
| Tu m'expluqye pas pourquoi le déséquilibre est mauvais Juste que les informations à l'orientation ne sont peut être pas assez développé pour permettre à certains autre chose qu'un "choix par défaut". | |
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Animateur Administrateur
Nombre de messages : 9064 Age : 33 Ville : Grand Ouest Date d'inscription : 17/05/2007
| Sujet: Re: Bac unique : encore flou Sam 2 Fév - 21:06 | |
| En gros la filière L s'élimine par elle même. La question est : comment inverser la logique ? | |
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Tõtõ Visiteur habitué
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| Sujet: Re: Bac unique : encore flou Dim 3 Fév - 8:49 | |
| Par l'information, c'est toujours la même histoire à mon avis ... | |
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| Sujet: Re: Bac unique : encore flou | |
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