Et si les syndicats préparaient la reconduction?

De plus en plus, l'idée d'une grève reconductible émane dans les propos des syndicats... C'est très rare pour être signalé.

Thibault (CGT) : "Plus l'intransigeance dominera, plus l'idée de grèves reconductibles gagnera les esprits" ... "On peut aller vers un blocage, vers une crise sociale d'ampleur. (Le Monde) C'est possible, mais ce n'est pas nous qui avons pris ce risque"

Mailly (FO) : Jean-Claude Mailly s'est refusé à parler de grève générale car "en France, ça a un côté insurrectionnel". "Mais des grèves reconductibles, on ne peut pas l'exclure aujourd'hui", a-t-il ajouté. (Le Parisien.fr)

Bernard Aubin (CFTC-Cheminots) : "Soit on appelle à un mouvement reconductible, soit à rien du tout parce qu'il n'est pas question de refaire une grève de 24 heures qui ne sert à rien. Nous sommes en train d'y réfléchir" (NouvelObs)

Intersyndicale Cheminôts : "A la RATP, les syndicats CGT, UNSA, CFDT, Indépendants, CGC et CFTC appellent à une grève de 24 heures le 23 septembre, mais soulignent dans un communiqué commun qu'à "la lumière des évolutions éventuelles au niveau national", ils ne "s'interdisent pas de s'inscrire dans une forme d'action reconductible" (AP)

CGT Goodyear : "Nous réclamons le retrait du projet de gouvernement et un mouvement illimité avec blocage des poumons économiques de notre pays !" (Communiqué)

Thierry Babec (Unsa-RATP) : "Les grèves de 24 heures à répétition, ça lasse les salariés" et "il y a un gros débat en interne sur les limites de ces journées" de grève. "La réflexion est lancée sur ce qui pourrait se passer en octobre, sur un éventuel mouvement plus long". (AFP)

Didier Le Reste (CGT Cheminôts) : "Après la journée de demain (interview du 6 septembre), si le gouvernement reste sourd, pourquoi ne pas mener un mouvement avec d’autres modalités, comme une grève reconductible. Mais il faudra au préalable que d’autres secteurs professionnels viennent avec nous dans la bagarre."

Si la jeunesse s'en mêle, il y a de fortes chances pour que ce mouvement ait lieu.

C'est mon avis.

Maintenant, aux syndicats de commencer les AG... Je rappelle tout de même que les suppressions de postes ne sont plus d'actualité au sein des syndicats, alors que, par exemple, on réclamait leur arrêt il y a quelque temps...

Les revendications ne manquent pas. Question de se mouiller... Mais certains préfèrent remplir leur quota d'adhérents... Pour quoi faire? Bougeons nous!

Je rappel pour la jeunesse qu'une vague mondiale d'ampleur pour l'éducation va toucher de nombreux pays du monde. Ce pourrait être un tremplin pour nous ! Et bien sur le lien avec la réforme des retraites est simple !

Quelques phrases de personnalités au meeting de Mélanchon hier à TOulouse :

Elisabeth pour la FSU « le gouvernement est passé en force » ; « le gouvernement se couche devant la finance, se couche devant les riches » ; « il faut que la manifestation du 23 septembre soir un raz de marée » ; « la grève générale, la grève reconductible, c’est ce qu’il faudra même si nous sommes pas encore là ».

Gérard Filoche : « travailler mieux, travailler moins, travailler tous » ; « le gouvernement devrait démissionner »

Cécile Duflot : « les intérêts privés liés au pouvoir sont moins nombreux que nous et ils perdront si nous sommes unis et nombreux »

un représentant de la CGT « le gouvernement craint le mouvement social » ; « durcir le mouvement signifie l’élargir » ; « la CGT ira jusqu’au bout » ;

Bessac porte parole du PCF : » la peur a changé de camp »

Jean Luc Mélenchon PG : « ce sont eux les fénéants » « nous avons la certitude que la victoire morale appelle à la plus grande mobilisation qu’ait jamais connu notre République, la cause en vaut la peine » ; « groupons nous c’est l’union qui fait la force ».

ça doit péter !

Encore 4 appels à la grève générale reconductible:


* La CGT-Municipaux de la ville de Lille

http://www.7septembre2010.fr/post/2010/09/16/La-base-de-la-CGT-en-action%3A-vers-la-gr%C3%A8ve-reconductible-%C3%A0-partir-du-23-septembre


* CGT-FO-Sud Territoriaux du département du Nord


* La Fédération Nationale CGT-Finances-Publiques

http://www.7septembre2010.fr/post/2010/09/17/Pour-la-f%C3%A9d%C3%A9-nationale-CGT-finances%2C-il-faut-le-blocage-du-pays%2C-%C3%A0-partir-du-23-septembre!


