source : AGENCE FRANCE PRESSE
Dépêches de l'Education
du Lundi 9 mars 2009
Mouvement dans les universités: cours suspendus à Paris-IV
La plupart des cours étaient suspendus lundi à l'université de Paris IV Sorbonne, après la tenue d'une assemblée générale qui a voté le blocage de l'université, a-t-on appris de sources concordantes.
"A la suite d'une assemblée générale ce (lundi) matin où a été voté le blocage de l'université, aucun cours ne se tient, excepté ceux préparant au Capes et à l'agrégation", a affirmé à l'AFP une porte-parole de la présidence.
Selon elle, des barrages composés de chaises ont été installés par des étudiants.
"Le blocage est prévu pour toute la journée, jusqu'à la tenue mardi d'une nouvelle AG prévue mardi midi", a-t-on ajouté.
Le responsable de l'Association générale des étudiants de Paris IV, Maxime Lonlas, aussi vice-président de Paris IV, a précisé que l'université avait été fermée par le rectorat.
Selon un autre étudiant, membre du comité de coordination du mouvement entre Paris I et Paris IV, les étudiants quittaient peu à peu la Sorbonne dans la matinée.
Un important cordon de policiers cernait l'établissement, selon ces sources.
Dans un communiqué, le président de l'université Georges Molinié dit constater "sur le fond" une "radicalisation du mouvement étudiant et une montée en puissance des revendications des personnels administratifs".
Celles-ci "étaient prévisibles", dit-il, ajoutant que "les risques sont graves: dérapage avec violences et dégradations, éclatement du front des revendications, retournement du mouvement, mise en péril de l'année universitaire".
Pour autant, "le mouvement est légitime, massif et nécessaire face à l'autisme des ministères (Education et Enseignement supérieur, ndlr) relativement à des réformes inacceptables", estime-t-il, citant la réforme de la formation des enseignants.
Il invite à "manifester, dans la rue et dans les universités, une résistance résolue, massive et responsable".
La coordination nationale des universités réunie vendredi à Paris XII-Créteil a appelé "l'ensemble des universités à des actions de blocage, de filtrage ou d'occupation de campus" et l'organisation du "printemps des chaises" (empêcher la tenue des cours par la saisie des chaises).
Vendredi, Paris-IV avait connu une situation similaire.