Scission de la coordination étudiante
Mardi 9 novembre 2010, par // Actualités
" POUR LA CONSTRUCTION D’UNE COORDINATION NATIONALE DES ETUDIANT-E-S EN LUTTE
Des participant-e-s mandaté-e-s et organisateurs-rices de La Coordination Nationale Etudiante (CNE) du 6 et 7 novembre 2010, dont les signataires sont mentionné-e-s en bas de page, dénoncent le déroulement de celle-ci :
En effet, une CNE, comme son nom l’indique se doit d’être l’organe de diffusion des informations, de synchronisation d’un mouvement. Elle ne peut et ne doit se substituer aux acteurs de la lutte : les Assemblées générales locales.
Ce jour, ils-elles ont assisté au non-respect des pratiques démocratiques et des principes essentiels au fonctionnement de cette coordination :
La tribune, sortant délibérément de son rôle technique (assurer la neutralité de l’organisation des débats) a sciemment orienté les discussions de telle sorte que les mandaté-e-s se sont trouvés dans l’incapacité de porter les revendications émanant de leurs Assemblées Générales Locales. Cette manœuvre politique orchestrée par l’UNEF s’est traduite par une sureprésentation de leurs membres montrant ainsi leur volonté d’une réappropriation éhontée, flagrante et malsaine d’un mouvement qui appartient à tous-tes les étudiant-e-s.
L’UNEF, se montrant hostile à la poursuite de la lutte :
n’a pas toléré l’élargissement de la plateforme de revendications ;
s’est, comme à la CNE du Mans du 23 et 24 octobre, permise de violer les mandats ;
n’a pas respecté l’ordre du jour voté en début de séance en censurant un débat par la mise au vote anticipée et autoritaire d’une motion largement contestée par l’assemblée.
Il est évident que des délégations composées d’un seul syndicat et qui plus est mandatées par des AG fantômes n’ont aucune légitimité pour participer à cette coordination et moins encore prétendre représenter quiconque.
Ce coup de force ne peut en aucun cas être toléré par les étudiant-e-s mandaté-e-s, organisateurs-rices et acteur-trice-s émanant des AG locales.
Malgré une dénonciation massive de ces abus, une demande rejetée de révocation de la tribune engendrant la démission de la moitié de ses membres, et le refus des signataires de ce communiqué de participer à une coordination à ce point litigieuse, les « débats » se sont poursuivis de manière illégitime pour une CNE digne de ce nom ; la solution qui s’est imposée a été de quitter la salle afin d’élaborer des modalités de discussion dans un cadre démocratique et dans le respect des mandats.
Est donc déclarée irrecevable toute proposition présentée par la CNE. Sachant que l’UNEF continuera à utiliser cette appellation pour exprimer ses seules positions, pour éviter toute récupération et dans un souci de clarté, les signataires proposent la constitution de la Coordination Nationale des Etudiant-e-s en Lutte (CNEL).
Nous appelons, dès aujourd’hui, à la poursuite de la mobilisation et à l’organisation de la première Coordination Nationale des Etudiant-e-s en Lutte.
Des mandaté-e-s et organisateurs-rices de La Coordination Nationale Etudiante (CNE) du 6 et 7 novembre 2010 des universités de : CAEN, LILLE, LYON 2, METZ, PARIS 3, PARIS 7, PARIS 8, PARIS 10 PARIS 13, ROUEN. "