* et enfin les 9 organisations syndicales (CFDT/CGT/CFE-CGC/FO/CFTC/Solidaires/FSU/UNSA/UNEF) de la Seine-Maritime (76) appellent à la mobilisation (grèves + manifs) le 23/09 et à mettre dès maintenant la reconduction à l'ordre du jour en organisant des AGs partout où c'est possible (entreprises, administrations, services, universités, lycées...)


La pression monte !!

Encore des appels à la reconduction:

* Union Départementale CGT du Gard:
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article106444

*CGT Plaine-St-Denis (93):
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article106456

et...

*CGT-Services-Publics (Fonction Publique Territoriale), appel à la grève du 24/09 au 05/10
(Le 5 octobre est le jour de l'ouverture du débat au Sénat):
http://www.spterritoriaux.cgt.fr/spip.php?article4177

*CGT-UGFF (Fonction Publique d'Etat), appel du 24/09 au 29/09:
http://www.ugff.cgt.fr/spip.php?article1021

Pour les fonctionnaires, il manque juste les CGT SNCF/RATP/France Télécom/La Poste/Santé et le compte y sera !

Par contre je me demande, ce sont juste des appels ou les militants de ces fédérations comptent vraiment se mettre en grève reconductible ?! Tel est la question ^^

Exactement...

Plusieurs cas.

Des préavis posés "au cas où", des appels à l'unité pour la reconduction et des appels clairement ferme bien que plus minoritaires.

On franchit déjà un stade, ce qui n'était plus arrivé depuis pas mal de temps!

Communiqué de l'intersyndicale du Cantal (CGT, FSU, FO, CFDT, UNSA, Solidaires):

L'intersyndicale du Cantal, réunie le 09 septembre 2010, demande aux fédérations nationales de déposer des préavis de grève reconductible à partir du 23 septembre 2010, dans tous les secteurs où c'est nécessaire afin de donner la possibilité à tous ceux qui le souhaiteront de décider la poursuite du mouvement lors d'Assemblées Générales.

http://www.frontsyndical-classe.org/

Citation :

Le syndicat CGT de plaine commune à Saint-denis 93 à déposé un préavis de grève reconductible à partir du 23 septembre.

Grèves reconductibles: le débat est lancé chez les militants syndicaux
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iOru3UySmMq0Ls64_xjfGC6c-lUA

Il y a bien une chose qui est entrain de se vérifier, c'est qu'un mouvement reconductible ne peut venir que de la base. Est-on entrain d'arriver à un moment historique ? Je le souhaite très fort personnellement =) =) !

edit : Oui il est 3h du mat x)

Ca, ça me plait =>

A France Télévisions, CGT, FO et CFTC ont déposé un préavis reconductible pour le 23, tout comme Solidaires pour la Fonction publique.

Chez Renault aussi, on s'échauffe: "les salariés décideront en assemblée générale le 24. La prochaine action ne peut être dans 2-3 semaines, les grèves saute-moutons ça commence à bien faire", affirme Gilles Cazin (CGT) de l'usine de Cléon (Seine-Maritime), tout en soulignant que "piquets de grève et braseros n'arrivent pas en claquant des doigts".

Sniupp Cantal

Le SNUipp15 appelle les enseignants du premier degré à la grève le 23 septembre 2010. Parce qu’il est maintenant urgent d’engager un rapport de forces, le SNUipp15 met à votre disposition un modèle de déclaration d’intention qui vous couvrira en cas de mouvement reconductible (voir article "23 septembre : lettre d’intention de grève et lettre aux parents"). Nous vous invitons aussi à venir en nombre participer à l’AG éduc avant la manifestation aurillacoise. Le SNUipp15 avec la FSU y posera clairement la question de la reconduction du mouvement.

