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| Bourse du Travail (Paris) : la CGT évacue de force les sans-papiers | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Bourse du Travail (Paris) : la CGT évacue de force les sans-papiers Jeu 25 Juin - 18:26 | |
| Ca craint de la part de la CGT... - Citation :
- Bourse du travail : la CGT évacue de force les sans-papiers
Par Chloé Leprince | Rue89 | 24/06/2009 | 19H30
Les sans-papiers qui occupaient depuis le 2 mai 2008 la Bourse du travail, à Paris, ont été évacués de force ce mercredi. Pas par la police mais par les vigiles cégétistes dépéchés par le syndicat. La confédération syndicale ne s'en cache pas. Dans un communiqué tombé en milieu d'après-midi, la CGT verse dans le satisfecit :
« Les syndicats CGT de Paris ont contribué à mettre un terme à l'occupation. »
C'est dans la matinée, après qu'une bonne partie de la petite centaine de sans-papiers installés dans la cour et les couloirs du bâtiment sont allés rejoindre le défilé qu'ils organisent chaque mercredi, que les vigiles sont arrivés. Samba Bâ est malien. Il vit en France depuis 2003, travaillait au black « surtout jusqu'à l'occupation », et était sur place ce mercredi matin. Il raconte « une cinquantaine d'hommes » qui débarquent et gazent la vingtaine de sans-papiers restés dans le campement de fortune. Puis les heurts et l'évacuation manu militari. Contrairement à ce que les auteurs de plusieurs mails envoyés à Rue89 croyaient savoir, c'est seulement après cette intervention que les compagnies de CRS ont gagné le boulevard qui longe la Bourse du travail. Adeline Margueron, réalistrice qui filmait les sans-papiers à la manif, est arrivée juste après sur place :
« Quand nous sommes arrivés, la Bourse était déjà bouclée. On m'a raconté que des privés étaient arrivés avec des cagoules et que les CRS avaient été dépêchés sur place plutôt pour calmer le jeu. »
Anne Leloarer, membre du bureau départemental de la CGT Paris, confirme cette version. Elle n'était pas sur place mais précise bien que « la CGT n'a pas demandé à la police d'évacuer : elle les a elle-même poussés dehors ». Elle ajoute que « c'est seulement quand les sans-papiers se sont massés vers l'extérieur pour protester que les CRS ont décidé d'intervenir ».
Djibril Diaby, porte-parole de la CSP 75 : « La CGT nous a lâchés »
Choquant ? Aux yeux des sans-papiers, sans aucun doute. « CGT, Hortefeux, même patron, même combat », scandaient encore quelques mégaphones repris par la foule (dont beaucoup de soutiens) au pied du bâtiment, en milieu d'après-midi. Rue89 avait interviewé Djibril Diaby, porte-parole de la Coordination des sans-papiers 75, au moment de l'installation dans les locaux. Un an plus tard, cet adhérent cégétiste est toujours à la tête du mouvement et se dit « surpris » que la CGT ait fait usage de la force. Après quatorze mois d'occupation, il affirme avoir été lâché. http://www.auboutduweb.com/poolp/index.php?post/2009/06/25/Bourse-du-Travail-Paris-%3A-la-CGT-evacue-de-force-les-sans-papiers |
| | | Pas glop Invité
| Sujet: Re: Bourse du Travail (Paris) : la CGT évacue de force les sans-papiers Jeu 25 Juin - 21:34 | |
| Faut dire que bon, cela faisait un an qu'ils se trouvaient à la bourse du travail. Les conditions d'hygiène et certaines incivilités ont un peu énervé la CGT. Fallait bien que ça s'arrête un jour. Pas certain que les autres syndicats aient été aussi patient y compris le NPA. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bourse du Travail (Paris) : la CGT évacue de force les sans-papiers Jeu 25 Juin - 21:44 | |
| Et y avait pas moyen de leur trouver autre chose, plutôt que de les foutre dehors ? |
| | | babba Visiteur fréquent
Nombre de messages : 122 Age : 30 Ville : Besak Date d'inscription : 01/05/2009
| Sujet: «Ils sont rentrés et ont balancé les lacrymo» Jeu 25 Juin - 22:09 | |
| Un commando de gros-bras a délogé ce mercredi les travailleurs sans-papiers de la Bourse du travail, à Paris, à coups de gaz lacrymo. Des CRS ? Non, la CGT.
