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 Article - les réformes perçues devant la machine à café

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MessageSujet: Article - les réformes perçues devant la machine à café   Article - les réformes perçues devant la machine à café Icon_minitimeJeu 4 Sep - 19:27

Un article sur la rentrée des profs, les réformes perçues depuis la salle des profs :

Citation :
Chez les profs, «les heures sup' plombent l'ambiance»

Quelques jours après la rentrée des classes, des professeurs dénoncent les pressions subies pour accepter les heures supplémentaires si chères au ministre Xavier Darcos.
Marie Piquemal
LIBERATION.FR : jeudi 4 septembre 2008

Bisbilles ou grosses disputes. Dans les salles de prof, les heures sup' sèment la zizanie. «Il y a deux camps : ceux qui acceptent de jouer le jeu du gouvernement et les autres qui résistent. Comme ils peuvent» résume Hélène, prof de Français dans l’académie de Créteil.
Plus que jamais cette année, les enseignants sont incités à «travailler plus pour gagner plus». Dans sa dernière réforme, Xavier Darcos, le ministre de l’Education, a revalorisé les heures sup: 35,40 euros pour la première heure en plus, 29,5 pour les suivantes (valables pour les titulaires du CAPES, c’est un peu plus pour les agrégés). Petit bonus: une prime de 500 euros pour récompenser les profs du second degré réalisant au moins trois heures supplémentaires chaque semaine.

Méthode incitative ou coercitive ?

«En théorie, on peut seulement nous imposer une heure supplémentaire par semaine. Pour le reste, on est censé avoir le choix…» explique Martine, prof de sport dans l’académie de Créteil. «Mais, dans les faits, on nous met la pression pour qu’on en fasse plus. Si on accepte des heures en plus, on est bien vu par le chef d’établissement… Et on plus de chances d'avoir un bon emploi du temps ou les classes les plus faciles!» avoue une autre enseignante.

Elle préfère garder l’anonymat, histoire de ne pas aggraver les tensions avec ses collègues. «Ces heures sup', ça plombe l’ambiance entre collègues. Vous comprenez, ceux qui acceptent sont montrés du doigt car ils participent à la précarisation du système.»

«Des situations aberrantes»

Grands perdants de ces heures sup, les TZR (Titulaire de zone de remplacement), ces profs titulaires remplaçants affectés chaque année dans un nouvel établissement en fonction des besoins. Mardi, le jour de la rentrée, certains ont eu une mauvaise surprise: «au lieu d’être dans un seul établissement, je vais devoir enseigner dans 4 collèges différents» témoigne, écœurée, Magali, 28 ans.

Pour elle, l’explication est toute simple. Tenus d’utiliser un contingent d’heures supplémentaires, les chefs d’établissement ont dû ruser… «En remplaçant par exemple un temps complet par un temps partiel de 10 heures. II suffit ensuite de dispatcher les heures restantes entre les profs consentants».

«On en arrive à des situations complètement aberrantes» s'énerve Valérie Sultan, secrétaire académique au SNES de Créteil prenant l’exemple de ce prof de physique-chimie forcé de faire plus de 6 heures de trajet par jour pour enseigner dans quatre établissements différents ! «A côté de ça, un collègue a réussi à amasser 13 heures de cours supplémentaires. C'est sûr, il va gagner plus. Au sacrifice de ses élèves. Dommage.»

>> http://www.liberation.fr/actualite/societe/350118.FR.php
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MessageSujet: Re: Article - les réformes perçues devant la machine à café   Article - les réformes perçues devant la machine à café Icon_minitimeJeu 4 Sep - 19:55

Un autre article, très documenté, du site Médiapart.fr sur la rentrée des profs :

Citation :
Ecole: réformes de rigueur à tous les étages
Par Louise Fessard
Mediapart.fr

870.023 enseignants ont repris, lundi, le chemin des salles de classe
pour accueillir mardi douze millions d'élèves et... un bon paquet de
réformes. Mais, promis, «la rentrée se passera tout à fait normalement,
il n'y aura pas de chaos», affirmait le 28 août Xavier Darcos, ministre
de l'éducation. Après les mobilisations du printemps, il faut maintenant
mettre les mains dans le cambouis et appliquer les réformes. Et ça
coince parfois.

Semaine de quatre jours et retour aux fondamentaux en primaire

En primaire, la suppression de l'école le samedi matin entre en vigueur
cette rentrée. Les enfants auront désormais 24 heures de cours par
semaine, au lieu de 26, sauf les élèves en difficulté, qui bénéficieront
de deux heures de soutien hebdomadaire. La semaine de quatre jours
devient la norme ? très peu de conseils d'école ont en effet demandé un
mercredi matin travaillé pour alléger les autres journées. Dans les
zones d'éducation prioritaires (ZEP), cette aide personnalisée sera
encore renforcée par l'«accompagnement éducatif», deux heures d'aide aux
devoirs et d'activités chaque soir, pour «ceux qui sont livrés à
eux-mêmes» après les cours. Avec 840 heures d'enseignement, les élèves
français restent dans la moyenne européenne mais sont bons derniers pour
le nombre de jours travaillés par an (140 contre 190 pour les Finlandais
qui n'ont pourtant que 600 heures d'enseignement). Bilan : des journées
lourdes, encore allongées pour les enfants en difficulté, au mépris du
rythme scolaire préconisé par les scientifiques.

