RESISTONS !

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article83080

jeudi 26 mars 2009 (19h59)
19 mars 2009, entre 2 et 3 millions de Français dans les rues pour protester, mais protester contre quoi au juste ?

Selon les médias dominants et le gouvernement, ils manifesteraient leur « inquiétude » face à la crise !

Elégante manière de ne pas dire que c’est plutôt leur « colère » face à cette crise que les millions de manifestants expriment !

Mais on comprend aisément que les garants du pouvoir préfèrent utiliser le terme d’inquiétude. Car l’inquiétude au même titre que la peur nait de l’imcompréhension ...

Ainsi les millions de Français qui manifestent ne comprendraient en réalité pas pourquoi ils le font ?

Parler d’inquiétude face à la crise permet de dédouaner de facto tous les prédicateurs du système capitaliste, puisque les manifestants ne seraient en réalité qu’une bande d’ignares attendant de ceux la même qui sont à l’origine de cette crise qu’ils trouvent des solutions pour en sortir. Le mouvement social légitimerait donc ceux qui nous gouvernent ... !!! ???

A contrario parler de colère remettrait en question les fondements mêmes de ce système, et mettrait en perspective l’aspiration commune à une société plus équitable.

Parler de colère mettrait sous le feu des projecteurs les responsables des dérives financières et donc sociales, dérives qu’ils feignent d’ailleurs de dénoncer, tout en continuant à asseoir leur pouvoir.

Ces responsables nous les connaissons et ce ne sont autres que les fanatiques ultra libéraux qui nous gouvernent.

Résistance ... c’est bien de cela dont il doit s’agir aujourd’hui.

Par le biais du démantèlement systématique des acquis sociaux auquel le gouvernement s’attèle ardemment, les français commencent à percevoir que l’on tente de museler toute forme de protestation, ( remise en cause du droit de grève, inculpés de Tarnac, main mise sur les médias ...) tout en renforçant le pouvoir des grands patrons et par delà même du système capitaliste.

On tente de nous imposer par la force un système dont nous avons depuis longtemps remis en cause la légitimité.

En ce sens le « NON » au référendum sur le traité constitutionnel européen, constitue un double exemple.

Exemple à la fois du rejet par le peuple de l’idéologie ultra libérale, et exemple de ce que le pouvoir en place est capable de mettre en œuvre pour arriver à ces fins.

Dès son arrivée au pouvoir Sarkozy s’est attelé à faire ratifier un nouveau traité appelé à tort « traité simplifié », tout aussi empreint (voir plus) de la doctrine capitaliste massivement rejeté par le peuple français quelques mois plutôt.

Les Irlandais qui ont été les seuls à se prononcer par voie référendaire sur ce « nouveau » traité, l’ont massivement rejeté, résultat ... « ils devront revoter »*, entendez par là que puisque le peuple est incapable de comprendre le bien fondé de ce traité il faudra le faire passer par voie parlementaire, une forme de « démocratie simplifiée » en somme, ou un plaidoyer à demi masqué pour le retour à une forme de suffrage censitaire.

Un nouveau type de guerre est en marche, une guerre idéologique et sociétale, dans laquelle les gouvernements n’hésitent pas un seul instant à passer outre la voix des peuples pour satisfaire l’appétit grandissant des nantis.

Déclaration des droits de l’homme et du citoyen Article35 « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

Devoir d’insurrection dit la déclaration des droits de l’homme et donc à minima devoir de RESISTANCE, devoir de mémoire envers nos ancêtres qui se sont battus pour que nous vivions mieux, et devoir envers les générations futures auxquelles nous devrons très vite répondre de nos actes (ou non actes ...).

Cette entrée en résistance a belle et bien débuté, et ce dans de nombreux secteurs, et depuis des mois.

Entrée en résistance des personnels hospitaliers, des étudiants, des enseignants, des intermittents... des salariés du privé aussi, qui dans de nombreuses entreprises doivent faire face aux plans de licenciements totalement injustifiés.

Plans de licenciements qui d’ailleurs redoublent sous couvert de crise financière, encore une fois à qui profite le crime ?

La question est maintenant de savoir comment réussir à fédérer tous ces mouvements, que les médias ignorent volontairement.

Il semble que les syndicats majoritaires ne jouent plus à cet égard leur rôle de relais, devant l’ampleur des manifestations et notamment de celle du 19 mars ils appellent à un prochain rassemblement le 1er mai !!!!!

Les billets qui ont coulé à flot des caisses noires de l’UIMM* auraient ils étouffé chez eux tout esprit revendicatif ?

Nombreux sont aussi, ceux qui se posent la question de l’efficacité de journées de manifestions comme celles du 29 janvier et du 19 mars.

Il apparaît clairement que le gouvernement n’en a cure et qu’il compte sur l’essoufflement du mouvement.