Matelas sous le bras, sacs et couvertures à la main, ils sont sortis un à un, sous le regard des CRS. Sur le trottoir, bordé par des dizaines de fourgons de police et de cars de CRS, des femmes pleurent, en état de choc. Après 14 mois passés à vivre jour et nuit dans les locaux de la Bourse du travail à Paris, les occupants de ce grand bâtiment situé à deux pas de la place de la République se sont retrouvés à la rue ce midi, évacués de force. Africains en situation irrégulière, ils étaient autour de 400 à 500 à y vivre en permanence et près de 1200 à y venir par intermittence. Qui a mené l'évacuation ? La situation était d'abord confuse, cet après-midi. Tandis que nombre de témoins accusaient la police, les sans-papiers évacués désignaient la CGT, qui aurait envoyé son service d'ordre faire le sale boulot. Scénario que le syndicat a fini par reconnaître quelques heures plus tard: «Après avoir essayé en vain de négocier pendant des mois, nous avons décidé de mettre un terme à une occupation qui était devenue un squatt (...) et ce sans faire appel aux forces de l'ordre», justifie Patrick Picard, secrétaire général de l’Union départementale de Paris. Pourquoi un syndicat qui monte régulièrement au créneau sur la question des travailleurs sans-papiers a-t-il délogé... des travailleurs sans-papiers ? La CGT, qui dispose du bâtiment, en co-gestion avec la CFDT, FO, la CFE-CGC, l'Unsa et Solidaires, voulait d'abord récupérer son lieu de travail. Ensuite, le syndicat entretient depuis le début des relations tendues avec ces sans-papiers, pour la plupart travailleurs isolés, employés dans le nettoyage ou la sécurité, qui se sont rassemblés dans un collectif autonome, la CSP 75 (coordination des sans-papiers), sans jamais vouloir se rapprocher de la CGT pour les demandes de régularisation. «Bonbonnes de lacrymo»
Après plusieurs semaines de menaces, la CGT a donc envoyé ce matin «quelques dizaines de militants», qui n'ont pas fait les choses à moitié. Les témoins — occupants, passants ou commerçants — décrivent tous la même scène, très brutale: vers 12h30, alors que le gros des occupants était, comme chaque mercredi, parti manifester place du Châtelet pour réclamer des régularisations, une trentaine de gros bras «au crâne rasé», brassard orange au bras, ont débarqué armés de «bâtons» et de «bonbonnes de lacrymo», le visage protégé par des masques et des «lunettes de piscine». «Ils ont remonté la rue en rang, arrivés à la porte de la Bourse du travail ils ont crié "On y va! on y va!", ils sont rentrés dans le bâtiment et ont balancé les lacrymo», raconte Nicolas qui remontait la rue à ce moment là et a appelé la police, comme d'autres. Une jeune fille, Nadia, dit aussi avoir vu «une vraie milice. Leurs bâtons, c'étaient des planches». D'autres parlent de «commando», de «chaises qui volaient», montrent les vitres cassées. Sous le choc, Konté, un occupant qui ce matin n'était pas parti à la manifestation, justement pour garder le bâtiment, raconte: «Ils savaient qu'on est peu nombreux le mercredi. On était dans la cour quand ils sont arrivés, ils nous ont lancé tellement de gaz qu'on a dû sortir, on n'a pas eu le choix.» La police est arrivée «dix minutes plus tard» mais sans rentrer dans le bâtiment, faute, explique-t-on, de réquisition du propriétaire, en l'occurrence la mairie de Paris. Les policiers seront rejoints par les CRS, tandis que les pompiers évacuent plusieurs blessés légers. «Milice»
Sur le boulevard, les passant s'échauffent: «ratonnade», «nettoyage», «Sarkozy assassin»... Certains jurent reconnaître parmi les policiers en civil présents les mêmes qui ont forcé le bâtiment une demi-heure plus tôt. Deux jeunes filles affirment que des policiers en civil étaient déjà là quand la «milice» a débarqué et se parlaient entre eux avec leur talkie. Bientôt la rumeur court: ce serait la police qui aurait mené une opération coup de poing pour pouvoir ensuite faire évacuer le lieux.
Dans les rangs de la police, on ne nie pas avoir eu des hommes présents «comme chaque mercredi, pour encadrer la manifestation» mais on se défend d'avoir participé à l'évacuation, menée «par le service d'ordre de la CGT et uniquement par lui».
En fin d'après-midi, les sans-papiers achevaient d'amasser leurs affaires sur le trottoir, sans savoir où ils allaient passer la nuit. Impossible pour l'heure de réoccuper le bâtiment, toujours bloqué par la police.
http://www.liberation.fr/societe/06011055-descente-cgt-sans-papiers
«Maintenant, ce sera les CRS ou les papiers»
Evacués de force mercredi de la Bourse du travail à Paris par la CGT qui voulait récupérer ses locaux, 200 travailleurs en situation irrégulière campent sur le trottoir.
Un semblant de calme est revenu autour de la Bourse du travail ce jeudi à Paris, après la violente évacuation la veille des occupants par le service d'ordre de la CGT. Les sans-papiers délogés, au nombre de 200 environ, ont passé la nuit sur le bout de trottoir où ils ont échoué avec matelas et couvertures, et ne comptent pas en bouger pour le moment.
