Gollnisch prêt à voter Sarkozy... sous condition
http://www.liberation.fr/politiques/2012/04/30/gollnisch-pret-a-voter-sarkozy-sous-condition_815330
Le chef de file du FN en Rhône-Alpes demande au président sortant d'affirmer qu'il «préférerait voter FN que PS» en cas de duels aux législatives.
Bruno Gollnisch, chef de file du Front national en région Rhône-Alpes, s’est dit prêt à voter pour Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle à condition que le candidat UMP «laisse entendre qu’il préférerait voter FN que PS» lors des législatives en cas de tels duels.
Dans un entretien au quotidien Le Progrès de lundi, M. Gollnisch déclare que le 6 mai,»à titre personnel, (il) penche plutôt pour un vote Sarkozy que pour un vote Hollande».
Mais, précise-t-il,»à une seule condition: qu’il désavoue ses lieutenants qui ont répondu qu’en cas de duel FN-PS aux législatives, ils choisiraient le candidat socialo-communiste».
«A ce jour, Nicolas Sarkozy s’est contenté de répondre que ce cas de figure ne se présenterait pas. C’est faux. On l’a connu précédemment et évidemment, on le connaîtra en juin dans un certain nombre de circonscriptions», poursuit le candidat malheureux il y a un an face à Marine Le Pen à la présidence du Front national.
«S’il laisse entendre qu’il préférerait voter FN que PS, alors je voterai pour lui», ajoute-t-il, en soulignant que «l’intérêt partisan du FN est que Sarkozy soit battu mais l’intérêt du pays passe au dessus». Nicolas Sarkozy «serait le choix du moins pire», d’après M. Gollnisch.
Si le président-candidat ne fait pas ce geste en direction du FN, «alors, je voterai blanc», indique le candidat aux élections législatives dans le Var.
Nicolas Sarkozy «retrouve en campagne électorale, comme en 2007, quelques accents sur l’immigration ou la protection des productions françaises» mais, «en réalité, il n’a rien fait durant son quinquennat», ajoute le député européen.
Interrogé sur les «tentatives de récupération de Nicolas Sarkozy ces derniers jours», il estime «qu’en majorité, notre électorat est choqué par le mépris manifesté à son égard».