Tout va bien à la NPA.
Les cadres de la LCR ne veulent pas que leur argent passent à la NPA.
Accouchement du NPA : Premières douleurs vendredi 9 janvier 2009
(21h47) Bisbille autour du magot de la LCRAlors que la fusée de Besancenot, le NPA, est prête à
décoller, le carburant viendrait-il à manquer ? Des cadres et des
militants veulent garder le magot de la LCR dans les cales du parti
révolutionnaire.
Mais où va le Nouveau Parti Anticapitaliste d’Olivier
Besancenot ? Personne ne semble trop le savoir et en ces temps de crise
majeure du capitalisme, certains pensent à mettre leurs économies de
côté. Un petit noyau de cadres historiques et militants de la LCR sont
pour conserver le « trésor de guerre » de la Ligue dans les coffres du
parti révolutionnaire.
Si le transfert des compétences semble acquis de la LCR
au NPA, le transfert de fonds, lui, ne l’est pas. Mais que peut faire
le nouveau parti anticapitaliste sans capitaliser un peu d’argent ?
Question tabou s’il en est. « Pour l’instant, rien n’a été décidé, mais
je suis de ceux qui pensent que ce qui appartient à la LCR doit rester
à la LCR car on ne sait pas ce qui va advenir du NPA. Il y a tellement
d’incertitude… Ne serait-ce que le nombre de militants, qui sera,
contrairement à ce qu’on nous a dit, bien inférieur à ce qui a été
annoncé. Ce qui a été amassé par la Ligue est le fruit du travail des
militants de la LCR et il est naturel de vouloir conserver ce travail
», assure un des cadres historiques de la LCR. « Ces questions ne sont
pas débattues au sein du NPA », nous assure-t-on au sein des instances
officielles du parti, un brin contrarié semble-t-il. « Ce sont de
fausses rumeurs ».
Le doute envahirait-il les rangs du parti trotskiste ?
Rien n’est moins sûr. Ce serait plutôt le devenir du NPA qui serait en
jeu. Quelle forme, quel héritage conservera-t-il ? Certains cadres du
parti se posent la question des rapports du futur parti avec la
démocratie. Après l’épisode Rouillan, le culte affiché pour Ché
Guévarra, Olivier Besancenot est allé réveillonner au Mexique. Le pays
où Trotsky fut assassiné. Un séjour sous les tropiques d’ailleurs mis à
profit pour rencontrer le sous-commandant Marcos, le chef
révolutionnaire de l’Armée zapatiste de libération nationale.
L’autre question est celle des alliances. Un noyau dur
y serait opposé, le parti serait auto-suffisant mais comme l’avait déjà
exprimé l’Unir (une association interne à la LCR pour « le
rassemblement des courants et des forces politiques de gauche », les
appels du pied de Mélenchon et du Parti Communiste seraient à même de
créer une force de gauche pour les élections européennes. Décidément,
rien de pire que les alliances pour diviser les partis de gauche.