Les nouveaux programmes du primaire, alourdis, se veulent recentrés sur
les fondamentaux : français, mathématiques et instruction morale et
civique. Une présentation en trompe-l'?il selon Claude Lelièvre qui
décrypte ici sur Mediapart les tours de passe-passe de Xavier Darcos, le
«grand prestidigitateur». Aux élus locaux qui se demandent où caser ces
deux heures de soutien ? le midi en modifiant les services de cantine ou
le soir en organisant une seconde tournée de ramassage scolaire? ?,
Xavier Darcos a répondu : «Débrouillez-vous! C?est votre mission
d?organiser cette aide.» Résultat de cette précipitation : dans la même
commune, l'organisation peut différer selon les écoles comme le
décrivent Sabine Rollinde dans «La cacophonie du temps scolaire» et
Sébastien Rome, ici.

Aux élus locaux aussi de se débrouiller pour mettre en place le service
minimum d'accueil: depuis la loi votée le 23 juillet, en cas de grève,
les mairies doivent organiser un accueil, à partir d'un taux de
grévistes de 25 %. Et certains pourront peut-être tester l'efficacité de
leur dispositif dès le 7 octobre, que Bernard Thibault, secrétaire
général de la CGT, propose aux autres syndicats de transformer en «une
journée de mobilisation, avec des appels à la grève et manifestations».



Des lycéens plus «autonomes» et «bilingues» d'ici peu...

7.500 lycéens ou futurs étudiants avaient fait leur rentrée plus tôt,
participant lors de la seconde quinzaine d'août à des sessions de
soutien scolaire gratuites dans 200 lycées (lire «Une rentrée anticipée
pour ceux qui veulent "réussir"»). L'encadrement était assuré par des
enseignants volontaires payés en heures supplémentaires, pour un coût de
20 millions d'euros selon le ministère. Ce dispositif de "réussite
scolaire" sera reconduit tout au long de l'année avec deux heures de
soutien hebdomadaires et des stages lors des petites vacances. Un
prélude au futur lycée «modulaire» et «personnalisé» sur lequel planche
le recteur de l'académie d'Aix-Marseille, Jean-Paul de Gaudemar: une
nouvelle seconde devrait voir le jour en 2009, une première en 2010 et
la terminale en 2011. Voici les points de convergence de cette réforme
du lycée avalisés par sept syndicats dont le principal syndicat
enseignant, le Snes.

Du nouveau aussi pour le collège, pourtant grand oublié des réformes
Darcos. L'«accompagnement éducatif», soit deux heures d'aide aux devoirs
et d'activités culturelles et sportives mises en place en 2007 dans les
collèges d'éducation prioritaire, sera généralisé à tous les collèges.
Xavier Darcos vient d'ailleurs d'annoncer au débotté, lundi, une
nouvelle mission pour ce dispositif de soutien au collège: améliorer le
niveau d'anglais des élèves français. «Dans ces heures d'accompagnement
éducatif tous les soirs, il y aura de l'anglais de manière soutenue»,
a-t-il affirmé. Et comme ça ne suffira pas à rendre les Français
«bilingues» «à la fin de la scolarité obligatoire», son nouvel objectif,
il a également promis aux lycéens des stages d'anglais gratuits pendant
les vacances de février et d'été. Autre annonce surprise lundi, sur le
chat de 20 Minutes, Xavier Darcos a évoqué une possible extension de la
réforme au collège : «La suppression du samedi matin se poursuivra sans
doute au collège.»

Accueil de 10.000 élèves handicapés supplémentaires

Trois ans après la loi du 11 février 2005 affirmant le droit à la
scolarisation des enfants handicapés en milieu scolaire ordinaire, les
établissements français accueilleront, cette rentrée, 10.000 élèves
handicapés supplémentaires grâce à l'embauche de près de 2.000
auxiliaires de vie scolaire (voir le site ministériel «l'école pour
tous»). Mais les syndicats pointent le manque de formation de ces
auxiliaires, recrutés sur des contrats précaires ? des CDD d'un an.

11.200 suppressions de postes dans le secondaire

Cette rentrée s'effectue dans un contexte d'économies avec 11.200
suppressions de postes (lire «Les postes supprimés agitent la rentrée
scolaire»). Mais le ministère assure que la baisse des effectifs (34.200
élèves en moins est-il prévu pour 2008) et le développement des heures
supplémentaires des enseignants permettront d'obtenir un taux
d'encadrement supérieur à l'année passée.