Ce matin, personne n'est parti travailler, tous s'en tiennent au mot d'odre: ne pas bouger tant que les demandes de régularisations déposées par le collectif (750 dossiers déposés à ce jour à la préfecture, 1200 au ministère) n'avanceront pas. En attendant, on s'organise, sous l'œil de quelques policiers. Des chaises, réchauds, radios ont rejoints le fatras de sacs et matelas. Voisins et associations passent discuter, dire leur colère, distribuer pain et bouteilles d'eau. Sur le trottoir d'en face, quelques cafetiers ouvrent l'accès à leurs toilettes.
Travailleurs isolés en situation irrégulière, originaires d'Afrique pour la grande majorité, les occupants avaient investi il y a 14 mois la Bourse du travail, bâtiment appartenant à la ville de Paris mais géré par plusieurs syndicats, dont la CGT. L'occupation avait été décidée après le refus par la préfecture de police de Paris de recevoir 1.000 dossiers que le collectif, la CSP 75 (coordination de sans-papiers) voulait voir traiter, la préfecture renvoyant vers la CGT. «Bandits»
«On est en France depuis des années, on travaille, on cotise, nos grands-parents se sont battus pour la France», énumère Keita, intérimaire dans le bâtiment grâce à de faux papiers, comme beaucoup ici. «Alors on ne bougera pas de ce trottoir. Maintenant, ce sera les CRS ou les papiers.» Depuis hier, les deux accès au bâtiment sont bloqués: grilles baissées côté boulevard, porte close côté rue, qui s'ouvre de temps à autre pour laisser passer une poignée de responsables syndicaux venus reprendre possession des locaux. Entre le collectif de sans-papiers et les membres de la CGT, on évite soigneusement tout contact. «La CGT ? C'est des bandits!», s'insurge Keita. Même colère chez Anzoumane Sissoko, délégué du collectif, la CSP 75: «Nous ne voulons plus avoir affaire à eux. Après ce qu'ils nous ont fait hier, venir comme ça nous taper et nous asperger de gaz lacrymogène, ça suffit comme ça.» Au lendemain de l'évacuation, Sissoko compte les absents: «six blessés» et «quatre interpellés». Chiffres qui n'ont pas été confirmés ce jeudi par la préfecture. «Violence injustifiable»
Après l'épisode violent de la veille, associations et partis ont condamné, plus ou moins fermement, la décision de la CGT, syndicat qui se pose par ailleurs régulièrement en intermédiaire pour le dépôt de dossiers de régularisations de travailleurs. Pour France Terre d'asile, «la CGT, avec cette intervention, qu’elle l’ait souhaité ou non, indique clairement qu’elle change de logiciel en se recentrant sur sa "clientèle" habituelle. Nous devons veiller collectivement (...) à ne pas laisser la division et le rejet de l’autre se propager». Le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) «dénonce la brutalité de la CGT et demande au gouvernement des actions concrètes pour faciliter une sortie de crise de manière plus humaine», tandis que les Verts s'élèvent contre une «violence injustifiable». Droit au logement, qui s'était «désolidarisé de l'occupation de la Bourse par les sans papiers motivée par des considérations peu crédibles», dénonce néanmoins la méthode, «expéditive».
http://www.liberation.fr/societe/0101576226-maintenant-ce-sera-les-crs-ou-les-papiers
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bourse du Travail (Paris) : la CGT évacue de force les sans-papiers Ven 26 Juin - 10:08 | |
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| | | babba Visiteur fréquent
Nombre de messages : 122 Age : 30 Ville : Besak Date d'inscription : 01/05/2009
| Sujet: Re: Bourse du Travail (Paris) : la CGT évacue de force les sans-papiers Ven 26 Juin - 10:40 | |
| je sais oui, mais j'ai trouver ses articles plus complet, voila pourquoi je me suis permis de les poster... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bourse du Travail (Paris) : la CGT évacue de force les sans-papiers Ven 26 Juin - 10:47 | |
| Mais tu pouvais les poster dans le sujet déjà existant ^^
Nan mais y a pas de mal, tant que c'est sur le site... |
| | | joss56 Membre actif
Nombre de messages : 1693 Age : 34 Ville : Pontivy Date d'inscription : 02/12/2008
| | | | Cocored De passage
Nombre de messages : 48 Age : 33 Ville : Dans les environ de Caen et Bayeux Date d'inscription : 01/05/2009
| Sujet: Re: Bourse du Travail (Paris) : la CGT évacue de force les sans-papiers Ven 26 Juin - 15:08 | |
| Ben c'est un peu les syndicats qui décident si il faut bloquer ou pas... et qui baissent leur froc quand il faut négocier A bas les syndicats et vivent les mouvements autonomes ! | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Bourse du Travail (Paris) : la CGT évacue de force les sans-papiers | |
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| | | | Bourse du Travail (Paris) : la CGT évacue de force les sans-papiers | |
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