Nouvelle manifestation syndicale à Bruxelles pour un "Deal social en Europe" à l'appel de la CES
Après Madrid, Bruxelles: des dizaines de milliers de personnes -50.000, selon les organisateurs- défilaient vendredi après-midi dans les rues de la capitale belge pour demander des mesures supplémentaires en faveur de la protection de l'emploi et d'une meilleure justice sociale en ces temps de crise.
Il s'agissait de la deuxième manifestation à l'appel de la Confédération européenne des syndicats (CES), après le cortège qui avait réuni jeudi jusqu'à 50.000 personnes dans les rues de Madrid.
D'autres rassemblements organisés par la CES, doivent avoir lieu samedi à Berlin et Prague. Selon la CES, 50.000 personnes ont défilé vendredi à Bruxelles.
Des représentants syndicaux de plusieurs pays européens se sont retrouvés vendredi près du siège des grandes institutions de l'Union européenne à Bruxelles pour réclamer un "nouveau Deal social en Europe".
"La situation est mauvaise aujourd'hui et elle sera pire demain, cette année et jusqu'à l'hiver prochain", a déclaré John Monks, chef de la CES. Et si quelques embellies peuvent s'observer sur les marchés financiers ou dans l'économie, "pour ce qui est du chômage, les perspectives sont très difficiles".
Dans une déclaration intitulée "Combattre la crise, priorité aux citoyens", la CES réclame un "plan d'action en cinq volets".
Elle demande notamment "un vaste programme de relance destiné à offrir des emplois plus nombreux et de meilleure qualité, à protéger l'emploi dans les industries clés (...) et à préserver les services publics essentiels" ainsi que de "meilleurs salaires et de meilleures retraites, des états providence plus forts".
Elle souhaite aussi la fin des "récentes décisions de la Cour de Justice européenne favorisant la liberté de marché par rapport aux droits fondamentaux et aux conventions collectives", une "réglementation efficace des marchés financiers, une distribution équitable des richesses" et une "Banque centrale européenne attachée à la croissance et au plein emploi".
AP