Assemblée Générale le 23 septembre à Aurillac : 8h30, salle 701, maison des syndicats

Citation :

Une lame de fond ! Comme nous le pressentions, la classe ouvrière a démontré ce 7 septembre qu’elle n’acceptait pas le projet de loi sur les retraites. Même le ministère de l’intérieur est obligé de le reconnaître. Avec 1 200 000 manifestants recensés par la police, il reconnaît que ces manifestations sont plus puissantes que celles du 12 décembre 1995 (930 000) et du 13 mai 2003 (1 million). Ce que peu de médias et surtout pas le gouvernement expliquent, c’est que les taux de grévistes sont dans de nombreux secteurs à la hausse. Dans plusieurs boîtes du privé, les salariés ont débrayé et sont même venus en «bleu de chauffe» aux manifestations (voir page 2). Grève importante à tel point que le service minimum n’était pas effectif et qu’une certaine souplesse apparaît pour la prochaine journée de grève décidée par les organisations syndicales nationales... (voir pages 5 et 6)

Evidemment, comme cela était prévu, le gouvernement, par la voix du Président de la République lui-même, a fait des «concessions». Qui pourra croire un seul instant qu’il s’agit là d’un recul ? L’argument du financement des retraites est à nouveau martelé. Un seul chiffre : 250 milliards, c’est le montant des profits encaissés par les actionnaires en une année... à rapprocher des 30 milliards manquants pour financer les retraites des salariés !

Dans un hémicycle comme d’habitude quasiment vide (90 % d’absents), quelques dizaines de députés ont voté les articles 5 du projet de loi portant la retraite légale à 62 ans et 6 fixant l’âge pour lequel la décote ne s’applique plus à 67 ans. Bien sûr le vote solennel de la loi n’intervient qu’aux alentours du 15 septembre. Et puis il y aura le Sénat en octobre puis les décrets d’application. Mais cette force qui s’est exprimée le 7 septembre ne doit pas retomber ni attendre. Certains syndicats l’ont compris (voir pages 5 et 6) et quel salarié, quel syndiqué ne se pose pas la question de la grève jusqu’au retrait afin d’éviter les journées d’action à répétition qui nous ont fait perdre en 2003 et en 2009.

Le Bureau de l’UD FO d’Ille-et-Vilaine a décidé d’appeler à la grève à partir du 23 septembre jusqu’au retrait du projet de loi sur les retraites. Un préavis est envoyé au Préfet dans ce sens. C’est une grave décision mais avons-nous le choix ? Si nous ne bloquons pas ce gouvernement cette fois, alors après les retraites, ce sera la sécu, les congés payés et ils nous reprendront tout ce qu’ils ont été obligés de concéder depuis 45 et même depuis 1936. Alors, il faut maintenant engager la grève interprofessionnelle, c’est à dire convoquer des Assemblées Générales, convaincre les adhérents, les salariés, les jeunes, les chômeurs, les retraités que non seulement, il faut être dans la rue lors des manifestations mais qu’il faut aussi bloquer les entreprises, les services et les administrations pour obliger le gouvernement à retirer son projet de loi. Comme le disait une syndicaliste : «enfin la mayonnaise commence à prendre !»

S’il faut bosser deux ans de plus et perdre deux ans de retraite, quelques jours de grève, cela en vaut la peine !

N'oubliez pas => http://www.7septembre2010.fr/

Sud-Fonction-Publique en Grève Illimitée dès le 23/09 =>
http://www.7septembre2010.fr/post/2010/09/18/Chez-Sud-aussi%3A-pr%C3%A9avis-illimit%C3%A9-pour-la-fonction-publique-%C3%A0-partir-du-23-septembre

Dans le privé, appel à la reconductible et à des AG de grévistes le 24 septembre chez Arkema Fos =>
http://www.7septembre2010.fr/post/2010/09/18/Dans-le-priv%C3%A9%2C-appel-%C3%A0-la-reconductible-et-%C3%A0-des-AG-de-gr%C3%A9vistes-le-24-chez-Arkema-Fos

Les territoriaux CGT de Port de Bouc en AG le 24 septembre =>
http://www.7septembre2010.fr/post/2010/09/18/Les-territoriaux-CGT-de-Port-de-Bouc-en-AG-le-24

Et puis, ça n'a rien à voir, mais en Grèce, en ce moment, les Cheminots et les Routiers sont en grève: http://bellaciao.org/fr/spip.php?article106474

France Télévisions => CGT/FO/CFTC appellent à la grève reconductible dès le 23/09

http://www.7septembre2010.fr/post/2010/09/18/A-France-t%C3%A9l%C3%A9vision%2C-la-gr%C3%A8ve-du-23-septembre-est-reconductible-pour-la-CGT%2C-FO-et-la-CFTC

SNCF => Sud/FO/CFTC appellent à la grève reconductible dès le 23/09
(Ces 3 syndicats représentaient plus de 30% des voix aux dernières éléctions professionnelles en 2009)
CGT/UNSA/CFDT appellent à une grève de 24h

http://www.7septembre2010.fr/post/2010/09/18/A-la-SNCF%2C-pour-la-CFTC-la-gr%C3%A8ve-du-23-est-reconductible!

