La situation est explosive :
-les directions nationales syndicales (CGT, FO, CFDT) récusent l'idée
de bloquer économiquement le pays. La stratégie syndicale nationale est
désormais d'empêcher la radicalisation, craignant d'être débordée par
sa base.
- la base des travailleurs en lutte, par les sections syndicales
locales, se défient des directions nationales dans plusieurs secteurs
(SNCF, routiers, dockers, agents des terminaux pétroliers...) et
appellent au blocage économique total du pays. Depuis ce dimanche soir
22h, des routiers ont pris position dans plusieurs axes-clés du pays en
vue de bloquer tous les principaux nœuds stratégiques du pays.
-dans de nombreuses villes, les organisations lycéennes, indépendantes
ou institutionnelles, appellent au blocage de tous les lycées dès 7h du
matin, à la multiplication et à la radicalisation des actions.
-les sous-dirigeants CGT appellent à la "chasse aux casseurs", les
amalgant même à des flics en civil infiltrés, et appellent
simultanément à l'encadrage strict des cortèges lycéens pour empêcher
la radicalisation.
-Invité au journal de 20h de TF1, le Premier ministre François Fillon a
lancé un avertissement aux protestataires.
"Le droit de grève, ce n’est pas le droit d’empêcher l’accès à un dépôt
de carburant, ça c’est une action illégale. Je ne laisserai pas bloquer
notre pays, je ne laisserai pas l’économie française étouffée par un
blocage de l’approvisionnement en carburant", a-t-il dit. François
Fillon déclare être prêt à débloquer les dépôts de carburant par la
force. // en d'autres terme, il va envoyer ses forces de police
attaquer et reprendre les dépôts pétroliers, ce frontalement contre les
piquets de grève.
Les flics ont pris position devant plusieurs dépôts déjà, les grévistes
préparent la défense en formant des piquets enflammés par des
barricades de pneus.
-Quatre syndicats de cheminots - CGT, Unsa, Sud-Rail et CFDT - ont
parallèlement appelé à étendre les grèves dimanche soir et demandé à
ceux qui avaient suspendu le mouvement de le reprendre.
-Le terminal pétrolier de Fos-Lavéra, près de Marseille, est entré dans
son 21e jour de grève, bloquant en rade 61 navires dont 47 pétroliers.
Une grève des éboueurs a amené par ailleurs une accumulation d’ordures
dans la ville.
-Tous les établissements scolaires de l'Académie Montpellier sont en
grève reconductible, c'est-à-dire 29 lycées et 23 collèges bloqués en
grève totale.
-les sections locales de la CGT intérim appellent toutes les boites
intérims à se mettre en grève reconductible à partir de demain.
-la trahison des dirigeants locaux et sbires de la direction nationale
du syndicat CGT se confirme contre la radicalisation de la base :
>>>Le retour des caciques
Les Echos *affirme que la CGT a donné des consignes pour *«favoriser le
vote à bulletins secrets en assemblée générale, afin d’éviter une trop
grande radicalisation*». Sur Europe 1, Jean-Claude Mailly, secrétaire
général de Force Ouvrière, ne dément pas: *«Cela ne me choque pas du
tout que ce soit un vote à bulletin secret.»
«Il y a longtemps, au niveau de la SNCF, que l’on a usité à certains
endroits les votes à bulletins secrets. Tout ça, ça se décide de façon
tout à fait démocratique», *dit aussi le secrétaire général de la
CGT-cheminots,
Didier Le Reste, sur France Info.<<<<
***********ARTICLES PRECIS CI-DESSOUS (ref Bella Ciao)************
1) https://www.youtube.com/watch?v=0NmchRyjfVE&feature=player_embedded#!
>voici une vidéo où l'on voit le cortège anarchiste-autonome charger
des flics à Paris. Un camarade casse une vitrine de banque, d'abord
interpellé par un citoyen-lambda, avant que lui-même se fasse repousser
par coups de pied par des flics en civil. Puis toute une brigade de
flics en civil sortent du cortège toto qu'ils avaient infiltré pour
arrêter le camarade. Aussitôt, la riposte du Bloc ne se fait pas
attendre avec tir de fusée sur les flics et une charge. Mais beaucoup
d'arrestations...La guerre sociale s'intensifie encore.
>Les opposants à la réforme des retraites en France ont appelé dimanche
à durcir le mouvement pour une semaine cruciale du conflit, mais le
gouvernement a répondu qu’il ferait au besoin usage de la force pour
empêcher la paralysie du pays.