Mouvement qui ne met d’ailleurs à aucun moment en péril les intérêts économiques et financiers auxquels ils sont tant attachés.

Les deux journées de manifestations qui ont eu lieu depuis le début de l’année n’auraient elles pas été plus efficaces si nous avions bloqué pendant 2 jours consécutifs les centres névralgiques de l’économie (gare , aéroport, MIN, port ...) ?

Seule une grève générale et ciblée pourra faire infléchir le gouvernement.

Et si l’insularité de la Guadeloupe et de la Martinique a permis à l’état de laisser durer la grève, il est certain qu’un mouvement du même type en métropole ne mettrait même pas une semaine à porter ces fruits !

LA PEUR EST UN LEURRE RESISTANCE !

RASSEMBLONS NOUS DISCUTONS ET ORGANISONS NOUS ...

* « Ils devront revoter » propos de M.Sarkozy cf http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2008-07-18-Les-Irlandais-devront-revoter

* Ecouter à ce propos l’émission « La bas si j’y suis » de Daniel Mermet

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1600

DG




De : Resistancia
jeudi 26 mars 2009

Article remarquablement juste et bien écrit, j'adhère totalement.

J'avais aussi du mal à avaler le nombre de fois où j'ai entendu parler de sois-disantes "inquiétudes" face à la crise, comme si nous étions de braves petits enfants qui ont peur de ce qu'il se passe et qui ne trouvent rien d'autre à faire que pleurer pour l'exprimer...
Et bien non monsieur Sarkozy, messieurs les ministres, nous ne sommes pas (pas seulement) inquiéts, nous sommes d'abord en COLÈRE lorsque nous voyons ce que vous faîtes de notre société.

Et puisque vous semblez croire que nous allons nous endormir sur nos petites considérations individualistes en vous laissant détruire ce que les générations précédentes ont comstruit à grand peine, nous allons devoir vous secouer un peu; et pour ça, rien de mieux que l'insurection, rien de mieux que la Grève Générale et rien de mieux que le gel des points stratégiques de notre économie (places boursières, carrefours commerciaux comme les aéroports gares et ports, ... parce que c'est triste mais une fac de bloquée, c'est sûremet pas eux que ça dérange) !
Le despotisme n'est pas encore pour aujourd'hui en France, la dictature de la majorité non plus; pas dans ce pays profondément (un peu trop profondément enterré en ce moment, je vous l'accorde) Révolutionnaire et fort de sa devise: "Liberté, Egalité, Fraternité", pas dans ce pays si attaché à l'individualisme universaliste ("Dans l' individualisme universaliste, on retrouve la tradition des Lumières et l'ambition d'accorder à tous les hommes et à toutes les femmes des droits égaux, en particulier le droit de choisir librement leur façon de vivre -polythéisme des valeurs-" ==> Alexis je t'aime!).



J'aimerais tout de même rappeller que les étudiants sont "l'élite intellectuelle" de ce pays, donc je ne sais pas s'il est judicieux de la part d'un gouvernement de les prendre pour les derniers des imbéciles avec des propos comme ceux que nous entendons, ou avec de grossières manipulations comme nous en voyons tant.

Il est vrai qu'il faurait que les considérations qu'ont nos chers dirigeants sur les lycéens, étudiants changent radicalement. Je ne sais pas si nous sommes à l'aube d'un mai 68, et j'en ai rien à faire car seul compte le présent, mais tout ce que 'jen conclu, c'est qu'il n'ont toujorus pas compris que nous sommes attachés à nos valeurs et nous y tenons.

Nous avons la chance de ne pas être encore totalement dans notre rôle d'"outil économique". Les citoyens daans la vie active sont tenus par leur boulot, qui reste leur seul moyen de payer leurs vies, de survivre. Nous , majoritairement, nous échappons encore à ce couteau sur notre gorge. Et nous devons user de cet avantage avant d'être comme des porcs mené à l'abattoir.
Nous ne sommes encore qu'au début du cycle de notre vie économique:
naissance études travail retraire fin

Puisqu'ils nous voyent qu'ainsi, qu'en simple ''outil économiqe ", des ''outils animés " comme dirait Aristote en parlant des esclaves. Mais nosu avons des émotiosn, des opinions, et surtout des ambitions impénétrables, et je l'espère très peu influencable.

Je sais que mon post n'amène aucune solution à ce topic, mais je tenais à la dire.

Ah oui, je crois que c'est flooder mais je le dis quand même. Je suis sur un autre forum, nautiljon, où il y avait un débat sur la crise. Certaines personnes sont tout de meme arrivées à dire que la crise n'existait pas et qu'il s'agissait d'une extrapolation de l'Etat. Purée, s'agirait il donc d'un complot mondial ?
Mdr , je ne puis que rire face à leur délire qu'ils jugent vraisemblable.
Et dire qu'ils ont mon âge.