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20100917.FAP8291/retraites-la-cftc-cheminots-depose-des-preavis-de-greve-reconductible-a-compter-du-23-septembre.html

Je viens de penser les gars, est ce que les mouvements de salariés, lycéens et étudiants ne sont pas en échec depuis la multiplication des organisations syndicales ? J'aimerai bien voir s'il y a effectivement un lien entre le moment ou les organisations se sont multipliée et la multiplication des échecs dans pour les mouvements sociaux.

Ce n'est pas le moment de se poser de telles questions! Aujourd'hui nous sommes dans une logique unitaire et déterministe. Il va falloir reconduire cette grève car je doute que le gouvernement revienne en arrière. Beaucoup de monde en a conscience.

J'ai une idée, que j'ai d'ailleurs soumise à mon syndicat. Le 23, il faudrait faire d'immenses banderoles avec en texte "Grève générale reconductible", visible par tous.

En tout cas si effectivement on a une grève reconductible alliant tous les secteurs après le 23 septembre ce ne sera pas vu depuis.. 1968 !!

Il y a effectivement un lien entre émiettement syndical, désyndicalisation et faiblesse des mobilisations, mais parce que ces phénomènes sont tous liés à un contexte politique, économique et social.

La hausse rapide du niveau et de la qualité de vie (30 glorieuses), l'arrivée de la gauche au pouvoir, l'essor du tertiaire au détriment de l'industrie (80' et 90') ont fait perdre de l'influence aux syndicats (historiquement ouvriers). On se bat aujourd'hui pour "préserver des acquis" et non en gagner ! Il y a donc depuis 30 ans une réelle crise syndicale, soulignée par les chercheurs.

Toutefois, il ne faut sous-estimer ni les mouvements actuels ni les nouvelles formes d'organisations (comme les coordinations, les intersyndicales...). Il ne faut pas non plus idolâtrer un passé où les chiffres d'adhérents étaient allégrement tronqués

Citation :

Ensemble, nous construisons la grève générale pour le retrait du projet de loi sur les retraites !
Ensemble, pour un syndicalisme de lutte plus fort et plus efficace.


Le projet de loi sur les retraites est encore une preuve que la lutte des classes existe, et que la classe sociale qui n’est pas la nôtre la mène activement. Les annonces catastrophistes à coup de milliards qui manqueraient pour nos retraites ont pour seul but de masquer la réalité : patrons et gouvernement veulent nous faire travailler plus longtemps et nous payer moins, pour dégager encore plus de profits sur notre travail.

Pourtant, de l’argent il y en a … dans les poches du patronat et des actionnaires.

Sur seulement 3 ans, de 2007 à 2009 (année de crise !), les entreprises françaises du CAC 40 ont fait 212 milliards de bénéfice. En 2009, ces mêmes entreprises ont distribué 39 milliards d’euros à leurs actionnaires. Les « niches fiscales » réservées aux 1% les plus riches représentent 3 milliards par an, les cadeaux au patronat sous forme d’exonérations de charges sociales, 15 milliards chaque année.

Largement plus que les sommes, parfois fantaisistes, qu’on nous dit nécessaires dans 40 ans !

˜ Avant la fin du travail des enfants, les patrons expliquaient « ce n’est pas supportable économiquement, on ne peut pas ! ».

˜ Avant la journée de 8 heures, les patrons expliquaient « ce n’est pas supportable économiquement, on ne peut pas ! ».

˜ Avant les 40 heures, les patrons expliquaient « ce n’est pas supportable économiquement, on ne peut pas ! ».

˜ Avant les 35 heures, les patrons expliquaient « ce n’est pas supportable économiquement, on ne peut pas ! ».

˜ Avant la retraite à 65 ans, les patrons expliquaient « ce n’est pas supportable économiquement, on ne peut pas ! ».

˜ Avant la retraite à 60 ans, les patrons expliquaient « ce n’est pas supportable économiquement, on ne peut pas ! ».

Aujourd’hui, c’est pareil ! Mais le rapport de forces entre classes sociales étant ce qu’il est, gouvernement et patrons ne luttent plus contre la réduction du temps de travail mais pour le rallonger.

2 ans de plus pour avoir droit à la retraite, c’est comme nous reprendre 24 années de congés payés, comme s’il fallait les rembourser avant de partir en retraite !

Il faut arrêter ça ! Retrait du projet de loi, annulation des contre-réformes des retraites qui se succèdent depuis 1993, prise en compte des revendications syndicales sur les travaux pénibles et dangereux, l’égalité professionnelle entre femmes et hommes, etc. Soyons à l’offensive ! Nous sommes légitimes à vouloir récupérer le fruit de notre travail, à vouloir en décider l’utilisation pour le bien être collectif.

