UNL - L’UNL mobilisée contre les expulsions de lycéens sans-papiers

Alors que se terminent en ce moment les dernières épreuves du Bac, le gouvernement poursuit sans relâche sa traque indigne des élèves sans-papiers. En cette période où nos camarades sont nombreux à être menacés d’expulsions, l’UNL réaffirme son refus absolu d’une politique comptable de « quotas d’expulsions » au mépris des vies humaines qui sont ainsi détruites. Elle se mobilisera avec le RESF dans toutes ses fédérations pour empêcher que soit plus longtemps bafoué le droit universel à l’éducation.

La situation dans laquelle vivent les lycéens menacés d’expulsion, traqués afin d’être reconduits dans des pays où ils n’ont bien souvent aucune attache, est particulièrement précaire aujourd’hui après les examens. Cette chasse aux sans papiers a lieu aujourd’hui parfois jusque dans les établissements scolaires, contraignant les jeunes concernés à vivre constamment dans la peur.

Comment étudier sereinement dans ces conditions ? Comment envisager un avenir ? Encore récemment à Bastia, deux jeunes Marocains, Jaouad et Ahmed, ont du être soutenus par le RESF dans leurs demandes de régularisation alors qu’ils sont déjà titulaires d’un CAP passé en Corse et de promesses d’embauches localement. A Caen, Jetmira vient d’obtenir son baccalauréat littéraire. Elle est aussi menacée d’être expulsée avec toute sa famille vers le Kosovo.

L’UNL continuera avec tous ses partenaires syndicaux et associatifs au sein du RESF à s’opposer au quotidien aux expulsions de lycéens sans-papiers qui se multiplient.

Premier syndicat lycéen, l’UNL demande à ce que tous les lycéens sans papiers, ainsi que leurs familles, soit régularisés au plus vite pour leur permette de se construire un avenir. Elle appelle tous les lycéens à rester plus vigilants et mobilisés que jamais face à ces expulsions. L’UNL rappelle enfin que les seuls papiers qui doivent permettre de juger un lycéen sont les copies qu’il rend tout au long de l’année.

Florian Lecoultre
Président de l'UNL