Comme chaque année, a Montpellier avait lieu le
carnaval : dans les rues défilaient plusieurs centaines (voire méme un
milliers ou deux d'aprés certains) d'individus barriolés, au sons des
percussions, des casseroles et des chants...
nous rejoignons le
cortége place de la comédie, on commence a admirer les costumes,
maquillages, on cherche les musiciens pour se joindre a eux, un cercle
de forme autour d'un jongleur.
un petit ( ou grand, dans ce
genre d'occasion le temps qui passe est bien la derniére chose dont on
se soucie) moment plus tard le défilé remonte la rue de la loge, on
cri, on chante, certains parms les plus mililtant ornent la vitrine
d'un magasin de chaussure d'un grafitti revendicatif avec un feutre :
"vive la chaussure libre"
dans
les ruelles le carnaval évolue en 3 dimensions avec des apprentis
spiderman qui évoluent sur les grilles, s'accrochent aux rebords des
fenétre closent pour profiter d'une meilleure vue sur le défilé
surement.
vers les 00h30 tout le monde s'arréte devant l'église
saint Anne, les percussioniste se place en haut d'un volée de marches,
face a l"église et s'assurent que personne ne s'ennui, au milieu de la
place un feu, un ronde se fait autour, on danse, on chante, on saute
par dessus.
avec l'agitation, personne ou presque, ne remarque une
bande d'individus tristements déguisé qui s'installe en haut de la
place et derriére l'église.
petit a petit ils se rapprochent, virent
les musiciens de leur scéne d'un soir, bon, c'est moins gais mais on
s'amuse quand méme.
je rejoint un ami qui discute avec les nouveaux arrivants :
"dans 30 minutes ils nous gazent".
On essaie de savoir pourquoi, le bruit apparement (pourtant les années précédentes
le carnaval n'était dissout que vers les 4-5h du matin, si dissolutions il y avait).
On essaie de savoir quoi faire, partir.
Pour
aller ou : nulle part, en ville ya des gens qui dorment et le Peyrou ou
tout le bruit du monde ne generait personne est gardé par les keufs
(pour nous empécher de venir déranger personne ? ).
bon ben alors on
attend, on était pas venus là pour ça mais on sort les écharpes, on
retrouve les pots et on s'organise : rester, partir ?
beaucoup restent, plus de musique alors on chante, pas question de les laisser pourrir notre féte si facilement.
Puis
vers 1H du matin on entend les premiers cris , des insultes devant la
porte de l'église, en s'approchant on découvre une ligne de flics
faisant tournoyer leurs matraques, les premiers a prendre des coups
sont ceux qui demandent aux policiers sur les bord (ceux qui n'ont pas
encore commencé leur sale boulot) ce qu'il se passe, ceux qui essaient
de rejoindre leurs copains qui ont eu la chance d'étre a un ou deux
mètres derrières la ligne de keufs.
on essaie de rester, de pas
reculer trop vite du moins mais les flics se font de plus en plus
nombreux, ceux derriére l'église entrent en actions, on prend des
bouffé de lacrimo, des coups de pieds, de matraques...
beaucoup
d'insultes, quelques bouteilles volent vers les flics et finalement
c'est la débandade, tout le monde par, les kondés sur les talons.
Les
moins rapides, les moins chanceux se font attrapés par le col, par la
capuche, par les cheveux, un fois a terre distributions de gnons,
tabassé et menotté sur place.
en quelques minutes la place est
vidés, dans les ruelles il n'y a plus que les keufs et leurs butin, on
essaie encore de rester pour aider les derniers carnavaliers gazé ou
pas en état a se barrer, on rassure sans trop y croire ceux dont les
potes ont été embarqués et on décide de se casser finalement...
on croyait que c'était finit.
en essayant de rentrer avec un ami la BAC nous tombe dessus, pendant la fouille on entend a sa radio les consigne :
"on cherche un mec avec un haut de survet' bleu"
mon pote a un haut de survét' bleu, heureusement pour nous ils se rendent compte que ce n'est pas lui qu'ils cherchent.
comme
il avait pris un coup de matraque dans le bras, il aurat le droit a une
deuxiéme palpations et a se faire retordre l'épaule un coup...pour la
route.
surement pour ça que les coups étaient distribué aussi
généreusement, c'est la chasse aux éclopés ce soir : les mains et
genoux écorchés, les boiteux ou ceux qui se soutiennent un bras sont
pris pour cibles.
quand les flics nous lachent on voit dans une
ruelle une voiture en flamme et des kondés qui replient leurs matraques
téléscopiques sur le sol.
pour certains la nuit va encore étre longue....
une
fois rentré on se dit qu'on été pas venut la pour ça, on a du mal a
comprendre se qui s'est passé et que finalement il n'y a rien a
comprendre.
c'est une meute de chiens enragés qu'on a laché sur des carnavaliers faisant la féte, qui s'attendaient a tout, sauf ça.
il n'y a eu ni sommations, ni discutions, ni solutions alternatives...
on
a eu l'exemple de la violence et de la brutalité qui peuvent étre
déployer pour faire régner l'ordre public souverains et on sait
désormais que si on veut faire la féte c'est chacun chez soit et en
silence.
l'année prochaine on se déguiserat en robocop nous aussi...