Alors que des pénuries croissantes de carburant frappaient les
stations-service et que la grève et les blocages se poursuivaient dans
les douze raffineries et les dépôts de carburants, les syndicats de la
SCNF ont appelé à amplifier la grève et les routiers devaient rejoindre
le mouvement lundi.
>Après une cinquième journée d’action qui a vu défiler samedi entre
825.000 et trois millions de personnes, les syndicats appellent à une
sixième journée de contestation ce mardi.
Les opposants comptent sur le renfort des chauffeurs routiers qui
devaient commencer à bloquer des axes routiers ou des sites
stratégiques à partir de 22h00 dimanche.
>FILES D’ATTENTE AUX STATIONS
La ruée des automobilistes dans les stations a commencé à tarir les
pompes et créé des files d’attente autour de Paris, a constaté un
reporter de Reuters télévisions. "Je voulais prendre de l’essence pour
la semaine, mais je vais être dans la m... J’ai 180 km d’autonomie, si
le mouvement de grève dure, ce sera un problème", a dit Michel Bonnet,
un automobiliste qui a attendu en vain pour faire le plein.
La société Total ne rendra plus public aucun chiffre de stations "à
sec", a dit un porte-parole.
Quatre syndicats de cheminots - CGT, Unsa, Sud-Rail et CFDT - ont
parallèlement appelé à étendre les grèves dimanche soir et demandé à
ceux qui avaient suspendu le mouvement de le reprendre.
>LE MINISTRE DE L'EDUCATION NATIONALE ENVOIE UN COURRIER A TOUS LES
RECTEURS POUR CONTENIR, CONTRÖLER ET REPRIMER LES LYCEENS GREVISTES :
"Le courrier-type du Ministère
Madame, Monsieur,
Depuis plusieurs jours, des groupes de lycéens ou d’autres jeunes, qui
affirment protester contre des réformes, tentent de bloquer des lycées.
Monsieur le Recteur m’a demandé de porter à votre connaissance les
éléments suivants :
- Ces blocages font obstacle au droit à l’éducation, garanti à tous les
élèves et à leur famille. Ils empêchent nombre d’élèves de suivre les
cours, ce qui n’est pas admissible.
- La présence de lycéens dans la rue attire quelquefois un certain
nombre de personnes qui souhaitent troubler l’ordre public et peuvent
mettre en cause la sécurité des élèves et des personnels.
- L’absence des élèves en cours est contraire à l’obligation
d’assiduité, qui figure dans la loi ainsi que dans le règlement du
lycée et s’impose à tous ceux qui y sont inscrits. Elle empêche les
lycéens de recevoir les enseignements prévus dans les programmes et
nécessaires tant à leur formation qu’à leur réussite aux examens.
Aussi je vous demande de bien vouloir rappeler à votre enfant qu’il a
des droits et des obligations dans le cadre de sa scolarité :
- Ses droits lui permettent de faire valoir ses opinions par le biais
des instances officielles de l’établissement : assemblée générale des
délégués, conseil de la vie lycéenne et conseil d’administration.
- Ses devoirs concernent l’assiduité, le respect de la liberté d’autrui
et celui des biens. J’ajoute que les absences non justifiées figureront
sur les bulletins scolaires des élèves concernés.
Pour garantir à chacun le respect de ses droits et préserver aux élèves
de notre lycée leurs chances de réussite, nous comptons sur votre
indispensable soutien."
>LE GOUVERNEMENT "FERA DEBLOQUER LES DEPOTS PETROLIERS, AU BESOIN PAR
USAGE DE LA FORCE"
Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux l’a assuré ce dimanche soir
lors du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI : le gouvernement interviendra si
les manifestants bloquent à nouveau les dépôts pétroliers, comme le
prédit la CGT. A la raffinerie de Grandpuits, en Seine-et-Marne, le
préfet a ordonné la réquisition de personnel, à la colère des grévistes.
Il n’y aura pas de pénurie d’essence. Voilà le message martelé tout le
week-end par les membres du gouvernement, alors que les files d’attente
s’allongeaient devant les pompes et que plus de 200 stations-service
étaient en rupture de stock.
Brice Hortefeux le promet d’ailleurs ce soir : "Nous ferons débloquer
les dépôts si cela s’avère nécessaire, dès lors que ceux-ci sont dans
l’incapacité de fonctionner du fait d’éléments extérieurs". Le
gouvernement pourrait donc faire appel à la police pour débloquer les
dépôts, comme ce fut déjà le cas ce week-end à Fos-sur-Mer
(Bouches-du-Rhône), Bassens (Gironde) et Cournon (Puy-de-Dôme).
