Les écoles privées favorisées par les suppressions de postes

Les suppressions de postes avantages les écoles, collèges et lycées privés et dégradent l'image du public encore plus. A quand la privatisation complète ?

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Vendredi 3 octobre 2008

Suppressions de postes: privilège pour le privé selon des syndicats, le ministère dément

Les syndicats d'enseignants Snes-FSU et SE-Unsa déplorent que les suppressions de postes prévues dans le projet de budget pour 2009 privilégient l'enseignement privé par rapport au public, ce que le ministère de l'Education a démenti jeudi.

Le Snes évoque jeudi dans un communiqué des "privilèges pour le privé" car, selon lui, "dans plusieurs domaines (remplacements dans le second degré, emplois de stagiaires), les suppressions dans le privé ne représentent que 11% à 12% de celles envisagées pour le public".

Ce qui, selon le syndicat, ne correspond pas à "la règle simple" de 20% appliquée jusqu'à présent. Ce faisant, le ministère "risque de rallumer la guerre scolaire" et fait preuve de "provocation".

Lundi, le SE-Unsa avait lui déclaré que "le ministère, s'il affaiblit l'enseignement public, est plus précautionneux avec le privé. Ce dernier reçoit 20% des 500 postes créés pour les établissements difficiles mais ne rend que 15% des emplois supprimés dans le second degré".

Pour le syndicat, "la +parité+ a bon dos !"

Jeudi soir, le ministère a démenti cette approche.

Le directeur de cabinet du ministre Xavier Darcos a précisé que la règle de 20% s'appliquait aux enseignants titulaires, car telle est la proportion d'enseignants du privé par rapport au public, mais qu'elle n'est pas applicable à d'autres catégories comme les remplaçants ou les stagiaires, qui sont dans le privé proportionnellement moins nombreux.

"Il faut comparer des choses comparables. La logique de parité est respectée pour chacune des catégories", a-t-il dit.

Ainsi, pour les remplaçants, 3.000 postes sur 24.000 ont été supprimés dans le secondaire public, et 350 sur 2.700 dans le privé, soit plus de 12% dans les deux cas.

Pour les stagiaires, il s'agit de 4.000 suppressions sur 21.700 dans le public (primaire et secondaire) et de 450 sur 2.326 dans le privé, soit des pourcentages comparables, selon les chiffres fournis par le ministère.

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