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| CNRS, INSERM, universités, éducation... non à la privatisation ! | |
| | Auteur | Message |
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Animateur Administrateur
Nombre de messages : 9064 Age : 33 Ville : Grand Ouest Date d'inscription : 17/05/2007
| Sujet: CNRS, INSERM, universités, éducation... non à la privatisation ! Lun 19 Jan - 19:45 | |
| - Citation :
- CNRS, INSERM, universités, éducation... NON A LA PRIVATISATION DE LA CONNAISSANCE !
lundi 19 janvier 2009 (19h26)
La dislocation du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) et de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) a franchi un nouveau cap avec la mise en place des instituts annoncés : sept pour le CNRS et huit pour l’INSERM, préparant ainsi la disparition définitive de ces établissements publics. Un article du 19 janvier de Sylvestre Huet dans Libération évoque également le forcing pour « reculer l’âge du recrutement » à l’INSERM, ce qui dans la pratique concerne également le CNRS. Il s’agit en réalité de généraliser la précarité dans les laboratoires et de démanteler les organismes publics de recherche. En même temps, vingt universités sont devenues « autonomes » depuis le début de cette année. La prétendue « autonomie » a pour objectif de les contraindre à vendre leurs services aux financiers et aux multinationales, et à faire des groupes privés les véritables décideurs. On a affaire, dans l’ensemble, à une stratégie de privatisation de la connaissance qui équivaut, à terme, à la disparition pure et simple de l’ensemble des droits civiques. La démolition de l’éducation nationale fait partie de la même politique. Une campagne d’explication à l’adresse de l’ensemble des citoyens nous apparaît nécessaire, à la veille des mobilisations du mardi 20 janvier. Comment réclamer la prise en charge d’un médicament par la Sécurité Sociale, si on ne sait même pas que ce médicament existe ? Comment réclamer des soins pour une maladie, si on ne connaît même pas son existence ou la possibilité d’une guérison ?
Comment se plaindre concrètement de la pollution, si les résultats des recherches ne sont pas publiés ? Comment pouvoir imputer des maladies à la toxicité de l’air ou d’un produit commercialisé, si les connaissances requises appartiennent en propriété à ceux-mêmes qui risqueraient de s’en trouver mis en cause ?
Comment acquérir les connaissances nécessaires à l’exercice normal de la citoyenneté, si ces connaissances font partie du domaine privé ? Comment défendre ses droits si la connaissance du droit devient le domaine réservé des riches et de quelques « élites » ?
En réalité, toute notion de « démocratie » se trouverait vidée de son contenu dans une telle situation. Or, tel est à terme l’enjeu de l’actuel bras de fer engagé par un gouvernement dont le grand patronat fait la politique.
C’est bien la privatisation de la recherche, des universités, de l’éducation et de la connaissance elle-même qui constitue l’actuel objectif des oligarchies.
Dans la recherche privatisée, les résultats des recherches et le choix même des programmes de recherche appartiennent à l’employeur. Il en est de même de la décision de publier telle ou telle découverte. Dans l’éducation privatisée, l’employeur peut filtrer le contenu des enseignements.
C’est pourquoi, de notre point de vue, la problèmatique globale des actuelles « réformes » dépasse de très loin l’ensemble des enjeux sectoriels de l’enseignement supérieur, de la recherche, de l’éducation nationale... Il est donc urgent et indispensable que sa dimension citoyenne se manifeste avec force dans les mobilisations à venir.
Il en va de l’existence même de l’Etat de droit et des libertés individuelles. Telle est la cible, sous couvert d’une prétendue « efficacité » qui relève de la propagande.
Sous la féodalité, les bourgeois ont pu devenir une classe révolutionnaire, notamment parce qu’ils ont accédé aux parcelles les plus essentielles des connaissances de l’époque.
Dans la société actuelle, plus les travailleurs se trouveront privés de connaissances, plus il leur sera difficile de résister au féodalisme capitaliste qui se met en place depuis deux décennies. Voir, sur le blog La Science au XXI Siècle, nos derniers articles :
Nanotechnologies, recherche, éthique et contrôle citoyen (25 décembre)
Recherche, universités : une année de fausse route (31 décembre)
Universités, recherche : l’urgence d’une mobilisation (2 janvier)
Crise, mondialisation, emploi et délocalisations (7 janvier)
Recherche et universités : l’appel intersyndical pour le 20 janvier (14 janvier)
CNRS : pas de campagne de post-doctorants en 2009 (14 janvier)
Vers la privatisation des universités françaises (16 janvier)
Indépendance des Chercheurs
http://www.geocities.com/indep_chercheurs
http://fr.blog.360.yahoo.com/indep_chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com
De : Indépendance des Chercheurs lundi 19 janvier 2009 >> http://bellaciao.org/fr/spip.php?article78423 | |
| | | Animateur Administrateur
Nombre de messages : 9064 Age : 33 Ville : Grand Ouest Date d'inscription : 17/05/2007
| Sujet: Re: CNRS, INSERM, universités, éducation... non à la privatisation ! Lun 19 Jan - 19:46 | |
| - Citation :
- Des mêmes auteurs :
CNRS, occupation de l’ANR, reaganisation et politique de Valérie Pécresse
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2008/11/28/cnrs-occupation-de-l-anr-reaganisation-et-politique-de-valer.html
(...)
