Vu sur Bakchich.
Cet
article est une charge complètement orientée contre l’UNL qui a de
toute évidence été écrit par quelqu’un qui ignore le fonctionnement
interne du syndicat lycéen sur la base de "témoignages" tronqués de
quelques responsables fédéraux aigris d’avoir constaté qu’ils étaient
minoritaires à l’UNL.
Aucune preuve, que des affirmations péremptoires sur la
base de "on-dit" avec la traditionnelle dose d’insinuations pour mettre
en doute l’indépendance d’une organisation lycéenne qui gêne le
gouvernement. Oui, de nombreux membres de l’UNL s’engagent par ailleurs
dans des partis variés (ou demeurent sans engagement politique), oui
peuvent poursuivre leur engagement dans des syndicats étudiants. Il ne
s’agit pas que du PS ou de l’UNEF, mais de nombreuses organisations de
gauche, et du moment que la distinction est faite entre le syndical et
le politique, je ne crois pas que ça pose un quelconque problème.
Ancien vice-président de l’UNL, je n’ai jamais été
adhérent à un parti politique pendant mon engagement dans le
syndicalisme lycéen, et c’était le cas des autres membres du bureau
national. Aujourd’hui à l’UNEF, je constate que ce syndicat étudiant
accueille des membres de tous les partis de gauche, du NPA au PS, et
surtout une majorité d’étudiants non engagés politiquement.
Les membres de l’"UNL-D" sont eux-même nombreux à
s’engager dans des formations politiques, et tant mieux pour eux. Mais
la présentation idyllique des bisounours de l’"UNL-D" arrivant de leur
petit village plein de bonne volonté et persécutés par de vilains
apparatchiks ne tient pas une seconde.
Les débats ont eu lieu lors de ce CN et l’"UNL-D" s’est
comportée comme une tendance agglomérant tout ce que l’UNL compte
d’envieux et de jaloux, uniquement préoccupés par des questions
bureaucratiques de fonctionnement interne du syndicat. En tout cas il
est lunaire d’affirmer qu’ils représentaient la majorité du CN, d’abord
parce que de nombreuses fédérations n’étaient pas présentes, et ensuite
parce que parmi celles qui étaient là, les membres de l’"UNL-D"
n’étaient qu’une quinzaine (remuante, certes, mais en aucun cas
majoritaire).
L’injure et l’invective ont tenu lieu d’arguments à
l’"UNL-D" lors de ce CN. Il faut savoir que les membres de ce "groupe
de travail" reconnaissent eux-même ne pas avoir de réelle divergence de
fond avec la ligne du BN de l’UNL, dont ils ont par ailleurs choisi de
démissionner en mai dernier. A l’UNL, l’orientation est définie en
congrès tous les deux ans et il n’y a eu qu’un texte présenté au
dernier congrès en 2008, lequel a été très largement adopté par les
adhérents. Le BN est élu par le congrès pour porter cette orientation
syndicale, point.
Par ailleurs les procurations (et celles de l’"UNL-D"
avaient été récupérées de manière plus que discutable) n’ont jamais été
statutairement acceptées à l’UNL lors des CN. A savoir aussi que le CN
n’a pas dans ses attributions d’élire le BN, mais juste d’accepter ou
non les modifications proposées de la liste des membres du BN élus au
congrès national, puisque le statut de lycéen est par nature éphémère.
En cas de vote négatif du CN, ce qui ne s’est jamais produit, il ne se
passe rien, le BN reste simplement en l’état (et le fonctionnement de
l’UNL est entravé).
Les membres de l’"UNL-D" ont quitté le CN après le vote
sur le BN avant les votes sur le fond, et la seule proposition
alternative à la ligne du BN qu’ils portaient dans leur "journal"
distribué au CN était le retour de l’apprentissage à 14 ans, contre
lequel l’UNL et tous les syndicats se sont vigoureusement battus avant
son retrait.
Je ne reviens pas sur les délires paranoïaques de
"passage un tabac" pour lequel, bizarrement, on ne porte pas plainte
(et pour cause, le "pauvre gamin" en question n’a rien subi de tout ce
qui est décrit ici).
Bref, pour connaitre un peu la question, j’affirme que
cet article cherche à nuire à l’UNL sans jamais aborder de questions de
fond. Pendant ce temps, le syndicat lycéen a une équipe nationale qui
est au travail sur la réforme du lycée, le service public
d’orientation, la situation sociale des jeunes, le féminisme…
PS : contrairement aux autres commentateurs qui se
réfugient derrière l’anonymat, je n’ai pas besoin de cacher mon
identité puisque j’assume ce que je dis.
J’étais présent, et pour moi c’est un tissu de mensonges vomi par
quelques ados pré-pubères en mal de sensations fortes qui sont frustrés
d’avoir perdu un vote, et auraient voulu avoir quelque postes
glorifiants pour leur petite personne. Un passage à tabac ? Vous avez
vérifié ? Je connais la personne en question, il est tombé tout seul
par terre dans un grand geste théâtral en criant à l’agression ! S’il
n’a pas porté plainte c’est parce qu’il n’avait pas même un bleu pour
appuyer cette plainte. Quand aux soit-disant infiltrations de l’Unef,
de TAG, du PS, des Francs-Maçons, ou des E.T. ça me fait doucement
rire ! Vive la théorie du complot : quand certains sont minoritaires
ils s’inventent toujours de bonnes raisons pour l’être. La nouveauté
c’est que ces chamailleries de lycéens soient reprises béatement sans
aucune tentative de vérification par Backchich. On était habitué à plus
de rigueur journalistique. Mais surtout je constate qu’en pleine
annonce sur la réforme du lycée, on voit qui ça n’intéresse pas…
Il devrait je pense y avoir quelques réactions.