La CGT de Total affirme d’ailleurs que "le jeu du chat et de la souris"
autour des dépôts de carburants allait reprendre entre les grévistes et
les forces de l’ordre : il pourrait y avoir "d’autres dépôts bloqués" .
Personnel réquisitionné à Grandpuits
La situation s’est tendue par ailleurs à la raffinerie de Grandpuits en
Seine-Marne, où le préfet a ordonné par arrêté la réquisition de
personnel, à la colère des grévistes qui ont érigé des piquets et
incendié des pneus.
Il est "hors de question" que la raffinerie fonctionne demain, assurent
les salariés en grève. Une trentaine d’entre eux se sont rassemblés à
l’entrée du site, avec face à eux une dizaine de policiers et 5
fourgons.
Selon Charles Foulard, coordinateur CGT du groupe Total, l’arrêté
concerne trois salariés "menacés de cinq ans d’emprisonnement s’ils
refusaient".
>Établissements en grève ACADEMIE MONTPELLIER :
http://fsularo.free.fr/site66/docs/communiques/FSU66/2010-10-15-actions_ets_15_oct_2010.pdf
Établissements en grève reconductible :
Dans l’Hérault :
Lycée Mermoz, Montpellier, où des actions de grève tournantes ont été
organisées la semaines dernière. Distribution de tracts aux parents et
à la population.
Lycée Clémenceau, Montpellier
Lycée Henri IV, Béziers
Lycée J. Monnet, Montpellier : grève jeudi 14, mardi 19 et jeudi 21
octobre. Distributions de tracts : Caisse d’Epargne, Conseil Général,
Sanofi, Marché aux Fleurs, centre des impôts, Sécurité Sociale….
Lycée J. Moulin, Pézenas : grève jeudi 14 et vendredi 15, distributions
de tracts
Collège J. Bène, Pézenas : grève jeudi 14 et vendredi 15
Lycée Joffre, Montpellier : vendredi 15 octobre
Lycée Pic St Loup, St Clément de Rivière : vendredi 15 octobre
Lycée J. Guesde, Montpellier : mardi 19 et jeudi 21 octobre, AG lundi 18
Lycée J. Moulin, Béziers : les actions de grève tournantes sont
organisées depuis plus d’une semaine.
Collège de Marsillargues
Dans le Gard :
Lycée A. Camus, Nîmes
Lycée Dhuoda, Nîmes
Lycée P. Lamour, Nîmes
Lycée Hemingway, Nîmes
Lycée J. Prévert, St Christol les Alès : les actions de grève
tournantes sont organisées depuis la semaine dernière. Cité scolaire du
Vigan, distributions de tracts à Ganges et au Vigan les 14 et 15 octobre
Collèges Condorcet, Nîmes
Collège Diderot, Nîmes
LP Darboux, Nîmes
LP J. Raimu, Nîmes
Lycée C. Gide, Uzès
Lycée A. Einstein, Bagnols sur Cèze
Collège G. Philipe, Bagnols sur Cèze
Collège Daudet, Alès
Collège M. Lapierre, St Jean du Gard
Collège du Mourion, Villeneuve les Avignon
Dans les Pyrénées-Orientales : (AG tous les jours pour reconduction)
Lycée Maillol, Perpignan
Lycée Arago, Perpignan (à partir de lundi)
Lycée Lurçat, Perpignan (à partir de lundi)
Lycée P. Picasso, Perpignan
Lycée de Céret
Collège Jean Moulin, Perpignan
Collège de Pia
Collège de Thuir
Collège Saint Exupéry
Collège P. Casals, Cabestany, grève lundi 18
Collège A. Camus, Perpignan
Collège Marcel Pagnol, Perpignan, lundi 18
Collège P. Langevin, Elne, grève lundi 18 octobre
LP Léon Blum, Perpignan
4 CIO de Perpignan
Dans l’Aude :
Lycée J. Durand, Castelnaudary
Lycée Diderot, Narbonne
Collège Grazailles, Carcassonne, grève reconduite jeudi 14 octobre
Lycée J. Fil, Carcassonne, jeudi 14 octobre. AG lundi 18 pour décider
des suites.
Collège Cité, Narbonne, distributions de tracts
Lycée Andréossy, Castelnaudary, grève jeudi 14 octobre
Collège St Exupéry, Bram
En Lozère :
Lycée Peytavin, Mende : grève jeudi 14 et vendredi 15