Dans un important lycée lillois qui, à effectif d'élèves constant, a
perdu douze postes, le proviseur dit ainsi compenser ces suppressions
grâce à un volant plus généreux d'heures supplémentaires et une
répartition différente des postes (lire «Comment un lycée lillois jongle
avec les suppressions de postes»). Le passage au bac professionnel en
trois ans (au lieu de quatre) devrait également permettre d'économiser
des postes. 70.000 lycéens pros sont concernés cette rentrée par la réforme.

Si ces suppressions touchent uniquement les collèges et lycée cette
année (10.333 postes en moins), elles pourraient également atteindre
l'école primaire à la rentrée 2009. Selon une prévision alarmiste du
Snes ? aussitôt démentie par Xavier Darcos ?, la majorité des 13.500
postes supprimés en 2009 serait prélevée dans le primaire, à hauteur de
6.000 postes (également répartis entre profs remplaçants et stagiaires
du fait de la diminution des postes mis aux concours).

«L'année des enseignants»

Pour faire passer ces nombreuses pilules, et au titre de la
revalorisation du statut d'enseignant, les quelque 20.000 professeurs
enseignant pour la première année recevront une prime 1.500 euros. Et
les enseignants qui font trois heures supplémentaires par semaine
devraient toucher une prime annuelle de 500 euros. Pas sûr que ça
suffise à faire de 2008, «l'année des enseignants» promise par le
ministre de l'éducation.

La réforme de la formation devrait elle s'appliquer à la rentrée 2010.
Le recrutement se fera désormais au niveau «master 2» (bac + 5) et la
formation sera intégrée aux universités, affaiblissant ainsi les IUFM
(Instituts universitaires de formation des maîtres). «On ne va pas jeter
les stagiaires dans les classes comme des frites dans l'huile
bouillante», a cependant assuré, le 28 août, Xavier Darcos à ceux qui
craignent l'abandon de la formation professionnelle des enseignants. «La
maquette des futurs concours comprendra obligatoirement de la formation
professionnelle? J'imagine que les universités mobiliseront les anciens
professeurs d'IUFM.» Le Snesup-FSU, premier syndicat de l'enseignement
supérieur, a déjà annoncé une «Nuit des IUFM», jeudi 4 septembre, avec
«des actions diverses pour informer les personnels, les usagers,
partenaires de l'école», et promouvoir une formation professionnelle des
enseignants «de qualité».

Une mixité sociale à l'épreuve de l'ouverture de la carte scolaire

Avec toutes ces réformes, on aurait presque perdu de vue
l'assouplissement de la carte scolaire mis en ?uvre depuis 2007. Cette
rentrée, le «droit pour les parents de choisir l'établissement scolaire
de leur enfant» se traduit par une hausse de 17% des dérogations
accordées aux élèves voulant s'inscrire dans un autre collège ou lycée
que celui à côté duquel ils vivent, et de 33% pour les élèves boursiers,
selon Luc Chatel, porte-parole du gouvernement. Renforçant ainsi les
inquiétudes créées en juin 2008 par la publication dans Le Monde
d'extraits d'un rapport interne de deux inspecteurs généraux qui
montrait que l'assouplissement de la carte renforce, au contraire, les
ghettos scolaires.

URL source:
http://www.mediapart.fr/journal/france/020908/ecole-reformes-de-rigueur-a-tous-les-etages

Liens:
[1] http://www.mediapart.fr/club/blog/louise-fessard
[2] http://www.mediapart.fr/870 023 enseignants ont repris, lundi, le
chemin des salles de classe pour accueillir dès mardi douze millions
d'élèves et... un bon paquet de réformes. Mais, promis, «la rentrée se
passera tout à fait normalement, il n'y aura pas de chaos», avançait
jeudi Xavier Darcos, ministre de l'éducation. Après les mobilisations du
printemps, il faut maintenant mettre les mains dans le cambouis et
appliquer les réformes. Et ça coince souvent.
[3]
http://www.mediapart.fr/club/edition/iles-de-france/article/010908/la-cacophonie-du-temps-scolaire
[4]
http://www.mediapart.fr/club/blog/sebastien-rome/310808/les-consequences-comiques-de-la-suppression-du-samedi-matin
[5]
http://www.mediapart.fr/journal/france/250808/une-rentree-scolaire-anticipee-pour-ceux-qui-veulent-reussir
[6]
http://media.education.gouv.fr/file/07_juillet/72/9/Reforme_lycee_points_convergence_30729.pdf
[7]
http://www.20minutes.fr/article/246374/Chats-Vous-avez-interviewe-Xavier-Darcos.php
[8] http://www.lecolepourtous.education.fr/
[9]
http://www.mediapart.fr/journal/france/270808/les-postes-supprimes-agitent-la-rentree-scolaire
[10]
http://www.education.gouv.fr/cid22279/evolution-previsionnelle-des-effectifs-d-eleves.html
[11]
http://www.mediapart.fr/journal/france/290808/comment-un-lycee-lillois-jongle-avec-les-suppressions-de-poste
[12] http://www.mediapart.fr/files/rapport_carte scolaire.pdf
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