http://fr.news.yahoo.com/4/20090814/tts-france-prefet-suspension-ca02f96.html
Sanctions demandées après la suspension d'un préfet pour racisme
Reuters il y a 13 min
Plusieurs associations antiracistes françaises demandent des sanctions exemplaires à l'encontre d'un préfet hors cadre suspendu de sa mission après une plainte pour "injures à caractère raciste".
Paul Girot de Langlade, coordinateur local pour La Réunion des Etats généraux de l'Outre-mer est visé par une plainte à Corbeil-Essonnes (Essonne) le 31 juillet par une employée de l'aéroport d'Orly.
Une porte-parole du ministère de l'Intérieur a précisé qu'il avait été suspendu de sa mission de coordinateur.
Selon le site d'information réunionnais Zinfos 974, cité par Le Figaro du 14 août, le préfet aurait mal supporté qu'une employée de sécurité lui demande de vider ses poches alors que l'alarme du portique de sécurité avait retenti.
Il aurait jeté le contenu de ses poches au visage de l'employée antillaise avait de lancer, toujours selon le site : "On se croirait en Afrique (...) Il n'y a que des noirs ici."
En 2007, Paul Girot de Langlade avait été l'objet d'une plainte du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) pour des propos sur les gens du voyage tenus dans La Nouvelle République du Centre-Ouest alors qu'il était préfet d'Indre-et-Loire.
"Il y en a trop dans le département. On a été trop laxiste pendant trop longtemps", avait-il déclaré. "Chacun sait que quand ils arrivent quelque part, il y a de la délinquance."
Condamné en première instance par le tribunal correctionnel de Paris à 2.000 euros d'amende pour "provocation à la discrimination à raison de l'origine", le préfet a été mis "hors cadre", c'est-à-dire sans affectation à un territoire.
Il a été ensuite relaxé en appel de toutes les charges pesant contre lui le 25 juin 2008.
"Que quelqu'un qui est condamné par la justice française pour racisme se retrouve coordinateur local des Etats généraux de l'Outre-mer, c'est ubuesque", a déclaré vendredi à Reuters le président du Mrap, Mouloud Aounit.
"C'est un multirécidiviste. J'espère qu'après ces propos, le ministère de l'Intérieur va prendre les mesures appropriées et que ce préfet sera relevé de ses fonctions", a-t-il ajouté.
Le Mrap envisage de se constituer partie civile dans cette affaire.
Pour le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, "ce préfet ne mérite pas de représenter la République si les propos qu'il est suspecté d'avoir tenus ont été effectivement tenus".
"J'espère que le ministère de l'Intérieur, au-delà de la suspension, fera en sorte que ce préfet cesse de sévir sur notre territoire de la République", a-t-il ajouté sur France Info.