UNL - La traque honteuse des lycéens sans-papiers n'a toujours pas cessé !

La mobilisation des lycéens pour leur avenir doit être aussi l'occasion de réaffirmer que le droit à l'éducation est valable pour tous les élèves, et que les grandes vacances ne devraient plus être synonymes de procédure d'expulsion de jeunes scolarisés. Pourtant la chasse aux sans-papiers se poursuit, faisant de nouvelles victimes comme Alain Mandala ou Teko, menacés d'expulsion dès qu'il auront passé leur Bac.

La politique du chiffre du gouvernement en matière de reconduites à la frontière engendre des situations aberrantes et un nombre toujours plus grand de familles qui vivent dans la peur alors qu'elles sont parfaitement intégrées et souvent avec des enfants scolarisés. Ainsi aujourd'hui Alain Salumu Mandala, dont le père est mort en garde à vue en 2001, est menacé d'expulsion après les épreuves de son Bac professionnel d'ascensoriste qu'il prépare au lycée des Arènes à Toulouse.

Alors qu'il prépare une formation dans un secteur en manque de techniciens et est tout à fait intégré, cet élève n'a obtenu pour l'instant de la préfecture de Haute-Garonne qu'un sursis de trois mois après son internement en centre de rétention qui a pris fin le 15 avril. Il a reçu sur place un large soutien de ses camarades, enseignants et des élus. De même, Teko, élève au lycée Marguerite de Valois à Angoulême, se trouve dans une situation identique puisqu'il est menacé d'expulsion dès les épreuves du Bac passées. L'UNL apporte son plein soutien aux mobilisations locales autour du RESF visant à obtenir une autorisation définitive de séjour pour Alain Mandala et Teko, dont l'expulsion serait de toute évidence absurde.

L'UNL est déterminée à poursuivre son implication dans le RESF pour la défense du droit à l'éducation de tous les jeunes, contre une politique gouvernementale indigne qui va à l'encontre de principes fondamentaux qui ont été jusque là ceux de l'Ecole de la République.

Florian Lecoultre
Président de l'UNL