Les journées de grève et manifestations interprofessionnelles de ces derniers mois, et aussi plusieurs luttes sectorielles, confirment que les travailleurs et travailleuses veulent se battre. L’expérience montre que face à des enjeux comme le projet de loi sur les retraites ou pour obtenir satisfaction sur nos revendications, la répétition de journées isolées ne permet pas de gagner.

En 2009, la grève générale a débouché sur des acquis en Guadeloupe.

En France, la même année, les journées d’action de janvier, mars, avril, mai n’ont rien donné et se sont terminées par une mobilisation affaiblie en juin. Tirons le bilan de nos expériences, ne recommençons pas la même chose en 2010. Mars, mai, juin, septembre, nous étions des millions dans la rue ; cela crée un rapport de forces, mais il faut maintenant l’utiliser, assumer l’affrontement social … c’est ce qui nous permettra de gagner.

Nos collectifs syndicaux CGT, FSU, Solidaires, CNT, UGTG, STC, … déclarent travailler ensemble à construire un mouvement d’ampleur, la grève générale pour le retrait de ce projet de loi sur les retraites et pour la satisfaction de nos revendications !

Au-delà de cet important enjeu, nos sections syndicales, syndicats, unions interprofessionnelles, fédérations, réfléchissent ensemble aux moyens à mettre en œuvre pour renforcer le syndicalisme de lutte : réunissons-nous à la base, dans les entreprises, les services, les villes … opposons-nous solidairement aux méfaits du patronat … échangeons sur nos pratiques … travaillons ensemble nos revendications … dégageons des axes revendicatifs précis et unifiants … faisons connaître les luttes …

Maintenant, il faut agir !

C’est au nom de « la crise » que gouvernement et patronat veulent nous imposer de nombreux reculs sociaux. Le projet de loi sur les retraites est l’attaque frontale et générale ; mais l’offensive patronale se traduit aussi par les licenciements, la précarité, les salaires bloqués, des conditions de travail exécrables, etc.

Mais cette crise, c’est celle de leur système économique : le capitalisme qui repose sur l’exploitation de la grande majorité (salarié-e-s en activité, au chômage, en retraite, en formation) par une minorité (patrons et actionnaires).Cette crise, c’est celle de leur système politique. Celui des services rendus contre quelques légions d’honneur, celui des conseils aux milliardaires pour se soustraire à la loi pendant qu’est prônée la « tolérance zéro » contre la délinquance, celui qui nie le droit à l’autodétermination des peuples, qui attise le racisme, les discriminations. Celui où la démocratie est remplacée par l’élection de politicien-ne-s professionnel-le-s qui considèrent n’avoir aucun compte à rendre de leur mandat.

Patronat, banques, institutions internationales (FMI, Banque mondiale, …) sont autant de relais du capitalisme engagé dans une offensive globale contre la classe ouvrière : destruction des services publics, gel ou baisse de salaires, démantèlement des garanties sociales, répression antisyndicale … les recettes du capitalisme sont internationales. Le syndicalisme doit aussi répondre à ce niveau, avec une détermination bien plus grande que cela ne se fait actuellement.

Syndicalistes, nous pensons que c’est l’action directe et collective des travailleurs et des travailleuses qui fait changer les choses. Notre démarche n’est pas proclamatoire mais soucieuse de construire la grève générale nécessaire. Il ne s’agit pas d’exiger des structures syndicales nationales d’agir en dehors des mandats décidés dans le cadre de leur fonctionnement interne.

Nous voulons :

o Rassembler, coordonner, les nombreux collectifs syndicaux de lutte. Pour cela nous appelons toutes les structures, tous les syndicalistes qui se reconnaissent dans cet appel à provoquer des réunions locales afin d’en faire l’outil d’un débat syndical renouvelé à la base.
o Unir nos efforts, entre sections syndicales, syndicats, unions interprofessionnelles, fédérations,
o Construire un réseau syndical utile à toutes celles et tous ceux qui veulent défendre et pratiquer un syndicalisme de lutte, un syndicalisme qui affirme que nos intérêts sont opposés à ceux de nos exploiteurs.
o Gagner sur les retraites !


Syndicats de la CGT, de la FSU, de Solidaires, de la CNT, de l’UGTG, du STC, …

Ensemble, nous construisons la grève générale pour le retrait du projet de loi sur les retraites !

http://www.fsl-nancy.fr/Ensemble-nous-construisons-la-greve-generale-pour-le-retrait-du-projet-de-loi-sur-les-retraites