.... Mais l’intervention directe de Valérie Pécresse à propos de la mobilisation des personnels contre la tenue de ce Conseil d’Administration, qui a confirmé le démantèlement du CNRS, nous semble appeler une réflexion plus globale.
D’après Wikipédia, Valérie Pécresse est fille du président de Bolloré Télécom et mariée au directeur général délégue d’Imerys. Il s’agit de deux multinationales avec des intérêts directs dans la recherche et la technologie de pointe.
Valérie Pécresse a été nommée à un ministère stratégique le 18 mai 2007. Dans les jours précédents, le voyage à Malte de Nicolas Sarkozy, aux frais de Vicent Bolloré avec notamment un jet de son groupe, avait déclenché une sérieuse polémique. Quelques mois plus tard, la même polémique rebondissait avec le voyage de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni en Egypte.
La politique suivie depuis mai 2007 par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche apparaît de plus en plus comme un calque de ce tant vanté « modèle américain » dont la faillite est reconnue Outre-Atlantique. Il s’agit d’un schéma posé en exemple depuis la période de Ronald Reagan et que Barack Obama abandonne, mais qui sur le court terme peut rapporter des bénéfices très substantiels à des groupes privés. Que devient, dans l’actuel contexte, l’apparence d’impartialité et d’indépendance des institutions françaises ? Il semble bien que les règles que se fixe en la matière le monde politique soient infiniment moins sévères que celles que prévoit le Code de l’Organisation Judiciaire pour les magistrats de l’ordre judiciaire. Aux termes de l’article L111-6 de ce Code :
« Sous réserve de dispositions particulières à certaines juridictions, la récusation d’un juge peut être demandée :
1° Si lui-même ou son conjoint a un intérêt personnel à la contestation ;
2° Si lui-même ou son conjoint est créancier, débiteur, héritier présomptif ou donataire de l’une des parties ;
3° Si lui-même ou son conjoint est parent ou allié de l’une des parties ou de son conjoint jusqu’au quatrième degré inclusivement ;
4° S’il y a eu ou s’il y a procès entre lui ou son conjoint et l’une des parties ou son conjoint ;
5° S’il a précédemment connu de l’affaire comme juge ou comme arbitre ou s’il a conseillé l’une des parties ;
6° Si le juge ou son conjoint est chargé d’administrer les biens de l’une des parties ;
7° S’il existe un lien de subordination entre le juge ou son conjoint et l’une des parties ou son conjoint ;
8° S’il y a amitié ou inimitié notoire entre le juge et l’une des parties.
Les magistrats du ministère public, partie jointe, peuvent être récusés dans les mêmes cas. »
(fin de l’article du Code de l’Organisation Judiciaire)
Pourtant, les enjeux des affaires à traiter au niveau d’un gouvernement sont de façon générale beaucoup plus importants que ceux des litiges que traite habituellement un juge de l’ordre judiciaire. Deux poids, deux mesures ? En l’occurrence, les enjeux de l’entreprise de démolition du CNRS, de la recherche publique, de l’enseignement supérieur et de l’éducation lancée par le gouvernement français paraissent d’une gravité exceptionnelle. Barack Obama attribue très largement à la politique US des trois dernières décennies dans ces domaines stratégiques la décadence des Etats-Unis sur le plan économique et technologique. Le pain blanc de l’après-guerre a été ainsi mangé par la superpuissance US au cours de vingt-huit ans de reaganisme.
(...) | |
| | | Animateur Administrateur
Nombre de messages : 9064 Age : 33 Ville : Grand Ouest Date d'inscription : 17/05/2007
| Sujet: Re: CNRS, INSERM, universités, éducation... non à la privatisation ! Lun 19 Jan - 21:00 | |
| Et une info sur la privatisation du lycée... Bien sûr de façon "marginale" (mais bien sûr) : - Citation :
- Dépêches de l'Education
du Lundi 19 janvier 2009
Financements privés au lycée: pas de "sujet tabou", selon Xavier Darcos
Le ministre de l'Education Xavier Darcos a affirmé lundi que l'idée de financer, en partie, les lycées par des fonds privés n'était pas une idée qui venait de lui mais a estimé qu'il fallait aborder, dans la concertation sur la réforme du lycée, "tous les sujets sans tabou". Le directeur de Sciences Po-Paris, Richard Descoings, auquel Nicolas Sarkozy a confié la semaine dernière une mission sur les lycées, a évoqué vendredi la possibilité d'un financement privé des lycées "de façon extrêmement marginale" pour "ce qui ne relève pas du service public de l'éducation". A la question de savoir si c'était une "bonne idée", le ministre de l'Education a répondu lundi sur France 2: "c'est une idée que je n'ai pas examinée, je ne sais pas exactement ce que l'on met derrière cette idée de public/privé, mais a priori ce n'est pas une idée qui vient de moi, pour l'instant, il faut que nous avancions sur la réflexion, mais il n'y a pas de sujet tabou". "Si nous avons choisi Richard Descoings, c'est parce que nous voulions quelqu'un qui avait une pensée qui lui était propre et qui pouvait aborder tous les sujets sans tabou. Il n'y a pas de tabou, on peut évoquer les sujets", a-t-il aussi affirmé. Le ministre a par ailleurs évoqué l'idée d'"associer le Parlement" à la réflexion sur le lycée. | |
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