Rappel du premier message :
Le 29 janvier, il apparaissait naturel que nous manifestions en masse, tous ensemble, pour la première fois depuis l'élection de sarkozy. Le 19 mars, même si certains commençaient déjà à en avoir marre des manifs tous les mois et demi, notre devoir était encore d'être dans la rue. La démonstration, nous l'avons faite. Nous étions plus de 3 millions dans la rue et des dizaines d'autres solidaires.
Face à ça le gouvernement n'a rien répondu dans un autisme pas étonnant mais choquant quand même. Et l'intersyndicale ? Et bien l'intersyndicale des 8 n'a rien de mieux à proposer pour instaurer un rapport de force efficace nous propose une manifestation le 1er mai. Manif' unitaire historique peut être (vu que jusqu'à là la CGC ne bougeait pas un poil de cul le jour de la fête du travail) mais pas du tout réjouissante.
Alors la question se pose, pour la première fois, devons-nous bouger pour répondre aux syndicats le vendredi 1er mai ? Devons-nous leur offrir ce bonheur de montrer toute leur force ? Nous qui sommes nombreux à attaquer ces syndicats plus que frileux, dont on peut se demander légitimement si ils ne font pas tout pour brimer un mouvement général durable, que devons-nous faire ?
Un boycott serait-il un très bonne idée ? Ne serait-elle pas comprise comme une démobilisation, un renoncement, un essoufflement, un plantage ?
Nous sommes en colère, mais de devrions-nous pas encore être patients car le dépassement des syndicats peut se faire en répondant justement à leur appel et en continuant par la base ? Se poser cette question n'est déjà pas une bonne nouvelle...